La 272e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
Autopromotion 187
L’Oreille tendue s’intéresse à la littérature québécoise. Dans la revue Canadian Literature, elle vient de publier deux comptes rendus de romans québécois récents :
l’un sur Numéro six d’Hervé Bouchard, dont elle a déjà parlé ici;
l’autre sur Dixie de William S. Messier.
L’année dernière, c’était sur Pomme S d’Éric Plamondon.
Langue grand-maternelle
(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)
L’Oreille tendue travaille à un nouveau livre. Ça s’appellera Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue) et ça devrait paraître en octobre chez son éditeur habituel, Del Busso éditeur.
Dans le premier texte, déjà partiellement paru ici, il y aura cette phrase :
On entend parfois telle chroniqueuse vanter la langue impeccable de sa mère ou de sa grand-mère, elle qui n’avait qu’une «cinquième année». Cela est peut-être vrai, mais, à l’oral, sauf pour des périodes récentes, c’est invérifiable et, dès lors, inutilisable dans une démonstration raisonnée.
L’Oreille n’est pas la seule à se méfier des grands-mères.
C’est aussi le cas de Jean-Marie Klinkenberg :
Il n’est pas jusqu’à la hideuse faute d’orthographe — celle que tout le monde fait, mais dont tout le monde se défend, par exemple en l’attribuant à ces brebis émissaires que sont les dactylos, ou en entretenant la croyance aux mythiques grands-mères à l’orthographe pure — qui n’y jaillisse sous le doigt et l’œil de Mireille, telle une sanie qui le promet à la mort la plus sale (p. 190-191)
et de Jean-Claude Corbeil :
Chacun répond à la question en se reportant à ses souvenirs, à la grand-mère qui écrivait sans faute bien qu’elle ait peu fréquenté l’école, ou au souvenir que l’on garde de la manière dont on nous enseignait l’orthographe et la grammaire à l’école (p. 344).
L’Oreille est en agréable compagnie.
P.-S. — Elle a déjà parlé de sa grand-mère, là. Cela n’avait strictement rien à voir avec ce qui vient d’être dit.
[Complément du 29 juillet 2015]
Nouvel exemple, dans le plus récent livre de Jean-Marie Klinkenberg, la Langue dans la Cité (2015) : «nous en connaissons tous, de ces héroïques grands-mères qui, sans jamais avoir fait d’études poussées, avaient une orthographe irréprochable, alors qu’aujourd’hui…» (p. 158)
Références
Corbeil, Jean-Claude, l’Embarras des langues. Origine, conception et évolution de la politique linguistique québécoise, Montréal, Québec Amérique, coll. «Dossiers et documents», 2007, 548 p. Préface de Louise Beaudoin.
Klinkenberg, Jean-Marie, «Lecture», dans Jacques Godbout, D’amour, P.Q. suivi d’un dossier par Jean-Marie Klinkenberg, Paris, Seuil, coll. «Points», 1991, p. 159-195.
Klinkenberg, Jean-Marie, la Langue dans la Cité. Vivre et penser l’équité culturelle, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2015, 313 p. Préface de Bernard Cerquiglini.
Autopromotion 186
La 271e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
Autopromotion 185
Ce soir, à 19 h, l’Oreille tendue sera au micro de Serge Bouchard et de Jean-Philippe Pleau à l’émission C’est fou… de la radio de Radio-Canada. Elle causera des expressions parler dans le vide et vider les mots de leur sens — et de brocoli. Thème de l’émission ? Le vide. Que ça !
[Complément du 21 juin 2015]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
[Complément du 18 août 2015]
L’émission est rediffusée ce soir à 20 h.