(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit le passage suivant du quatrième tome de la série Malphas de Patrick Senécal, Grande liquidation :
Et tout à coup, ses yeux se révulsent, il pousse un ultime râle et ne profère plus un son. Perdre conscience quand on a été atteint à la tête, c’est pas bon, vraiment pas bon ! Je l’étends sur le trottoir et, pris de panique, lui balance quelques soufflets au visage.
[…]
Je me relève et compose le 9-1-1 sur mon cellulaire.
[…]
Et je raccroche. Je sors de la cabine, retourne me pencher sur Gracq et lui serre la main de toutes mes forces (p. 350-351).
Bref, le narrateur se tient sur «le trottoir», il a utilisé son téléphone «cellulaire» et il n’a jamais eu besoin d’aller dans une «cabine».
Corrigeons :
Et je raccroche. Je retourne me pencher sur Gracq et lui serre la main de toutes mes forces.
À votre service.
Référence
Senécal, Patrick, Malphas 4. Grande liquidation, Québec, Alire, coll. «GF», 31, 2014, 587 p.