Autopromotion 312

Tha ï Délice Dépanneur, Montréal, affiche

Son université a demandé à l’Oreille tendue de choisir un mot pour représenter Montréal. On peut la lire ici sur dépanneur.

 

[Complément du 1er décembre 2021]

Extension du domaine du dépanneur : le linguistique.

Dépanneur linguistique, cégep Marie-Victorin, Montréal, 2021

 

[Complément du 30 mai 2024]

Dès 1989, François Hébert écrivait : «Nouvelle et proliférante institution montréalaise, le dépanneur est la manne du citadin moderne» (p. 72).

 

Références

Guérard, François, «Montréal se raconte», les Diplômés, Université de Montréal, 432, printemps 2017, p. 8-13. http://nouvelles.umontreal.ca/article/2017/06/01/montreal-se-raconte/

Hébert, François, Montréal, Seyssel, Champ vallon, coll. «Des villes», 24, 1989, 103 p.

Proposition de moratoire du lundi

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion de parler de l’expression Révolution tranquille; c’était ici. Est-elle appréciée au Québec ? Beaucoup trop.

«Révolution tranquille en création musicale» (le Devoir, 3-4 juin 2017, p. E4).

«La révolution tranquille de Terry Riley» (le Devoir, 13-14 mai 2017, p. E3).

«Révolution tranquille dans le secteur de l’énergie» (la Presse+, 11 juin 2016).

«Cuba à l’aube d’une autre révolution, tranquille celle-là» (le Devoir, 7 janvier 2015, p. B1).

«Pour une Révolution tranquille de la rémunération globale du secteur municipal» (la Presse+, 18 novembre 2014).

«Révolution tranquille dans les valeurs mobilières» (la Presse, 5 juillet 2014, cahier Affaires, p. 6).

«Une “révolution tranquille” pour Montréal» (le Devoir, 16 septembre 2013, p. A3).

«La petite Révolution tranquille. Haïti tente de convaincre les donateurs de faire cadrer l’aide internationale dans son nouveau projet de société» (la Presse, 15 janvier 2013, p. A19).

«John Parisella veut provoquer une révolution tranquille de la #philanthropie… #UdeM» (@udemnouvelles).

«La “e-révolution tranquille”, cela vous dit quelque chose ?» (le Devoir, 30 avril 2012, p. A7).

«Macky Sall, candidat de l’opposition au Sénégal. Révolutionnaire tranquille» (la Presse, 3 mars 2012, p. A26).

«Un néocolonialisme à la québécoise ? La gestion de nos richesses naturelles attend encore sa révolution tranquille dans certains secteurs» (le Devoir, 2-3 avril 2011, p. B6).

«La “Révolution tranquille” du Rwanda» (la Presse, 8 mai 2010, p. A31).

«Ottawa prépare la “révolution tranquille” des autochtones» (la Presse, 27 septembre 2006, p. A11).

«Le théâtre et sa révolution tranquille» (le Devoir, 8-9 mai 2004, p. E1).

Le moment est peut-être venu d’avoir recours à ce syntagme figé avec plus de parcimonie. Merci.

Fil de presse 024

Logo, Charles Malo Melançon, mars 2021

Où suivre l’évolution de la langue ?

Dans la tête

Danon-Boileau, Laurent et Jean-Yves Tamet (édit.), Des psychanalystes en séance. Glossaire clinique de psychanalyse contemporaine, Paris, Gallimard, coll. «Folio essais. Inédit», 164, 2016, 576 p.

Dans les médias

Rabatel, Alain, Pour une lecture linguistique et critique des médias. Empathie, éthique, point(s) de vue, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, coll. «Linguistique», 2017, 520 p.

Dans l’orthographe

Gingras, Francis, «Faute de s’entendre : petite histoire de l’orthographe française», Argument, 19, 1, automne 2016-hiver 2017, p. 161-168.

Au Québec

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue affranchie. Se raccommoder avec l’évolution linguistique, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2017, 122 p. Ill. Préface de Matthieu Dugal.

Blanchard, Maxime, Le Québec n’existe pas, Montréal, Varia, coll. «Proses de combat», 2017, 250 p.

Langlois, Simon, Le Québec change. Chroniques sociologiques, Montréal, Del Busso éditeur, 2017, 306 p.

Meney, Lionel, le Français québécois entre réalité et idéologie. Un autre regard sur la langue. Étude sociolinguistique, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. «L’espace public», 2017, 656 p.

Au Canada

A Dictionary of Canadianisms on Historical Principles, 2017. Deuxième édition.

En Afrique

Balga, Jean-Paul (édit.), Français et langues nationales en Afrique à l’ère postcoloniale. Bilan et perspectives, Paris, L’Harmattan, coll. «Études africaines», 2017, 244 p.

Dans les lois

Bérard, Frédéric, Charte canadienne et droits linguistiques. Pour en finir avec les mythes, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «PUM», 2017, 386 p. Préface de Jean-François Gaudreault-DesBiens.

Dans les dictionnaires

Carrère d’Encausse, Hélène, Gabriel de Broglie, Giovanni Dotoli et Mario Selvaggio (édit.), le Dictionnaire de l’Académie française. Langue, littérature, société, Paris, Hermann, coll. «Vertige de la langue», 2017, 428 p.

Dotoli, Giovanni, la Première Édition du Dictionnaire de l’Académie française, Paris, Hermann, coll. «Vertige de la langue», 2017, 332 p. Préface d’Alain Rey.

Dans les lettres

Grosse, Sybille, les Manuels épistolographiques français entre traditions et normes, Paris, Honoré Champion, coll. «Linguistique historique», 8, 2017, 418 p.

À l’école

Extermann, Blaise, Histoire de l’enseignement des langues en Suisse romande, 1725-1945, Neuchâtel, Éditions Alphil, coll. «Focus», 15, 2017, 148 p.

Aux États-Unis

McWhorter, John, Talking Back, Talking Black. Truths About America’s Lingua Franca, New York, Bellevue, 2017, 192 p.

Méfions-nous d’eux

Catherine Dorion, les Luttes fécondes, 2017, couverture

L’Oreille tendue l’a dit à plusieurs reprises : elle a à l’œil le mot décomplexé (voir ici ou ).

Jusqu’à présent, sa besace s’emplissait d’occurrences où décomplexé est adjectif. Il faudra dorénavant chasser aussi le substantif. Pourquoi ?

À cause de phrases comme celle-ci, tirée du récent ouvrage les Luttes fécondes de Catherine Dorion :

Nous avons dans la vie de tous les jours la tête pleine de devoirs et de culpabilité, et cela agit sur nous comme une maladie auto-immune : tandis que nous nous rongeons de l’intérieur, nous demeurons hagards et affaiblis face à la poignée de décomplexés qui saccagent la planète et les cultures humaines (p. 58).

Tendons l’oreille, et la bonne.

 

Référence

Dorion, Catherine, les Luttes fécondes. Libérer le désir en amour et en politique, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 11, 2017, 108 p. Ill.

Autopromotion 308

Un segment de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, est consacré à la définition de mots beaucoup présents dans l’espace public.

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion d’y réfléchir à débat, à expert et à authenticité.

Cet après-midi, entre 14 h et 15 h, elle abordera le mot porte-parole.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 4 juin 2017]

Au cours de l’émission, l’Oreille tendue a abordé le cas de Sean Spicer, le porte-parole («spokesman») du 45e président des États-Unis. Depuis, elle est tombée sur l’illustration suivante, qui la trouble un brin. Spicer serait-il un porte-sans-parole ?

Le porte-parole du président dit qu’il ne peut pas parler pour le président