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L’Inconvénient, 97, été 2024, couverture

La revue l’Inconvénient vient de publier son plus récent numéro (numéro 97, été 2024). On y trouve un dossier consacré à «L’impératif sportif». L’Oreille tendue y cause. (Merci de l’invitation.)

Tables des matières du dossier

Benoît Melançon, «Confession d’un fan», p. 8-10

Martine Béland, «La fille à la queue de cheval. Réflexions sur la course, les femmes et un romancier japonais», p. 11-16

Pierre-Marc Asselin, «La ligue des Jambons», p. 17-21

Isabelle Tibi, «Porter le flambeau», p. 22-27

Gabriel Bergeron-Poulin, «Le baseball au pied du mont Royal», p. 28-31

Florence-Agathe Dubé-Moreau, «Au-delà du jeu. Dans les coulisses du sport professionnel», p. 32-36

Alain Deneault, «La fable du sport-spectacle», p. 37-40

Sarah-Louise Pelletier-Morin, «Fragments sur le sport», p. 41-43

N’en soyez pas un, si possible

Québec Redneck Bluegrass Project, J’ai bu, 2020, couverture

L’échelle de la bêtise, dans le français populaire du Québec, ne manque pas de barreaux; on en a déjà vu plusieurs exemples.

Ajout du jour : le taouin, en ses deux graphies (au moins).

Le Wiktionnaire le donne comme synonyme de jigon, tarla et toton, en deux graphies : taouin, tawin. Ce n’est pas un compliment.

Étienne Tremblay (p. 234) et Fabien Cloutier (p. 85) optent pour la première.

Yan Hamel (p. 72) et le Québec Redneck Bluegrass Project (p. 52), pour la seconde.

C’est comme ça.

 

Références

Cloutier, Fabien, l’Allégorie du tiroir à ustensiles. Chroniques et monologues pour se replonger dans les années 2018-2022, Montréal, Lux éditeur, 2022, 224 p. Dessins de Samuel Cantin.

Hamel, Yan, Paris en miettes, Montréal, Boréal, coll. «Liberté grande», 2023, 205 p. Ill.

Québec Redneck Bluegrass Project, J’ai bu, Spectacles Bonzaï et Québec Redneck Bluegrass Project, 2020, 239 p. Ill. Avec un cédérom audio.

Tremblay, Étienne, le Plein d’ordinaire. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2023, 315 p.

L’oreille tendue de… François Hébert

François Hébert, Pour orienter les flèches, 2002, couverture

«Je tends l’oreille, comme un élastique. Au bout, des paysages m’apparaissent.
Chaque matin, je débarque sur la lune.»

François Hébert, Pour orienter les flèches. Notes sur la guerre, la langue et la forêt, Montréal, Trait d’union, coll. «Échappées», 2002, 221 p., p. 72.

Lançons-nous

Anne-Marie Beaudoin-Bégin, la Langue rapaillée, 2015, couverture

Le Petit Robert (édition numérique de 2018) connaît deux sens du mot garrocher, propre à la langue familière du Québec : lancer; se précipiter.

Lancer ? Exemple en titre de chronique : «De l’art de garrocher un livre» (le Romancier portatif, p. 89-92).

Se précipiter ? Exemple poétique chez Marie-Hélène Voyer ici. Exemple en prose : «on s’est tous garrochés» (Des histoires d’hiver, p. 10).

Ajoutons un troisième sens, proche du premier : jeter, voire se débarrasser de. Exemple romanesque : «Si j’avais deux cent mille de plus à garrocher en rénovations pis dix ans de ma vie à mettre là-dedans» (Arvida, p. 257).

Le mot a déjà cours au XIXe siècle, mais en un usage un brin différent : «Une gang s’est mise après moi et ils m’ont garoché avec des cailloux» (les Mystères de Montréal, p. 45).

À votre service.

P.-S.—Garocher ou garrocher ? Anne-Marie Beaudoin-Bégin propose une mise au point utile dans la Langue rapaillée (p. 60-62).

 

Références

Archibald, Samuel, Arvida. Histoires, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 04, 2011, 314 p. Ill.

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue rapaillée. Combattre l’insécurité linguistique des Québécois, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2015, 115 p. Ill. Préface de Samuel Archibald. Postface de Ianik Marcil.

Berthelot, Hector, les Mystères de Montréal par M. Ladébauche. Roman de mœurs, Québec, Nota bene, coll. «Poche», 34, 2013, 292 p. Ill. Texte établi et annoté par Micheline Cambron. Préface de Gilles Marcotte.

Dickner, Nicolas, le Romancier portatif. 52 chroniques à emporter, Québec, Alto, 2011, 215 p.

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.

L’oreille tendue de… Jean-François Nadeau

Lettres québécoises, 193, été 2024, couverture

«Dans l’éternité du temps contenu dans un instant de vie passé en forêt à tendre l’oreille, les êtres humains se nourrissent d’abord de mythe pour s’éviter de mourir du froid qui ronge leurs vies en toutes saisons.»

Jean-François Nadeau, «Le prisme de la chasse», Lettres québécoises, 193, été 2024, p. 100-101, p. 101.