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Centennal : «Rare. Qui se fait, revient tous les cent ans. Exposition centennale. ? Qui couvre cent ans» (le Petit Robert, édition numérique de 2007).

Centennial : «adjective. of or relating to a hundredth anniversary : centennial celebrations. noun. a hundredth anniversary : the museum’s centennial. • a celebration of such an anniversary» (dictionnaire Apple, 2007).

Près de chez l’Oreille tendue, l’Académie centennale / Centennial Academy célèbre ses… quarante ans.

Académie centennale / Centennial Academy, Montréal, 2010

C’est beau l’espoir.

Citation de circonstance

P. Gabriel La Rue, s.j., Pour que vive notre français, 1938, couverture

«Le professeur qui entreprendrait dans cet esprit l’enseignement de la langue maternelle ouvrirait à nos problèmes nationaux l’esprit et le cœur de ses élèves : dans ces jeunes âmes, il jetterait pour la vie la conviction et l’amour, la confiance en nos destinées françaises. Peut-être alors pourrions-nous attendre de nos bacheliers une plus minutieuse correction dans le parler et dans le style, des exigences plus tenaces pour le respect du français, un amour de la langue maternelle qui se manifestât dans la trame quotidienne de leur existence et non pas seulement aux jours de fête nationale, dans le délire d’une trop facile improvisation.»

P. Gabriel La Rue, s.j., Pour que vive notre français, Montréal, l’École sociale populaire, publication mensuelle, numéro 293, juin 1938, 32 p., p. 2-3. Texte d’abord paru dans le Canada français, mai 1938.

Logique scolaire

À l’école, tu t’es bien comporté, tu as fait tous tes devoirs, tu as multiplié les efforts : ta maîtresse — que tu appelles ton enseignante — est contente. Elle ne t’accordera pourtant pas de récompense; elle te donnera plutôt un privilège.

S’il n’y a plus de punition, mais seulement des conséquences, il n’est pas étonnant qu’il n’y ait plus de récompense. C’est logique.

De la responsabilité (linguistique)

Les écoliers québécois ne connaissent plus la punition. S’ils font une bêtise quelconque, s’ils sont les auteurs d’un méfait plus ou moins grave, s’ils contreviennent au règlement, ils sont passibles d’une conséquence. Ça s’expose ainsi : Les amis, t’auras une conséquence si tu fais pas ton devoir.

En voulant faire comprendre aux petits qu’ils sont responsables de leurs gestes et de leurs suites, on leur fait parler une langue parfaitement artificielle.

 

[Complément du 7 juin 2015]

Exemple romanesque : «Du point de vue comportement revenait toujours plus que place à l’amélioration et j’accumulais les conséquences mineures liées à mes agissements dits problématiques» (la Bête à sa mère, p. 22).

 

[Complément du 9 septembre 2015]

En bon père de famille qu’elle est, l’Oreille tendue a assisté hier soir à la réunion de parents de l’école de son fils cadet. Elle a été rassurée d’y entendre le responsable de la «gestion des conséquences».

 

Référence

Goudreault, David, la Bête à sa mère, Montréal, Stanké, 2015, 231 p.

Communions

Le grégarisme du Québec ne faire guère de doute : de sommet en focus stratégique, il est bon d’y échanger au niveau des débats de société.

Dans le même registre, le vieux fond catholique provincial est aussi présent : «La présidente [de la Fédération des commissions scolaires], Josée Bouchard, a dit trouver “démobilisant de devoir encore mettre de l’énergie à débattre des structures lors d’une grand-messe alors qu’on devrait se concentrer sur la réussite”» (le Devoir, 31 mars 2010, p. A3).

Parler de grand-messe, en ces temps d’accommodements raisonnables, est-ce bien raisonnable ?