Le zeugme du dimanche matin et de Georges Privet

Denys Arcand «avait tâché — avec un positivisme forcé, qui frôle le déni volontaire — de traquer le “beau” dans ce qu’il a de plus artificiel : les intrigues sans fièvre de jeunes sans âme, filmés comme des dieux dans un Charlevoix aux airs d’Olympe, admirant le fleuve et leur nombril dans des maisons plus intéressantes qu’eux».

Georges Privet, «Réflexions d’été (part two)», l’Inconvénient, 66, automne 2016, p. 56-58, p. 57. https://id.erudit.org/iderudit/83771ac

 

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Le zeugme du dimanche matin et d’Éric Chevillard

«Dans cette campagne profonde, je m’étais retiré avec un livre, un sandwich et l’intention de passer une après-midi tranquille dans le silence et l’isolement, et seul un autre homme, en effet, avait eu la même idée que moi, mais lui pour s’exercer à la trompette.»

Éric Chevillard, l’Autofictif, 3269, 11 avril 2017.

 

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Les zeugmes du dimanche matin et de Pierre Michon

Pierre Michon, Vies minuscules, 1984, couverture

«La petite église de Borinage se referma sur nous tous, sur son latin, sur ses chaises remuées quand on se lève, qu’on se rassied, sur ses déambulations bizarres, son grand froid et ses petits objets d’or, sur son Dies Irae qui est chaque jour» (p. 134-135).

«Puis, ce dernier jour, mon visage était encore déformé par la blessure, je craignis d’être défiguré; je rudoyai Marianne qui tâchait tendrement de me rassurer; j’emportai, avec un vague courroux, le Gilles de Rais, la vision des grands arbres encore, et le silence du père Foucault» (p. 159).

Pierre Michon, Vies minuscules, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 2895, 1984, 249 p.

P.-S. — Ce ne sont ni les premiers zeugmes de ce livre ni de cet auteur (voyez ici).

 

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Les zeugmes du dimanche matin et d’Anatole France

Saint Georges terrassant le dragon, Martin Schongauer

«Un tel fait n’est pas unique et l’on trouve dans les livres plusieurs histoires de dragons très féroces. Ces monstres se rencontrent principalement dans les cavernes, aux bords des eaux et de préférence chez les peuples païens» (p. 57).

«Ceinte de remparts, pleine de casernes et d’arsenaux, elle avait l’air martial et désolé» (p. 108).

«Très haut de taille et de pensée, il avait un respect de lui-même et d’autrui qui se manifestait par une froide politesse ainsi que par une redingote noire très mince et un chapeau de haute forme, dont sa personne se montrait émaciée et sublimée» (p. 168).

Anatole France, l’Île des Pingouins, dans Œuvres, Paris, Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 406, 1994, tome IV, p. 1-248. Édition établie, présentée et annotée par Marie-Claire Bancquart. Édition originale : 1908.

 

Illustration : Saint Georges terrassant le dragon, Martin Schongauer, 1470-1490, Rijksmuseum, Amsterdam

 

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