L’Oreille tendue ne partage pas la passion raisonnée du Notulographe pour les cimetières. Néanmoins, en visite à Londres, elle est passée par celui de Highgate.
Comme tout le monde, elle y allait pour voir la tombe de Karl Marx. Elle en gardera surtout le souvenir de la pierre tombale conçue, pour lui-même, par Patrick Joseph Caulfield (1936-2005).
Rien de tel pour dire la mort, en anglais, que les lettres D-E-A-D.
Mais le monument évoque aussi un escalier. Un des fils de l’Oreille, en voyant la photo ci-dessus, a tout de suite pensé à une chanson : «Stairway to heaven.»
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
On veut pas m’laisser entrer
Car je n’trouve pas mon ticket
À la porte je vais rester
J’veux pourtant voir le Rocket
Monsieur l’placier, laissez-moi entrer ce soir au Forum
Je veux entrer
J’aimerais tellement, tellement voir mon surhomme
J’veux pas rester toute la soirée dans les coulisses
Je suis venue pour voir Maurice
Ne restez pas planté d’vant moi, je vais devenir folle
À la pensée qu’vous m’empêchez d’aller voir mon idole
J’veux pas rester toute la soirée dans les coulisses
Je veux crier «Vas-y Maurice»
Rock’n’roll Rocket Rocket
Rock’n’roll Rocket Rocket
J’suis énervée
J’suis excitée
Je veux m’enrouer
À force de crier
C’est vraiment bête
De manquer son Rocket
Pour un ticket
Monsieur l’placier, je vois qu’vous souriez
Vous êtes un brave homme
Soyez gentil, laissez-moi entrer, car dans le Forum
J’entends les gens qui crient, qui hurlent et applaudissent
«Vas-y, vas-y, vas-y Maurice»
[Bruits de foule]
Je vais vous gifler
J’vais vous griffer
J’vais me rouler par terre
Si vous continuez de vous moquer
J’pique une crise de nerfs
C’est pas l’armée ni les pompiers ni la police
Qui m’empêcheront de voir Maurice
Rock’n’roll Rocket Rocket
Rock’n’roll Rocket Rocket
J’ai beau chercher
Tout retourner
Tout chavirer
Je n’peux pas l’trouver
Rock’n’roll Rocket Rocket
Rock’n’roll Rocket Rocket
C’est vraiment bête
De manquer son Rocket
Pour un ticket
Monsieur l’placier, quel bonheur
J’ai retrouvé mon ticket
Il était là sur mon cœur
Je vais voir mon Rocket
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
J’aguis l’hivere
Maudit hivere
Les dents serrées, les mains gercées, les batteries à terre
J’aguis l’hiver
Maudit hivere
Chez nous l’hiver c’comme le hockey
Y a des finales jusqu’au mois d’mai
L’été c’est la saison gênée
On ne l’a ja-mais vue passer
Vacances mouillées, rivière polluée
Un jour on gèle
L’lendemain on crève
Les maringouins font jamais d’grève
Pis l’vent entonne l’hymne à l’automne
Pour me rapp’ler — héhé héhéhéhé — que…
J’aguis l’hivere
Maudit hivere
Les dents serrées, les mains gercées, les batteries à terre
J’aguis l’hiver
Maudit hiver
Chez nous l’hiver c’comme le hockey
Y a des finales jusqu’au mois d’mai
L’automne c’est beau mais court à mort
Un beau deux s’maines multicolore
On monte dans l’nord voir le décor
Le temps d’faire Gran-by Mont-Laurier
Les feuilles ‘taient toutes tombées à terre
L’automne v’nait d’changer en hiver
Pour me rapp’ler — héhé héhéhéhé — que…
J’aguis l’hivere
Maudit hivere
Les dents serrées, les mains gercées, les batteries à terre
J’aguis l’hiver
Maudit hiver
Chez nous l’hiver c’comme le hockey
Y a des finales jusqu’au mois d’mai
Atchou !
Voyons donc
Enfin le printemps nous surprend, les pieds dans’ bouette
La tire au bec
Guéris ta grippe, change tes snow grips
Les verts bourgeons, isolation
Oui mais l’printemps ne dure qu’un mois
Le temps d’dégeler l’été est là
Pour me rapp’ler — héhé héhéhéhé — que…
J’aguis l’hivere
Maudit hivere
Les dents serrées, les mains gercées, les batteries à terre
J’aguis l’hiver
Maudit hiver
Chez nous l’hiver s’rait une horreur
Mais heureusement, oui, ha-ha, y a Guy Lafleur
Tam tam
P.-S.—À la fin de 1958 ou au début de 1959, Muriel Millard dresse, sous forme de chanson («Pot-pourri»), un portrait de l’activité artistique québécoise en 1958. Deux mariages de hockeyeurs sont rappelés : celui de Wally Clune avec Andrée Champagne et celui de Camille Henry avec Dominique Michel.
