Autopromotion 092

Dans le cadre de la 11e Francofête de l’Université de Montréal, l’Oreille tendue présentera une conférence le 10 mars à 16 h 30.

Son titre ? «La lettre : un genre mort ?»

Son objet ? On annonce périodiquement la mort de la lettre. On l’a dit à l’arrivée du courriel, de Facebook, de Twitter. Pourtant, la lettre reste présente dans les sociétés contemporaines, sous toutes sortes de formes, anciennes et nouvelles. Il y a un imaginaire de la lettre, vieux de plusieurs siècles, qui nous semble naturel. Et il est là pour rester.

La conférence aura lieu dans la salle salle B-2325 du pavillon 3200, rue Jean-Brillant. (Plan ici.)

Entrée libre

Autopromotion 085

L’Oreille tendue, à l’invitation de Bertrand Laverdure (@Lectodome), causera de la lettre à la télé ce soir.

C’est dans le cadre de l’émission Tout le monde tout lu de MaTV à 21 h.

 

[Complément du jour]

On peut (re)voir l’émission ici.

Se les geler avec Jean Echenoz

Jean Echenoz, Je m'en vais, 1999, couverture

S’il faut en croire le Jean Echenoz de Je m’en vais (1999), les couchettes du brise-glace Des Groseilliers seraient exiguës. Elles le seraient encore plus quand on s’y trouve deux.

Voilà pourquoi Félix Ferrer se retrouve contre son gré sur son séant et le plancher de sa cabine, Jocelyne, sa passagère compagne, l’ayant poussé hors de leur couche. Or ils voguent au-delà du cercle polaire.

Il a moins froid, maintenant, il a l’air fin dans son tricot, ses pauvres génitoires contractées ne ballant qu’à peine par en dessous (p. 49).

Génitoires, donc.

Infirmière de son état, Jocelyne aurait peut-être parlé de testicules. Québécoise, ce qu’elle paraît être aussi, elle aurait pu utiliser le mot gosses.

Le narrateur, lui, a préféré un mot autrefois chanté par Georges Brassens.

C’est comme ça.

P.-S. — Jocelyne aurait pu avoir recours à un autre synonyme, tel un rédacteur de la revue Liberté : «un peu comme si je lui avais donné un léger mais sincère coup de pied dans les schnolles» (no 302, p. 42). Elle ne l’a pas fait, que l’on sache. (On voit aussi chnolles.)

 

[Complément du 23 septembre 2015]

Des amis du poète québécois Saint-Denys Garneau publient plusieurs de ses lettres en 1967. Ils censurent cependant le contenu de certaines, par exemple celle du 9 octobre 1937 à Jean Le Moyne, dont ils retirent la phrase suivante : «Je vois l’influence de la fumée sur mes nerfs et aussi sur mes chenolles.» Elle est rétablie par Michel Biron dans sa biographie du poète (p. 346). Donc : schnolles, chnolles, chenolles — au moins.

 

[Complément du 19 décembre 2019]

Le poète Gérald Godin, dans les Cantouques (1967), retient la graphie chenolle pour parler d’émasculation : «sans yeux sans voix échenollé tordu tanné» (p. 35).

 

[Complément du 2 janvier 2024]

On voit aussi snell : «A l’a baté ent’ les deux snells» (Plume, p. 84).

 

Références

Biron, Michel, De Saint-Denys Garneau. Biographie, Montréal, Boréal, 2015, 450 p. Ill.

Echenoz, Jean, Je m’en vais. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1999, 252 p.

Godin, Gérald, les Cantouques. Poèmes en langue verte, populaire et quelquefois française, Montréal, Parti pris, coll. «Paroles», 10, 1971, 52 p. Édition originale : 1967.

Lefebvre, Pierre, «Le propriétaire et le possédé. Cinquième confession d’un cassé. Quand le pauvre fait la lutte au pauvre», Liberté, 302, hiver 2014, p. 38-42. https://id.erudit.org/iderudit/70537ac

Plume. Chansons par toutes sortes de monde, Moult éditions, 2023, 189 p. Ill.

Autopromotion 084

Revue Épistolaire, no 39, 2103, couverture

Depuis des temps immémoriaux, l’Oreille tendue collabore à Épistolaire, la revue de l’Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire. Elle y tient notamment la chronique des «Curiosités épistolaires». (Elle les a rassemblées en 2011 dans l’ouvrage Écrire au pape et au Père Noël. Cabinet de curiosités épistolaires.)

La 39e livraison de la revue a paru à la fin de 2013. L’Oreille y parle lettres anonymes dans la bande dessinée, au cinéma, chez les écrivains.

Table des matières

Haroche-Bouzinac, Geneviève, «Avant-propos», p. 5.

«La lettre et l’histoire»

Diaz, Brigitte et Françoise Simonet-Tenant, «La lettre & l’histoire», p. 9-14.

Veyssière, Laurent, «Bougainville au Canada (1756-1760) : ambitions multiples et stratégies d’écriture», p. 15-25.

