Autopromotion 196

Un peu plus tôt aujourd’hui, l’Oreille tendue était à l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada, au micro d’Annie Desrochers, pour causer de hockey, de P.K. Subban, de philanthropie et de langue.

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Chauffons-nous

Patrick Nicol, la Nageuse au milieu du lac. Album, 2015, couverture

Le Petit Robert (édition numérique de 2014) donne deux définitions régionales («Canada») du mot chaufferette : «(1931) […] Radiateur électrique, chauffage d’appoint»; «(1943) […] Dispositif de chauffage (d’une automobile).»

On trouve le premier sens chez Marie-Hélène Poitras :

Dans la roulotte garée tout près, l’homme qui veille sur [les chevaux] a passé les dernières semaines à jouer au crib contre lui-même en attendant que la nuit passe et que sa petite chaufferette sèche enfin le bout de ses bottes humides (p. 14),

et le second chez Patrick Nicol :

J’ouvrirais bien la fenêtre, mais la neige risque de s’engouffrer dans l’habitacle. J’actionne les essuie-glaces, et la mince couche de flocons s’efface. J’allume la chaufferette (p. 72).

Restons dans les usages automobiles : des chercheurs allemands travaillent à une nanochaufferette pour voiture électrique, dixit la Presse+ du 14 septembre.

On n’arrête pas le progrès.

 

Références

Nicol, Patrick, la Nageuse au milieu du lac. Album, Montréal, Le Quartanier, série «QR», 85, 2015, 154 p.

Poitras, Marie-Hélène, Griffintown, Québec, Alto, coll. «Coda», 2013, 209 p. Édition originale : 2012.

Les plus bêtes sont-ils les chants les plus beaux ?

Michel Biron, De Saint-Denys Garneau, 2015, couverture

L’Oreille tendue lit ces jours-ci la biographie que vient de consacrer son pote Michel Biron au poète québécois Saint-Denys Garneau.

Elle y trouve ceci, tiré d’une lettre de Garneau à Jean Le Moyne du 4 avril 1934 : «C’était trop fort ! Je n’ai pas pu y tenir et je leur ai carrément chanté des bêtises» (citée p. 213).

Chanter des bêtises, donc. Le sens de cette expression québécoise ? Agonir d’injures, en quelque sorte.

 

Référence

Biron, Michel, De Saint-Denys Garneau. Biographie, Montréal, Boréal, 2015, 450 p. Ill.