Accouplements 127

Affiche du documentaire de Ken Burns. Couverture d’une édition de 2014 de textes d’Olympe de Gouges.

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

En 1791, Olympe de Gouges rédige une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Extrait du dixième article : «la femme a le droit de monter sur l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune» (éd. Reid 2014, p. 36).

En 1945, le Parti communiste des États-Unis réclame le droit pour les Noirs de jouer au baseball dans les ligues majeures : «If we can stop bullets why not balls ?» C’était avant l’embauche de Jackie Robinson. La phrase est citée dans le documentaire de Ken Burns qui porte son nom (2016, première partie, 48e minute).

La liberté peut être affaire de vie ou de mort.

 

Référence

Gouges, Olympe de, «Femme, réveille-toi !» Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et autres écrits, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», 5721, 2014, 99 p. Édition présentée par Martine Reid.

Autopromotion 393

En juin dernier, l’Oreille tendue parlait de la fortune canadienne de Voltaire dans une vidéo de la chaîne «L’histoire nous le dira» de Laurent Turcot, sur YouTube.

Rebelote aujourd’hui, sur Maurice Richard — c’est du hockey — et l’émeute du 17 mars 1955. (Merci encore de l’invitation.)

Pour en savoir plus :

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

Le zeugme du dimanche matin et d’Olympe de Gouges

Olympe de Gouges, «Femme, réveille-toi !», 2014, couverture

«On a vu tomber en France, depuis quelques mois, le voile de l’erreur, de l’imposture, de l’injustice, et enfin les murs de la Bastille; mais on n’a pas vu encore tomber le despotisme que j’attaque. Je me vois donc réduite à essayer de l’abattre.»

Olympe de Gouges, «Réponse au champion américain ou colon très avisé à connaître» (18 janvier 1790), dans «Femme, réveille-toi !» Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et autres écrits, édition présentée par Martine Reid, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», 5721, 2014, 99 p., p. 63-70, p. 65.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Portrait criminocapillaire du jour

Olympe de Gouges, «Femme, réveille-toi !», 2014, couverture

«Tu te dis l’unique auteur de la Révolution, tu n’en fus, tu n’en es, tu n’en seras éternellement que l’opprobre et l’exécration. Je ne m’épuiserai pas en efforts pour te détailler; en peu de mots, je vais te caractériser. Ton souffle méphétise l’air pur que nous respirons actuellement, ta paupière vacillante exprime malgré toi toute la turpitude de ton âme, et chacun de tes cheveux porte un crime.»

Olympe de Gouges, «Pronostic sur Maximilien de Robespierre par un animal amphibie» (5 novembre 1792), dans «Femme, réveille-toi !» Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et autres écrits, édition présentée par Martine Reid, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», 5721, 2014, 99 p., p. 73-78, p. 73-74.