«He’s been replaying the instant out there on the Causeway in the hurricane-force wind and rain when the Rabbit stopped trying to stand on crutches and just gave it all up, when he ceased to fight gravity and pain and let his tired broken old body tumble down the hill into the rising floodwaters.»
«But when Teddy Roosevelt came into office, he determined that a single building couldn’t accommodate a modern staff, six boisterous children, and his sanity» (p. 3).
«But their influence over the Republican Party had by then been supplanted by billionaire ideologues like David and Charles Koch, who had spent decades and hundreds of millions of dollars systmetically building a network of think tanks, advocacy organizations, media operations, and political operatives, all with the express goal of rolling back every last vestige of the modern welfare state» (p. 261).
Barack Obama, A Promised Land, New York, Crown, 2020, 751 p. Ill.
On n’a jamais trop de mots. L’Oreille tendue en a relevé quelques-uns, nouveaux pour elle.
Les «influenceurs de la frustration» sont des infruenceurs, dixitMike Tremblay.
Ne rajeunissant pas, l’Oreille devrait-elle craindre la vieillolescence (Paul-André Fortier), voire l’âgicide (Réjean Hébert) ? En anglais, dans un registre malheureusement voisin, il y a senicide (Niall Ferguson).
Jair Bolsonaro poursuit, selon Antonio Pele, des nécropolitiques. On ne les confondra pas avec les necropoetics (Donald Hall).
La «condomisation de nos villes et villages» (Mario Girard) n’a rien à voir avec le condom et tout à voir avec le condominium.
«L’écrivain Sylvain Tesson a forgé le mot “stégophilie” pour nommer sa passion : escalader les immeubles, les églises, les cathédrales jusqu’à leurs sommets, pour y passer des nuits entières» (France Culture). On lui souhaite d’être prudent.
Toujours chez France Culture, découvrons la léthargocratie. Marc Séguin, lui, parle de pseudocratie.
«Variante d’americana pour notre coin d’Amérique» ? Allons écouter un peu de québécana (Sylvain Cormier). Cela nous reposera.
«At Paris, just after dark one gusty evening in the autumn of 18–, I was enjoying the twofold luxury of meditation and a meerschaum, in company with my friend, C. Auguste Dupin, in his little back library, or book-closet, au troisième, No. 33 Rue Dunôt, Faubourg St. Germain.»
Edgar Allan Poe, «The Purloined Letter», dans The Collected Tales and Poems of Edgar Allan Poe, New York, Modern Library, 1992, p. 208. Édition originale : 1844.
Traduction de Baudelaire : «J’étais à Paris en 18… Après une sombre et orageuse soirée d’automne, je jouissais de la double volupté de la méditation et d’une pipe d’écume de mer, en compagnie de mon ami Dupin, dans sa petite bibliothèque ou cabinet d’étude, rue Dunot, no 33, au troisième, faubourg Saint-Germain.»
Edgar Allan Poe, «La lettre volée», dans Histoires extraordinaires, traduction de Charles Baudelaire, chronologie et introduction par Roger Asselineau, Paris, Garnier-Flammarion, coll. «GF», 39, 1965, 306 p., p. 89-108, p. 89. Édition originale : 1856.