«Je te jette un œil. Tu es en pleine discussion avec le serveur. Je tends l’oreille, fais semblant d’avoir mal compris à cause de la musique “vraiment trop forte”.»
Fanie Demeule, Roux clair naturel. Roman, Québec, Hamac, 2019. Édition numérique.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Je te jette un œil. Tu es en pleine discussion avec le serveur. Je tends l’oreille, fais semblant d’avoir mal compris à cause de la musique “vraiment trop forte”.»
Fanie Demeule, Roux clair naturel. Roman, Québec, Hamac, 2019. Édition numérique.
«Merci à mes fidèles amies et lectrices, Nathalie Béland pour les thés et les conversations échevelées, Carolle Richard pour l’oreille tendue et Line Gallant, complice de haute voltige.»
Corinne Larochelle, «Remerciements», dans Pour cœurs appauvris. Fictions, Montréal, Le Cheval d’août, 2019, 126 p.
«Voilà six semaines que nous attendons de jour en jour la visite des Prussiens. On tend l’oreille, croyant entendre au loin le bruit du canon. Ils entourent la Seine Inférieure dans un rayon de quatorze à vingt lieues. Ils sont même plus près, puisqu’ils occupent le Vexin, qu’ils ont complètement dévasté. Quelles horreurs ! C’est à rougir d’être homme !»
Lettre de Gustave Flaubert à George Sand, 30 octobre 1870, dans Correspondance 1863-1876, Clermont-Ferrand, Éditions Paleo, «La collection de sable», 2011, 439 p., p. 228.
«Je lui parlai distraitement du musée Grévin, des cires, de mon attachement irraisonné à la figure de la princesse de Lamballe et à quelques autres départs d’itinéraires possibles. Il tendit l’oreille, toujours prêt à capter une idée récupérable.»
Jean-François Vilar, les Exagérés. Roman, Paris, Seuil, coll. «Fiction & cie», 1989, 351 p., p. 69.
P.-S.—En sa jeunesse, l’Oreille tendue a rendu compte de ce roman pour le magazine Spirale; c’est ici.
«Tandis qu’il jouait Blanc 130, le son d’une flûte dont jouait un habile musicien était parvenu jusqu’à nous, clamant dans une certaine mesure la tempête qui faisait rage sur le damier.
Le Maître avait tendu l’oreille; il sembla s’abandonner aux réminiscences.
Du sommet des collines, vois là-bas la vallée,
Les melons qui fleurissent tous en rangs alignés…»
Yasunari Kawabata, le Maître ou Le tournoi de Go. Roman, traduction de Sylvie Regnault-Gatier, Paris, Albin Michel, 1975, 213 p., p. 199.