Autopromotion 747

«Anatomie», deuxième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche VIII, numéro 2

La 596e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 70 320 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

 

Illustration : «Anatomie», deuxième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche VIII, numéro 2

Accouplements 228

Portrait de Rose Ouellette, 1941

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Foglia, Pierre, «La poésie, la Poune et les phoques», la Presse, 15 mai 2008, p. A5.

RUMEURS L’autre jour, dans cette chronique, je me vantais, et c’était pour me moquer de mon grand âge, je me vantais auprès de mon ami Maxime d’être brièvement sorti avec La Poune. Ce petit mot d’un lecteur (Gilbert Jean) : Pendant des années, en rentrant à Montréal par le pont Viau, on pouvait lire un graffiti sur une bâtisse de béton, peut-être bien une station de pompage, tout près des premières maisons, du côté ouest du pont, qui disait : J’ai fourré La Poune.

C’était donc vous ?

Non, monsieur. Je ne voudrais pas partir de rumeur, mais il ne m’étonnerait pas que ce soit la Poune elle-même qui soit l’auteure de ce graffiti pour… pour faire taire une autre rumeur.

Girard, Mario, «Ben oui, La Poune était lesbienne !», la Presse+, 15 février 2024.

P.-S.—La Poune était le nom de scène de Rose Ouellette.

 

Illustration : «Moulinette Moulin Légume», 2008, photo déposée sur Wikimedia Commons

Stances à la puck

René de Chantal, «Défense et illustration de la langue française. Gouret ou hockey», le Droit, 1er mai 1958, titre

En 1958, René de Chantal publiait trois chroniques sur le lexique français du hockey, ce que l’Oreille tendue appelle la langue de puck. (Voir ici.)

La troisième chronique était destinée à comparer le vocabulaire québécois et le vocabulaire français de ce sport. Pour la périodeil y en a trois dans un match, les choix ne manquaient pas, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique : engagement, strophe, stance, tiers-temps, reprise.

L’Oreille avait été étonnée par strophe et stance. Elle vient de trouver stanza dans un texte en anglais de 1942, «Stooge for a Puck Pirate» : «Again in the second stanza, Levin fought a continual flurry of pucks» (éd. de 2021, p. 189).

La poésie est partout.

 

Références

Chantal, René de, «Défense et illustration de la langue française. Termes de hockey. En France, on shoote», le Droit, 15 mai 1958, p. 2.

Jackson, C. Paul, «Stooge for a Puck Pirate», 12 Sport Aces, 6, 1, mars 1942, reproduit par Paul Langan dans Classic Hockey Stories. From the Golden Era of Pulp Magazines, 1930s-1950s, Chez l’Auteur, 2021, 240 p., p. 182-218.

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Benoît Melançon, Langue de puck. Abécédaire du hockey, 2014, couverture

Les deux solitudes

Ordre des pharmaciens du Québec, logo

L’autre jour, à la pharmacie du quartier, la laborantine avait du mal à déchiffrer une ordonnance. Manifestement, la graphie du médecin de l’Oreille tendue laissait à désirer. Tout le monde ne se comprend pas dans le monde de la santé.

L’Oreille a alors évidemment pensé à Olivier Niquet et à sa lettre d’information Tourniquet. Dans sa livraison du 8 février, il s’étonnait à juste titre de propos tenus par Bernard Cerquigilini sur les ondes de France Culture. Le linguiste français y présentait des expressions qui seraient propres au Québec, notamment celle-ci : «Écrire comme un pharmacien au Québec, ça veut dire avoir une écriture illisible.»

Commentaire de Niquet : «Bon, d’accord, il y a bien “écrire comme un médecin” que j’aurais accepté, mais je ne sais pas ce que les pharmaciens viennent faire là-dedans.»

L’Oreille n’est pas moins sceptique, d’autant qu’il est question dans l’entretien d’une chose qui n’existe pas, «la langue québécoise».

P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que nous croisons Bernard Cerquiglini.