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« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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L’Oreille tendue sera au Salon du livre de Montréal pour deux séances de signature (stand 160) :
22 novembre, 19 h à 20 h;
23 novembre, 16 h à 17 h.
Elle signera son ouvrage Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014).
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
Plus extrême qu’extrême ? Plus ultime qu’ultime ? Au-delà de la mort qui tue ?
Absolu. Rien de moins.
Vous aurez (encore) été prévenus.
On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Ce jeudi, le 20 novembre, à midi (heure de Montréal), l’Oreille tendue parlera de l’Oreille tendue dans le cadre du séminaire «Écritures numériques et éditorialisation» de Marcello Vitali-Rosati. Plus précisément, elle essaiera de voir en quoi l’Oreille tendue est, ou pas, un blogue de recherche, le thème de la séance étant «Entre blogue et revue savante : hybridation des pratiques de recherche»
À Montréal : Université de Montréal, CITÉ, porte V-13-1 du pavillon Roger-Gaudry.
À Paris, en duplex, 18 h : Centre Georges-Pompidou, salle Triangle.
Sur le Web : http://www.polemictweet.com/.
Argumentaire du séminaire : En démultipliant les formes de lecture et d’écriture dans la société non savante, le numérique a favorisé l’émergence de pratiques nouvelles où se mêlent communication, collection, archivage, littérature, etc. Dans ce contexte de fluidification des formes d’écriture, les pratiques des chercheurs se sont elles aussi diversifiées, empruntant souvent à des formes de production de contenus jusqu’alors inexistantes dans les méthodologies de la recherche. Cette hybridation des pratiques que l’on observe depuis peu semble ouvrir la recherche et la communauté des chercheurs à de nouvelles formes de production de savoir, bouleversant le processus classique de légitimation et de certification des connaissances. Les intervenants de la première séance seront Benoît Melançon, Joëlle Le Marec et Celya Gruson-Daniel.
Pour en savoir plus sur cette séance, c’est ici.
Sur le séminaire, c’est là.
[Complément du 8 décembre 2014]
Marcello Vitali-Rosati, le co-organisateur de «Écritures numériques et éditorialisation», a mis en ligne ses notes prises pendant le séminaire.
Pour voir les diapositives PowerPoint qu’a utilisées l’Oreille tendue, c’est de ce côté.
[Complément du 12 décembre 2014]
On peut revoir le séminaire en ligne.
Soit les Années de guerre (2014), le premier recueil de poésie de Samuel Mercier.
Il a ses dates, par exemple le 11 septembre 2001 (p. 8, p. 37).
Il a ses strates historiques, ce «Pompéi de cabanons et de piscines hors terre» (p. 25) ou ce miniputt «construit […] sur le cimetière indien» (p. 26).
Il a ses objets : écrans (d’ordinateur, de télévision), diapositive, drones, cocotte-minute, cartouches, horloges («le temps est une charogne», p. 41).
Il a une considérable ménagerie : oies, chats, coyotes, rats, moutons, chameaux, vaches, espadons, effraies, chiens (et un chien-loup), hiboux, ours, oiseaux, hamsters, mouches.
Il a sa lumière (artificielle) :
tu traverses un corridor
enveloppée de lumières gouvernementales
auréole verdâtre cernée
de plafonds suspendus (p. 44)
Il a sa géographie — déserts, steppes et plaines gelées —, ses lieux — lointains (Bagdad, Kandahar, Rome, Carthage, Sebastopol, Hambourg, Spinazzola, Villach) comme proches, Rivière-du-Loup ou la Victoriaville du Printemps érable :
une fille tenait ses dents
dans ses mains
comme les perles
d’un collier brisé
pourtant même sans ses dents
elle était belle
dans l’air irrespirable
de Victoriaville (p. 46)
Il a ses souvenirs des langues toutes faites, notamment celle de la publicité et des médias, indistinctement : «le prix du brut est en hausse» (p. 13).
Il a ses reprises et variations (c’est un des traits les plus frappants du recueil). Que trouve-t-on d’une ville à l’autre ? Des Tim Hortons et des Walmart (p. 24 et p. 47). Là, des «pots de bégonias au centre des boulevards» (p. 24); ici, «des pots à fleurs / sur le terre-plein du boulevard» (p 46). Une «voisine» a bu «tout le pot de vernis à ongles» (p. 25); est-ce la mère de ces enfants qui «ont des dents / comme du vernis à ongles» (p. 50) ? Il y aurait des «guerres heureuses»; c’est dit deux fois (p. 22, p. 55).
Il a, pourtant, ses trous de mémoire :
j’ai depuis longtemps
pris l’habitude de vivre
avec des souvenirs empruntés (p. 7)
Il a ses (rares) particularismes : dans «le soir les frémilles / venaient brûler / sur les lumières / du terrain de baseball» (p. 15), que désignent «frémilles» ? Des fourmis ?
Il a ses prises de position nettes en matière de poésie :
nous n’avons plus besoin de poésie
ni d’épopée ni de rien (p. 18)
de toute façon il est trop tard
pour parler poésie (p. 40)
quand tout est à la déconfiture
et que les poèmes
ne parlent plus
que de poésie (p. 57)
Il doit avoir ses lecteurs.
Référence
Mercier, Samuel, les Années de guerre, Montréal, l’Hexagone, 2014, 60 p.