La 267e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
Autopromotion 178
L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) lance aujourd’hui son application mobile consacrée à la littérature québécoise.
Sur la page d’accueil d’Opuscules. Littérature québécoise mobile, on trouve deux rubriques : «Anthologie» donne à lire «des textes inédits d’écrivains québécois lauréats de prix littéraires»; «Agrégateur» rassemble des blogues traitant de littérature québécoise, «sélectionnés en fonction de leur qualité et de leur pertinence».
L’Oreille tendue découvre qu’elle est présente dans cet «Agrégateur». Elle en rougit de tous ses lobes.
Pour télécharger Opuscules, c’est ici. Pour lire le communiqué de l’UNEQ, c’est là.
Autoanalyse assistée
Deux collègues de l’Oreille tendue, Geoffrey Rockwell (University of Alberta) et Stéfan Sinclair (McGill University), ont créé un logiciel de visualisation et d’analyse de textes.
Vous allez sur le site de Voyant Tools («a web-based reading and analysis environment for digital texts»), vous téléversez du texte, puis vous consultez les résultats.
L’Oreille tendue, qui ne comprend pas grand-chose à ce genre de représentation des textes, y a téléchargé tout le contenu de ce blogue, du 14 juin 2009 au 23 avril 2015. Résultats ?
Le blogue compte au total 540 521 mots; 48 227 seraient des «unique words». On peut les regrouper en nuage, selon leur fréquence (voir ci-dessus). C’est en 2013 que l’Oreille a été la plus prolixe (114 581 mots). Quand on en exclut un certain nombre d’éléments (prépositions, conjonctions, dates, etc.), le vocabulaire est dominé par un mot, «Montréal» (2093 occurrences). Cela s’explique en partie parce que beaucoup de textes publiés dans cette ville sont cités sur le blogue.
En 2012, parmi les «distinctive words», ceux qui ressortent du lot de façon étonnante sur le plan statistique, il y a eu «Charest», du nom du premier ministre de l’époque. En 2015 — mais l’année est jeune —, il s’agit plutôt de mots liés au hockey : «Maurice», «Richard», «Campbell», «émeute».
La rubrique la plus intrigante est «Highest vocabulary density». Explication de Stéfan Sinclair, consulté pour l’occasion : «C’est un ratio qui exprime le nombre de mots uniques par rapport au nombre total de mots. Plus la valeur est haute, plus on peut prétendre que le vocabulaire est divers.» L’Oreille pourrait s’inquiéter : elle a atteint sa plus haute densité lexicale… en 2009. Heureusement, 2015 arrive en deuxième position.
Il y a encore de l’espoir.
P.-S. — Pourquoi l’Oreille a-t-elle utilisé le mot «culture» plus souvent en 2014 que durant toutes les autres périodes («Words with notable peaks in frequency across the corpus») ? Elle ne sait vraiment pas.
Autopromotion 177
Une nouvelle bibliographie du XVIIIe siècle, ça ferait votre bonheur ? Allez là.
Fil de presse 017
Ci-dessous, quelques parutions récentes qui sont tombées dans l’oreille de l’Oreille tendue.
A comme Ados
Ribeiro, Stéphane, Dictionnaire Ados-Français, Paris, First, 2015, 512 p.
A comme Austérité (et comme Autopromotion)
Melançon, Benoît, «Dire, ou pas, l’austérité», dans Ianik Marcil (édit.), 11 brefs essais contre l’austérité. Pour stopper le saccage planifié de l’État, Montréal, Somme toute, 2015, p. 23-30.
B comme Bilingue
Grosjean, François, Parler plusieurs langues. Le monde des bilingues, Paris, Albin Michel, 2015, 228 p. Ill.
On peut (ré)entendre l’auteur, chez Antoine Perraud, dans Tire ta langue, sur France Culture, ici.
[Et l’Oreille tendue a rendu compte du livre là.]
C comme Culture
Klinkenberg, Jean-Marie, la Langue dans la Cité. Vivre et penser l’équité culturelle, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2015, 313 p. Préface de Bernard Cerquiglini.
[Compte rendu de l’Oreille de ce côté.]
D comme Dictionnaire
Chiflet, Jean-Loup, Dictionnaire amoureux de la langue française, Paris, Plon, 2014, 752 p.
E comme Europe
Fumaroli, Marc, la Grandeur et la grâce. Quand l’Europe parlait français. Le poète et le roi, Paris, Robert Laffont, coll. «Bouquins», 2014, 1065 p.
G comme GGI
Bernard Barbeau, Geneviève, «De l’appel à mobilisation à ses mécanismes sociodiscursifs : le cas des slogans écrits du printemps érable», article électronique, Argumentation & analyse du discours, 14, 2015. https://doi.org/10.4000/aad.1969
H comme Histoire
Magniont, Gilles et Chantal Wionet, Fables du français. Une langue et ses représentations en cinq siècles et vingt-cinq textes, Paris, Honoré Champion, coll. «Champion Essais», 2015, 200 p.
L comme Latin
Walter, Henriette, Minus, lapsus et mordicus. Nous parlons tous latin sans le savoir, Paris, Robert Laffont, 2014, 320 p.
M comme Mondialisation
Montenay, Yves et Damien Soupart, la Langue française : une arme d’équilibre de la mondialisation, Paris, Les Belles Lettres, 2015, 352 p.
P comme Parlement (et comme Autopromotion, bis)
Melançon, Benoît, «Vie et mort de l’éloquence parlementaire québécoise», Mœbius, 142, 2014, p. 75-78. Prépublication dans le Devoir, 23 septembre 2014, p. A7, sous le titre «Que dire et ne pas dire à l’Assemblée nationale».
P comme Plurilinguisme
Lamarre, Patricia, Stéphanie Lamarre et Marina Lefranc, avec la collaboration de Catherine Levasseur, la Socialisation langagière comme processus dynamique. Suivi d’une cohorte de jeunes plurilingues intégrant le marché du travail, Québec, Conseil supérieur de la langue française, mars 2015, 89 p. http://www.cslf.gouv.qc.ca/publications/pubf329/f329.pdf
Q comme Québec
Pagé, Michel, avec la collaboration d’Alain Carpentier et de Charles-Étienne Olivier, l’Usage du français et de l’anglais par les Québécois dans les interactions publiques, portrait de 2010, Québec, Conseil supérieur de la langue française du Québec, 2014, 52 p. http://www.cslf.gouv.qc.ca/publications/pubf328/f328.pdf