Autopromotion 862

Le Devoir de littérature, 2025, couverture

En 2024, l’Oreille tendue publiait dans le Devoir un texte sur André Belleau et la langue.

Ce texte vient de reparaître dans un ouvrage collectif :

Melançon, Benoît, «Quel français pour le Québec de 2024 ?», dans Paul Bélanger, Louise Dupré, Marie-Andrée Lamontagne, Pierre Nepveu et Paul Cauchon (édit.), le Devoir de littérature. Classiques et oubliés. Relire au présent les écrivains d’ici, Montréal, Somme toute / Le Devoir, 2025, 298 p., p. 217-224.

Il reste d’actualité.

Le zeugme du dimanche matin et de Samuel Mercier

Samuel Mercier, Les mauvais jours finiront, 2025, couverture

Steven Guilbault «s’est empressé d’avouer avoir goûté à la “désobéissance civile” dans son jeune temps, sans jamais avoir pour autant sombré dans la violence — il s’est bien gardé de préciser qu’il a depuis détruit son cœur d’enfant, ses rêves de jeunesse et la possibilité d’un monde meilleur».

Samuel Mercier, Les mauvais jours finiront. Hommage aux indésirables, Montréal, Lux, coll. «Lettres libres», 2025, 197 p., p. 82.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Autopromotion (indirecte) 855

J’écris comme ça, moi. Hommage à François Hébert, ouvrage collectif, 2025, couverture

François Hébert — qui a droit à sa rubrique ici — est mort en 2023.

Sous la direction de Nathalie Watteyne, des amis se sont rassemblés pour saluer sa mémoire dans un ouvrage collectif, J’écris comme ça, moi. Hommage à François Hébert (Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2025, 312 p., illustré). L’Oreille tendue en est. Voyez la table des matières ci-dessous.

En plus de lire l’ouvrage, on peut visiter une exposition de ses œuvres, sous le titre «François Hébert, les collages : rétrospective», à l’Université de Montréal, jusqu’au 12 décembre 2025.

Table des matières

Nathalie Watteyne, «L’oiseau rare»

Robert Melançon, «Éloge d’un écrivain singulier»

Pierre Hébert, «Lettre de Louis Dantin à François Hébert»

Benoît Melançon, «Facéties sportives, avec et pour François»

Gilles Dupuis, «Le Jeu de François et Montréal. Une balade à travers l’œuvre urbaine de son auteur»

Peter Klaus, «Lettre à un ami québécois»

Han Daekyun, «Lettre à François»

François Hébert et Gilles Cyr, «Tu reviens d’où ? Vas où ? François Hébert et Gilles Cyr. Correspondance 2008-2023, extraits»

Yvon Rivard, «Comment saluer ce mort-là»

Pierre Popovic, «L’appel du fugitif. “À François, pour l’amour de la poésie”»

Annie Tanguay, «Toute l’œuvre incomplète ou les rouages d’un voyage dantesque»

Michael Brophy, «François Hébert : la main tendue du poème»

Nicoletta Dolce, «Où aller : l’errance et l’instant suspendu. Entre ironie, hybridation et amour de la langue»

Antoine Boisclair, «Un poète sachant chasser»

Emmanuelle Brault, «Poète à l’affût»

François Dumont, «Une amitié joueuse»

Ursula Mathis-Moser, «De Mumbai à Madurai. L’énigme de l’arrivée et de l’après-midi. François Hébert et le récit de voyage à l’ère du postmoderne»

Lise Gauvin, «Les Miniatures indiennes ou l’aventure du récit»

Dominique Garand, «La littérature est un voyage»

Stéphanie Kaufmann, «Une lecture de Frank va parler»

Daniel Marcheix, «“Capistrano” : l’envolée d’une parole consolatrice»

Louise Dupré, «François Hébert, poète lyrique ?»

Vincent Lambert, «Le rien de tout ça»

Judith Elaine Cowan, «François Hébert, quelques bribes en guise de salut»

Laurier Lacroix, «Assis avec François»

Affiche de l’exposition «François Hébert, les collages : rétrospective», 2025

Curiosité voltairienne (et bédouine)

Bernard Arcand et Serge Bouchard, Du pâté chinois, du baseball, et autres lieux communs, 1995, couverture

«Ce pays demeurera toujours incompréhensible à qui n’apprécie pas le lien profond unissant la neige et le sable. Nos ancêtres ont toujours côtoyé l’intolérable et ont survécu dans un milieu qui n’a jamais été conçu pour la vie humaine. Quelques arpents de neige, un vaste désert de neige, au moins, cette fois, Voltaire avait raison. Les gens d’ici ne devraient plus jamais se croire français, latins, ni même nordiques ou américains. Leurs véritables interlocuteurs, les seuls amis en mesure de vraiment les comprendre devraient tout naturellement se retrouver chez les Touaregs ou parmi les Bédouins.»

Bernard Arcand, «La neige», dans Bernard Arcand et Serge Bouchard, Du pâté chinois, du baseball, et autres lieux communs, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1995, p. 55-70, p. 64.

 

Au début du vingt-troisième chapitre de Candide (1759), le conte de Voltaire, «Candide et Martin vont sur les côtes d’Angleterre; ce qu’ils y voient», Candide discute avec Martin sur le pont d’un navire hollandais : «Vous connaissez l’Angleterre; y est-on aussi fou qu’en France ? — C’est une autre espèce de folie, dit Martin. Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut.»

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Autopromotion (indirecte) 854

Anthony Glinoer, les Classiques littéraires, 2025, couverture

Dans son essai Défense de la littérature, en 1968, Claude Roy s’intéressait au statut des œuvres classiques :

Une chose pourrait rendre les classiques profondément embêtants, mortels : ce serait de les croire immortels. Heureusement, ils ne sont pas immortels. Chaque génération enterre des classiques, en ressuscite d’autres. Tout se passe avec eux exactement comme dans la compagnie des vivants : les gens entrent, sortent, on préfère les uns, ignore les autres, et dans chaque être, ce qui vient à la lumière bouge, change, varie (p. 97).

C’est précisément aux mécanismes de l’évolution des classiques que s’intéresse Anthony Glinoer dans un livre qui paraît ces jours-ci, les Classiques littéraires. Introduction à une sociologie.

L’Oreille tendue ne peut pas ne pas vous recommander la lecture de cet ouvrage; elle en a été l’éditrice conseil.

P.-S.—Oui, c’est cet Anthony Glinoer-là.

 

Références

Glinoer, Anthony, les Classiques littéraires. Introduction à une sociologie, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Espace littéraire», 2025, 147 p.

Roy, Claude, Défense de la littérature, Paris, Gallimard, coll. «Idées», 161, 1979, 187 p. Édition originale : 1968.