L’oreille tendue de… Émile Zola

Émile Zola, la Conquête de Plassans, couverture

«Ça, murmurait-il, l’oreille tendue du côté de la sous-préfecture, ce sont les voix de M. de Condamin et du docteur Porquier. Ils doivent se moquer des Paloque. Avez-vous entendu le fausset de M. Delangre, qui a dit : “Mesdames, vous devriez rentrer; l’air devient frais.” Vous ne trouvez pas qu’il a toujours l’air d’avoir avalé un mirliton, le petit Delangre ?»

Émile Zola, la Conquête de Plassans, Paris, Fasquelle, coll. «Bibliothèque Charpentier», 1954, 392 p., p. 146.

L’oreille tendue de… Margaret Atwood

Margaret Atwood, Matin dans la maison incendiée, 2004, couverture

«Pourtant, le nuage vaporeux et chimique qui
t’enveloppait
comme une coquille d’œuf éclatante, un encens,
ne disparaît pas : il ne fait que grossir
et absorber davantage. Tu perds l’habitude
du sexe comme d’une robe rétrécie
pour pénétrer le bon sens, celui que tu partages
avec tout ce qui tend l’oreille.»

Margaret Atwood, Matin dans la maison incendiée, traduction de Marie Évangéline Arsenault, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2004, 136 p., p. 27. Édition originale : 1995.