P.-P.-S.—En 2011, la chanson de Dominique Michel a été reprise par Amélie Grenier et Jasmin Roy.
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
J’me souviens ben jeune
Quand on jouait dans l’salon
L’hiver passait
C’tait jamais trop long
Samedi soir mon père collait d’vant la tévé
Ma mère faisait cuire du jambon
Maudit qu’le hockey sentait bon
Quand y avait un but
[Choriste] Y avait un but
On criait comme des perdus
Quand j’entends la Soirée du hockey
Avec la voix de Lionel Duval
Qui m’parle «en direct du Forum de Montréal»
Quand j’entends la Soirée du hockey
La foule en délire
C’est plus fort que moi
[Choriste] C’est plus fort que moi
Ça m’fait souvenir
Ma mère v’nait voir le but au ralenti
Le temps s’arrêtait
Nous autres aussi
Mon père devenait heureux
Tout d’un coup
Y s’ouvrait une Mol
Y misait sur les scores
C’tait notre idole
Not’Maurice Richard
Mon père nous aimait
[Choriste] Nous aimait
Si on laissait toute la game en paix
Quand j’entends la Soirée du hockey
Avec la voix de Lionel Duval
Qui m’parle «en direct du Forum de Montréal»
Quand j’entends la Soirée du hockey
La foule en délire
C’est plus fort que moi
[Choriste] C’plus fort que moi
Ça m’fait souvenir
Le samedi soir dans mon appartement
Quand j’me sens seule
Quand j’sens peser le temps
J’passe la veillée la tévé allumée
Ça s’met d’un coup à sentir le jambon
Maudit qu’y a des souvenirs qui sentent bon
J’me sens comme une enfant
[Choriste] Comme une enfant
Je r’tourne à’maison
Quand j’entends la Soirée du hockey
Avec la voix de Lionel Duval
Qui m’parle «en direct du Forum de Montréal»
Quand j’entends la Soirée du hockey
La foule en délire
[Buits de foule]
C’est plus fort que moi
[Choriste] Plus fort que moi
Ça m’fait
Quand j’entends la Soirée du hockey
Avec la voix de Lionel Duval
Qui m’parle «en direct du Forum de Montréal»
Quand j’entends la Soirée du hockey
La foule en délire
[Bruits de foule]
[Musique du Forum]
C’est plus fort que moi
[Choriste] Plus fort que moi
Ça m’fait souvenir
Ça m’fait souvenir
P.-S.—Un extrait de cette chanson se trouve en épigraphe au livre de Luc Bertrand, Lionel Duval. Revoyons les faits saillants (Montréal, TVA éditions, 2001).
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
J’ai pour épouse une petite femme
Tout à fait comme il faut
Elle est jolie, aimable et douce
Elle n’a pas de défauts
Mais lorsque du jeu de hockey
Arrive la saison
Il n’y a plus moyen
De la garder
À la maison
Ah ! Le hockey ! Ah ! Le hockey !
C’est une vraie passion
Ah ! Le hockey ! Ah ! Le hockey !
Quelle ambition
Elle est toujours la première
Tous les sam’dis soirs
Dans la loge des millionnaires
Vous pourrez la voir
Elle s’enflamme, elle acclame
Les deux Mantha, Joliat, Morenz, Leduc, Mondou
Et cætera
Elle adore tous ses champions
D’la rondelle et du bâton
Pour le hockey, elle peut rester trois jours sans manger
Je ne suis pas jaloux
Et j’ai beaucoup d’admiration
Pour ces braves défenseurs
Du trophée de notre nation
Aussi quand ma femme me dit :
Je sors ce soir, Henri
C’est final
Je n’ai rien à dire
C’est son sport favori
Ah ! Le hockey ! Ah ! Le hockey !
C’est une vraie passion
Ah ! Le hockey ! Ah ! Le hockey !
Quelle ambition !
Elle est toujours la première
Tous les sam’dis soirs
Dans la loge des millionnaires
Vous pourrez la voir
Elle s’enflamme, elle acclame
Les deux Mantha,
Joliat, Morenz, Leduc, Mondou
Et cætera
Elle adore tous ses champions
D’la rondelle et du bâton
Pour le hockey, elle peut rester trois jours sans manger
Elle s’enflamme, elle acclame
Les deux Mantha,
Joliat, Morenz, Leduc, Mondou
Et cætera
Elle adore tous ses champions
D’la rondelle et du bâton
Pour le hockey, elle peut rester trois jours sans manger
P.-S.—Cette chanson est une adaptation française de «Hockey» (Eugene Platzman, 1929).