Le niveau baisse ! (depuis les baby-boomers)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Les baby-boomers savaient lire et écrire !

Pourquoi persister avec de nouvelles méthodes qui ont toutes échoué, preuves à l’appui ? La simple logique, mais beaucoup trop simple pour nos ministres et fonctionnaires qui doivent prouver leur utilité. Quel désolant gaspillage de talent chez nos jeunes !»

Source : Marie Manseau, la Presse+, 2 mars 2016.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Autopromotion 270

Alex Gagnon, la Communauté du dehors, 2016, couverture

L’Oreille tendue est éditrice à ses heures. Un nouveau titre vient de paraître dans la collection «Socius» qu’elle dirige aux Presses de l’Université de Montréal :

Gagnon, Alex, la Communauté du dehors. Imaginaire social et crimes célèbres au Québec (XIXe-XXe siècle), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Socius», 2016, 492 p. ISBN : 2-978-7606-3687-3. (39,95 $ / 36 euros)

On en trouve la table des matières détaillée ici.

 

[Complément du 13 avril 2017]

Alex Gagnon est finaliste du prix Gabrielle-Roy 2016 pour ce livre.

Blessure de l’oreille

Symbole de l’euro

Chacun le sait, l’oreille est un organe qui saigne facilement. En France, récemment, celle de l’Oreille a ainsi souffert à l’occasion.

Pourquoi ?

Il lui est arrivé trop souvent d’entendre des gens s’appliquer à ne pas faire la liaison entre le numéral et le mot euro au pluriel : vin euros pour vinteuros; deu euros pour deuzeuros. Ces mêmes personnes disaient pourtant uneuro et pas un euro.

La pratique est incorrecte — une fois n’est pas coutume, citons le site de l’Académie française —, ancienne — l’euro existe depuis 1999 — et fréquente — Google est formel là-dessus.

Elle n’en étonne pas moins.

 

[Complément du 14 décembre 2018]

Au printemps de cette année, Michel Francard a repris en recueil quelques-unes de ses chroniques de langue parues dans le quotidien belge le Soir. On peut y (re)trouver une explication de ce phénomène dans le texte intitulé «Un nouveau Ikea ? Il y a un hic» (p. 108-112) :

On constate en effet aujourd’hui une nette propension à éviter certaines liaisons, pourtant considérées comme obligatoires, telles les prononciations du type «deux # avril», «cent # euros», sans liaison. C’est une caractéristique du registre familier, laquelle s’oppose au plus grand nombre de liaisons pratiquées en registre soutenu (p. 111).

 

Référence

Francard, Michel, Vous avez de ces mots… Le français d’aujourd’hui et de demain !, Bruxelles, Racine, 2018, 192 p. Illustrations de Jean Bourguignon.

Autopromotion 269

Annales Jean-Jacques Rousseau, 52, couverture

En juin 2012, à l’invitation de son ami Michel Porret, l’Oreille tendue participait à Genève au colloque «Amis et ennemis de Jean-Jacques Rousseau : du XVIIIe siècle à aujourd’hui». (Ses notes de voyage sont ici.)

Les Actes du colloque viennent de paraître : Annales de la Société Jean-Jacques Rousseau, tome cinquante-deuxième, 2014 (2016), 369 p. ISBN : 978-2-600-04734-0; ISSN : 0259-6563. Publication de la librairie Droz.

Table des matières

«Introduction», p. 7-16. (Contient le «Discours de synthèse de M. Michel Porret, prononcé le samedi 16 juin 2012», p. 11-16.)

«Avis au lecteur», p. 17.

Crogiez Labarthe, Michèle, «Rousseau et Malesherbes. Une amitié à l’Antique», p. 23-36.

Leborgne, Érik, «Le portrait de Grimm en faux-ami. À la lumière des “Dialogues”», p. 37-50.

Paillard, Christophe, «Ami de Voltaire et Rousseau. Paul Moultou, compagnon de combat et collaborateur intellectuel», p. 51-70.

«Discussion. Contemporains de Rousseau», p. 71-77.

Kopanev, Nicolas A., «Rousseau et Marc-Michel Rey. Reflets pétersbourgeois», p. 79-87.

Dornier, Carole, «“Nous avons plus de goûts communs que je n’avois cru.” Rousseau et Duclos, philosophes dissidents», p. 89-109.

«Discussion», p. 111-115.

Gilli, Marita, «Georg Forster contre Rousseau. La sévère critique de l’âge d’or par un homme de science, voyageur autour du monde», p. 117-136.

Melançon, Benoît, «Secourir le philosophe. Ménilmontant, 24 octobre 1776», p. 137-154. https://doi.org/1866/28779

Mostefai, Ourida, «Füssli, juge de la conduite et des ouvrages de Rousseau», p. 155-166.

«Discussion. Contemporains de Rousseau», p. 167-174.

Trousson, Raymond, «François-Louis d’Escherny disciple de Jean-Jacques Rousseau», p. 175-184.

Breguet, Marie, «Roucher, dernier ami de Rousseau ?», p. 185-209.

Iverson, John R., «Les “Confessions” de Jean-Jacques Rousseau et “Les Confessions d’Emmanuel Figaro” (1786)», p. 211-225.

«Discussion. Contemporains de Rousseau», p. 227-236.

Védrine, Mireille, «Deux habitants des Charmettes défenseurs de Rousseau. George-Marie Raymond (1769-1839), Marius Mars-Vallett (1869-1957)», p. 237-248.

Bungener, Patrick, «La place de Rousseau dans la tradition botanique genevoise», p. 249-269.

Soëtard, Michel, «“Ne rencontrant que des adorateurs idolâtres, des interprètes imbéciles ou des antagonistes acharnés…”», p. 271-283.

«Discussion. Contemporains de Rousseau», p. 285-289.

Bernardi, Bruno, «Rousseau et le républicanisme. Bien entendu mal entendu», p. 291-309.

Lê Phong, Thuyêt, «Admirateurs de J.-J. Rousseau au Vietnam. Écrivains révolutionnaires du début du XXe siècle», p. 311-327.

Paulet-Grandguillot, Emmanuelle, «Rousseau, un adversaire politique respecté. Simonde de Simondi, Benjamin Constant et la souveraineté du peuple», p. 329-349.

«Discussion. Contemporains de Rousseau», p. 351-356.

«Chronique. Actualités et activités de la Société Jean-Jacques Rousseau», p. 357-366.