Autopromotion 550

Benoît Melançon, «Les victimes de Zoom», la Presse+, 2 février 2021, titre

En avril 2020, l’Oreille tendue publiait, dans la Presse+, un texte sur les difficultés nées de l’enseignement universitaire à distance. En octobre, elle y déplorait la pleutrerie de l’administration de l’Université d’Ottawa dans ce qui est devenu l’affaire Lieutenant-Duval.

Aujourd’hui, elle se propose de rapprocher ces deux phénomènes : l’enseignement de la littérature à l’université et les conditions matérielles de cet enseignement. Ça s’appelle «Les victimes de Zoom» et c’est ici.

Lexique de retour de vacances

«Privé», panneau de signalisation

 

analyse

Comprendre n’est pas analyser : «Je suis pas ici pour comprendre, je suis ici pour analyser» (Michel Bergeron, ex-entraîneur de hockey devenu joueurnaliste, TVA sports, 1er août 2020).

batterie

Absence de branchement électrique oblige, l’Oreille tendue a dû maîtriser l’usage de la batterie à décharge profonde, aussi appelée batterie à décharge poussée, associée à un panneau solaire. Elle n’est pas peu fière d’elle.

belleau, andré

La dixième contribution de l’Oreille à la chaîne vidéo l’Histoire nous le dira de Laurent Turcot a été mise en ligne pendant ses vacances. Elle porte sur le professeur et intellectuel québécois André Belleau (1930-1986). Ça se trouve ici.

coaler

Enfumer volontairement un cycliste quand on est automobiliste. «Dans le jargon, on parle de se faire “coaler”, qu’on pourrait traduire par se faire “encharbonner”» (le Devoir, 3 août 2020, p. A3).

compréhension (merci de votre ~)

Encore et toujours.

confluence

L’Oreille aime quand les tweets, par hasard, dialoguent. Voilà pourquoi elle a créé la Confluence des tweets. Ces dernières semaines, la récolte a été bonne.

cv

L’Oreille est professeure d’université. Une de ses tâches est de contribuer à l’avancement des connaissances. Même en vacances, elle s’y consacre. Cinq exemples.

Chevalet et table, construction maison

Meuble intérieur avec tablettes

Table extérieure avec parasol

Table à pique-nique

Toilette extérieure sur socle

gélinotte huppée

Voir perdrix (peut-être).

graine, grainer, grainage

Au Québec, dans la langue populaire, le mot graine désigne le sexe masculin. Il désigne aussi maintenant, du moins sous la plume du chroniqueur Patrick Lagacé, celui qui graine : la graine est en effet adepte du grainage; elle trempe son pénis dans le verre d’une personne de l’autre sexe sans que celle-ci le sache. Édifiant.

motomarine

Dans la Presse+ du 1er août, Mario Girard s’en prend aux motomarines, «cette plaie». Définition coproposée par l’Oreille dans le Dictionnaire québécois instantané en 2004 : «Chancre riverain» (p. 145).

noune

Le mot était en première page du Devoir le 20 juillet. Explication .

Photo du journal le Devoir

pas creux

Toutes les piscines n’ont pas la même profondeur : il y a en de profondes, de moins profondes, d’inégalement profondes. Ces dernières sont généralement composées d’un creux et d’un pas creux : «Vous étiez peut-être sur le bord de la piscine pour regarder le hockey, vendredi, car rien ne symbolise le hockey comme d’être assis dans le pas creux, un mojito à la main, n’est-ce pas ?» (Marc-Antoine Godin, Athlétique, 7 août 2020)

perdrix

Volatile invisible mais audible quand il prend son envol.

piner

Qui a fréquenté les salons de quilles à une époque déjà ancienne connaît le verbe piner : il s’agissait de l’activité du pineur, celui qui remettait manuellement les quilles à leur place entre deux carreaux. Dans le domaine du véhicule récréatif, le verbe a toujours cours : qui pine une roulotte la fixe au véhicule qui la tirera.

pinotte

Au moment de dépiner (voire piner), le livreur de roulotte de l’Oreille s’interrogeait sur la carrossabilité du chemin à parcourir, fait de terre et de (plus ou moins) gros cailloux. «C’est de la pinotte, ça, Monsieur», jugea-t-il, mais il livra néanmoins.

Chemin en forêt

pourriste

Touriste pourri, selon le Devoir du 25 juillet. L’Oreille espère ne pas en avoir été une.

tchén’ssâ

Elle n’avait pas servi depuis plusieurs années, mais elle est revenue à la vie au cours des dernières semaines. Merci à elle.

La scie de la maîtresse des lieux

 

Référence

Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.

Benoît Melançon, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, éd. de 2019, couverture

Alternative professionnelle de l’Oreille tendue

Tucker Coe, le Poster menteur, éd. de 1986, couverture

«Ramsey et Crane formaient un contraste comique dont ils semblaient l’un et l’autre inconscients; l’un était le professeur d’université traditionnel, pédant, irritable et impatient vis-à-vis des étrangers à sa spécialité, l’autre appartenait à la nouvelle race des universitaires engagés, s’efforçant par tous les moyens de rester en contact avec ses étudiants» (p. 50).

«Le responsable était un jeune homme dont l’aspect rappelait assez curieusement à la fois Crane et Ramsey. Il était vêtu dans le style de Crane et utilisait les mêmes tournures argotiques, mais il avait quelque chose de pédant, de tatillon et d’impatient dans son comportement, tout à fait dans la manière de Ramsey» (p. 99).

«La position de Tynebourne était à la fois triste et drôle. Ses instincts naturels le portaient à adopter l’attitude de Ramsey : le public pouvait aller se faire voir. Cependant, ses convictions acquises le poussaient en faveur de l’égalitarisme de Crane» (p. 149).

Tucker Coe, le Poster menteur, Paris, Gallimard, coll. «Carré noir», 573, 1986, 246 p. Traduction de R. Fitzgerald. Édition originale : 1972.