Les «événements sportifs de masse» sont à la mode. L’Oreille tendue a commenté la chose dans un article de Martine Letarte paru plus tôt ce mois-ci. On peut le lire là.
Autopromotion 198
L’autre jour, l’Oreille tendue a livré ses réflexions sur le français des chefs politiques fédéraux au journaliste Andy Riga du quotidien montréalais The Gazette. C’est ici.
[Complément du jour]
Les notes de chacun des candidats ont été distribuées par Guy Lachapelle, pas par l’Oreille.
[Complément du 28 septembre 2015]
L’article paru dans The Gazette a été commenté par Maxime Coutié à l’émission Gravel le matin le 24 septembre. Ça se (ré)écoute ici.
La clinique des phrases (e)
(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit la phrase suivante :
La langue de la littérature, de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la télévision sont inventées (p. 35).
Ça ne va évidemment pas. Qu’est-ce que c’est que ce verbe au pluriel («sont inventées») avec un sujet au singulier («La langue») ?
Premier traitement : «La langue de la littérature, de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la télévision est inventée.» Le problème d’accord est réglé, mais cela trahit le sens : il n’y a pas une seule langue pour toutes ces formes artistiques.
Deuxième traitement : «Les langues de la littérature, de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la télévision sont inventées.» Le problème d’accord est réglé, mais le sens est un peu flou : y a-t-il plusieurs langues pour chacune des formes artistiques ?
Troisième traitement : «La langue de la littérature, comme celles de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la télévision sont inventées.» Le problème d’accord est réglé, mais, stylistiquement, ça se discute : il y a déjà un «comme» deux lignes plus loin.
Quatrième traitement : «La langue de la littérature, ainsi que celles de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la télévision sont inventées.» Le problème d’accord est réglé, mais l’auteur de ce texte a la mauvaise habitude d’abuser du ainsi que. Ne l’encourageons pas.
Cinquième traitement (mais qui n’est pas le dernier) : ne toucher à rien et prétendre que le pluriel du verbe s’explique par une ellipse (avoir voulu ne pas répéter quatre fois le «La langue» initiale). Il faut croire son lecteur bien candide pour lui servir une excuse pareille.
Bref : si peu de jours, tant de problèmes à solutionner.
À votre service.
Référence
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
Autopromotion 197
Ce matin, vers 9 h 45, l’Oreille tendue sera au micro de Catherine Perrin, à la radio de Radio-Canada, pour parler de son plus récent livre, Le niveau baisse !, qui commence à arriver en librairie… aujourd’hui.
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Référence
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
Autopromotion 196
Un peu plus tôt aujourd’hui, l’Oreille tendue était à l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada, au micro d’Annie Desrochers, pour causer de hockey, de P.K. Subban, de philanthropie et de langue.
On peut (ré)entendre l’entretien ici.