Coudreuse, Anne, «Présence de l’histoire dans la correspondance de Marie-Antoinette», p. 27-37.

Meier, Franziska, «L’histoire politique dans la correspondance de Benjamin Constant de 1788 à 1795», p. 39-48.

Hennequin-Lecomte, Laure, «Le “cœur français” d’Octavie de Stein», p. 49-58.

Doria, Corinne, «La correspondance politique de Pierre Paul Royer-Collard (1763-1845)», p. 59-67.

Grossir, Claudine, «La révolution de 1848 au miroir de la correspondance de George Sand», p. 69-81.

Poitrenaud-Lamesi, Brigitte, «Lettres de guerre d’un conteur : Carlo Lorenzini (1826-1890)», p. 83-97.

Genevray, Françoise, «Correspondre par temps d’orage : Herzen épistolier (1847-1852)», p. 99-108.

Manin, Lise, «De la lettre à l’histoire, parcours d’une femme auteur : Amélie Bosquet», p. 109-118.

Brodziak, Sylvie, «Fin d’empire et débuts de république : l’histoire scandée par la correspondance de Georges Clemenceau», p. 119-129.

Ceugnart, Camille, «La lettre de Simone Weil à Georges Bernanos ou l’impact d’un témoignage historique», p. 131-141.

Giovaninetti, Marc, «Courriers personnels entre dirigeants et cadres du Parti communiste français», p. 143-153.

«Perspectives épistolaires»

Gretchanaïa, Elena, «“Je fuis le grand monde, et suis toujours mondain” : lettres inédites du comte Grigori Tchernychev», p. 157-168.

Allorant, Pierre, «La lettre, la femme et l’ingénieur. Les tribulations d’une correspondance familiale bourgeoise au XIXe siècle», p. 169-183.

Klein, Élisabeth, «“La lyre et l’encre”, une correspondance de Paul-Jean Toulet et d’Augustine Bulteau (1901-1904)», p. 185-193.

«Chroniques»

Hontebeyrie, Micheline, «État de la question. La correspondance de Paul Valéry», p. 197-217.

Melançon, Benoît, «Le cabinet des curiosités épistolaires», p. 219-221. Sur les lettres anonymes.

Charrier-Vozel, Marianne, «Vie de l’épistolaire», p. 223-228.

«Recherche»

«Comptes rendus», p. 231-288.

Écrire au pape et au Père Noël, 2011, couverture

Tricentenaire de Diderot

Denis Diderot, boul. Saint-Germain, Paris

Denis Diderot a, façon de parler, trois cents ans aujourd’hui.

L’Oreille tendue a beaucoup publié, à une époque, en papier, sur lui. (Exemples ici.)

Dans ce blogue aussi, bien sûr.

Au sujet du sexe de Don Draper et féminin.

Dans un quasi-otoflorilège.

Pour les «idiotismes de métier» des pharmaciens et de Christian Gailly.

S’agissant de langue à soi.

Au moment de la parution de la biographie de l’écrivain par Jacques Attali, ici et .

Afin d’illustrer des propos sur Steve Jobs et Malcolm Gladwell.

À cause d’une de ses lettres.

Comme exemple de symploque et d’antimétabole.

Sur l’excellence.

Merci à François Bon pour la photo ci-dessus.

 

[Complément du 31 juillet 2014]

Mais encore ?

Quand il est était question de la popularité du mot mythe.

Pour donner un exemple de zeugme.

Afin de rappeler qu’il est «très important de ne pas prendre de la ciguë pour du persil».

 

[Complément du 5 octobre 2016]

Du nouveau ?

Sur le nom donné aux enfants

Sur un mauvais jeu de mots le concernant

Sur l’Encyclopédie, ici et

Sur le rajeunissement personnel et collectif

Sur l’Eucharistie

Sur Jean-François Rameau, le Neveu

Sur la postérité

Sur le mot marivauder

Sur la «sodomie théâtrale», puis «fiscale»

 

[Complément du 31 juillet 2019]

Encore ? Toujours.

Sur les enveloppes

Sur un supposé «effet Diderot»

Sur les contes d’amour

Sur Emmanuel Macron

Sur les cendres de l’amour

Sur le 8 mars

Sur l’antilogie

Sur des lectures approximatives

Sur le mot fongible

Sur Wikipédia

Sur Jacques le fataliste

Sur le plagiat

Sur l’article Agnus Scythicus

À la radio

 

[Complément du 5 octobre 2020]

Ça continue.

Sur sa langue dorée

Sur les classiques aujourd’hui

Sur la fable de la Gaine et du Coutelet

Sur les gestes barrières au XVIIIe siècle

Sur la Religieuse

 

[Complément du 31 juillet 2023]

Toujours ? Encore !

Sur les échecs et Netflix

Sur Emily Dickinson et l’ordre alphabétique

Sur la mode

Sur les Ostrogoths

Sur les baisers épistolaires

Sur l’âme québécoise

Sur la méchanceté

Sur Hydro

 

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