I.
Ne dis pas d’une œuvre qu’elle est bien écrite. Elle est écrite, ou elle n’est pas.
II.
N’utilise pas de termes qui, à force d’avoir été utilisés à toutes les sauces, ne veulent plus rien dire du tout (modernité, postmodernité, nation, etc.).
III.
N’affirme pas qu’une œuvre est subversive. Ça ne veut rien dire. (Sade est dans la «Bibliothèque de la Pléiade»… de Gallimard. Sade n’est pas subversif.) Note aussi que transgressive est aussi vide de sens que subversive.
IV.
Ne dis pas d’une œuvre qu’elle est écrite durant une période particulièrement troublée. Toutes les périodes sont particulièrement troublées.
V.
Dans la mesure du possible, ne couche pas avec ton corpus.
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C’est bien écrit, un brin subversif, dans un monde surmoderne où tous les critiques semblent troublés par l’avenir du livre, ce billet arrive à point nommé. Bien hâte de lire tous vos livres !
Un nouveau fan !
C’est drôle parce que la critique que j’ai faite récemment d’un roman pour une revue artistique portait sur le fait qu’il était trop bien écrit, oui, trop bien écrit; que le style en était tellement bien tourné, tellement bien travaillé qu’il en paraissait forcé, ne laissant plus de place à l’originalité et le délestant de la pertinence du propos. C’est pour dire.