Un peu plus tôt aujourd’hui, l’Oreille tendue était à l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada, au micro d’Annie Desrochers, pour causer de hockey, de P.K. Subban, de philanthropie et de langue.
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
Un peu plus tôt aujourd’hui, l’Oreille tendue était à l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada, au micro d’Annie Desrochers, pour causer de hockey, de P.K. Subban, de philanthropie et de langue.
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Le Petit Robert (édition numérique de 2014) donne deux définitions régionales («Canada») du mot chaufferette : «(1931) […] Radiateur électrique, chauffage d’appoint»; «(1943) […] Dispositif de chauffage (d’une automobile).»
On trouve le premier sens chez Marie-Hélène Poitras :
Dans la roulotte garée tout près, l’homme qui veille sur [les chevaux] a passé les dernières semaines à jouer au crib contre lui-même en attendant que la nuit passe et que sa petite chaufferette sèche enfin le bout de ses bottes humides (p. 14),
et le second chez Patrick Nicol :
J’ouvrirais bien la fenêtre, mais la neige risque de s’engouffrer dans l’habitacle. J’actionne les essuie-glaces, et la mince couche de flocons s’efface. J’allume la chaufferette (p. 72).
Restons dans les usages automobiles : des chercheurs allemands travaillent à une nanochaufferette pour voiture électrique, dixit la Presse+ du 14 septembre.
On n’arrête pas le progrès.
Références
Nicol, Patrick, la Nageuse au milieu du lac. Album, Montréal, Le Quartanier, série «QR», 85, 2015, 154 p.
Poitras, Marie-Hélène, Griffintown, Québec, Alto, coll. «Coda», 2013, 209 p. Édition originale : 2012.
Il y avait la blogosphère, la twittosphère, la biblioblogosphère, la dieudosphère et la complosphère.
Il y a maintenant la bobosphère et la réacosphère.
On n’arrête pas le progrès.
P.-S. —Distinguons sphère et sfère.
L’Oreille tendue lit ces jours-ci la biographie que vient de consacrer son pote Michel Biron au poète québécois Saint-Denys Garneau.
Elle y trouve ceci, tiré d’une lettre de Garneau à Jean Le Moyne du 4 avril 1934 : «C’était trop fort ! Je n’ai pas pu y tenir et je leur ai carrément chanté des bêtises» (citée p. 213).
Chanter des bêtises, donc. Le sens de cette expression québécoise ? Agonir d’injures, en quelque sorte.
Référence
Biron, Michel, De Saint-Denys Garneau. Biographie, Montréal, Boréal, 2015, 450 p. Ill.
«Il était arrivé avec sa valise, son porte-documents, ses traits tirés et son ordinateur […]»
Patrick Roy, L’homme qui a vu l’ours. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 09, 2015, 459 p., p. 326.
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte durant l’été 2015.
(Une définition du zeugme ? Par là.)