Accouplements 234

Claude Roy, Temps variable avec éclaircies, 1984, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Belleau, André, «Teilhard de Chardin (1881-1955)», émission pour la radio de Radio-Canada, série «Philosophes et penseurs», 39, 19 juillet 1964.

«une pensée, tout comme la plus belle fille du monde, ne peut donner que ce qu’elle a» (p. 2).

Roy, Claude, Temps variable avec éclaircies, Paris, Gallimard, coll. «NRF», 1984, 109 p.

«La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’on a» (p. 59).

Accouplements 233

Philippe Aigrain, Jachère, 2023, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Dans Jachère, le (très bon) roman (posthume) de Philippe Aigrain, on croise d’étonnants robots : ce sont des «robots tueurs reconvertis» (p. 32), des «robots tueurs sentimentaux» (p. 71), des «robots tueurs humanistes» (p. 71), des «robots tutélaires» (p. 134), des «défecteurs» (p. 150), des «robots objecteurs de conscience» (p. 180).

À la sortie de ce roman, l’Oreille tendue tombe sur ces deux livres : Robots that Kill : Deadly Machines and their Precursors in Myth, Folklore, Literature, Popular Culture and Reality (2019, compte rendu ici) et Aimer un robot avec Blade Runner (2024).

En 2020, c’était Faire la morale aux robots. Une introduction à l’éthique des algorithmes, de Martin Gibert, chez Atelier 10.

Vie(s) et mort(s) des robots.

 

Référence

Aigrain, Philippe, Jachère, publie.net, 2023, 217 p. Illustrations de Roxane Lecomte. Postface de Marie Cosnay.

Accouplements 231

Couvertures de Denis Diderot et de David Turgeon, collage

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Diderot, Denis, Jaques le fataliste et son maître, Paris et Genève, Droz, coll. «Textes littéraires français», 230, 1976, clxiii/501 p. Édition critique par Simone Lecointre et Jean Le Galliot.

«LE MAITRE. — Je rêve à une chose, c’est si ton bienfaiteur eût été cocu parcequ’il était écrit là-haut, ou si cela était écrit là-haut parceque tu ferais cocu ton bienfaiteur ?
JAQUES. — Tous les deux étaient écrits l’un à côté de l’autre. Tout a été écrit à la fois. C’est comme un grand rouleau qui se déploie petit à petit» (p. 10).

«LE MAITRE. — Et que fait notre consentement à une loi nécessaire ?
JAQUES. — Beaucoup. Croyez-vous qu’il soit inutile de savoir une bonne fois, nettement, clairement à quoi s’en tenir ? Toutes nos querelles ne sont venues jusqu’à présent que de ce que nous ne nous étions pas encore bien dit, vous, que vous vous appelleriez mon Maitre, et que c’est moi qui serais le vôtre. Mais voilà qui est entendu, et nous n’avons plus qu’à cheminer en conséquence.
LE MAITRE. — Mais où diable as-tu appris tout cela ?
JAQUES. — Dans le grand livre. Ah ! mon Maitre, on a beau réfléchir, méditer, étudier dans tous les livres du monde, on n’est jamais qu’un petit clerc quand on n’a pas lu dans le grand livre» (p. 230).

Turgeon, David, le Roman d’Isoline, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 186, 2024, 196 p.

«peut-être pense-t-on à ce grand livre métaphorique où, là-haut, apparemment, sont consignés les péchés et les fautes de chacun·e
peut-être trouve-t-on sa fierté à n’apparaître nulle part, ou alors si peu, dans ce grand livre» (p. 72)

Accouplements 230

Couvertures de Martin Robitaille et David Turgeon, collage

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Dans le roman les Déliaisons, de Martin Robitaille (Montréal, Québec Amérique, coll. «Littérature d’Amérique», 2008, 240 p.), le narrateur travaille brièvement à la revue Parallaxe.

Dans le Roman d’Isoline, de David Turgeon (Montréal, Le Quartanier, «série QR», 186, 2024, 196 p.), la narratrice travaille brièvement à la revue Paradoxe.

À quand un roman avec des titres de revues comme Parataxe, Parallèle ou Parachute ?