La 340e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 39 481 titres.
Illustration : gravure anonyme, Amsterdam, 1716, Rijksmuseum, Amsterdam
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
La 340e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 39 481 titres.
Illustration : gravure anonyme, Amsterdam, 1716, Rijksmuseum, Amsterdam
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Dans le Devoir des 3-4 mars, en page B10, Stéphane Chalifour et Judith Trudeau publient une «Libre opinion» sous le titre «#MeToo et la poursuite du “processus de civilisation”». En page B11, dans la rubrique «Le Devoir de philo», on peut lire «Les tueries de masse témoignent d’un dérèglement des structures sociales» de Julien Gauthier Mongeon.
Ce qui unit ces deux textes ? L’un et l’autre s’appuient sur le travail du sociologue allemand Norbert Elias (1897-1990).
Ce n’est pas l’Oreille tendue qui va se plaindre, elle qui a essayé, il y a une vingtaine d’années, d’appliquer la pensée d’Elias à un corpus épistolaire, celui des lettres d’Élisabeth Bégon (1696-1755) — dans une perspective bien différente, il est vrai, de celle des articles du quotidien.
Illustration : Rob Bogaerts, photo de Norbert Elias en 1987, Anefo-Nationaal Archief, déposée sur Wikimedia Commons
Référence
Melançon, Benoît, «La configuration épistolaire : lecture sociale de la correspondance d’Élisabeth Bégon», Lumen. Travaux choisis de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle. Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies, XVI, 1997, p. 71-82. https://doi.org/1866/31893
Ci-dessous, quelques ouvrages récents sur la langue, classés, comme il se doit, par ordre alphabétique (de prénom).
Steuckardt, Agnès et Mathilde Thorel (édit.), le Jugement de l’oreille (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Honoré Champion, coll. «Linguistique historique», 2017, 258 p.
Rey, Alain, Pierre qui roule n’amasse pas mousse et autres proverbes illustrés par Grandville, Paris, BNF éditions, 2017, 192 p. Ill.
Rey, Alain et Fabienne Verdier, Polyphonies. Formes sensibles du langage et de la peinture, Paris, Albin Michel, 2017, 193 p.
Zeiter, Anne-Christel, Dans la langue de l’autre. Se construire en couple mixte plurilingue, Lyon, ÉNS éditions, 2018, 302 p. Préface de Thérèse Jeanneret.
Hoedt, Arnaud et Jérôme Piron, la Convivialité. La faute de l’orthographe, Paris, Éditions Textuel, 2017, 143 p. Préface de Philippe Blanchet. Illustrations de Kevin Matagne.
Un compte rendu ? À votre service.
Pivot, Bernard, Au secours ! Les mots m’ont mangé, Paris, Allary Éditions, 2016, 110 p.
Grimaldi, Claudio, Discours et terminologie dans la presse scientifique française (1699-1740). La construction des lexiques de la botanique et de la chimie, Oxford, Berne et Berlin, Peter Lang, coll. «Contemporary Studies in Descriptive Linguistics», 2017, xxvi/234 p. Présentation de Maria Teresa Zanola. Préface de John Humbley.
Montreynaud, Florence, le Roi des cons. Quand la langue française fait mal aux femmes, Paris, Le Robert, coll. «Temps de parole», 2018, 160 p.
Goyet, Francis, le Regard rhétorique, Paris, Classiques Garnier, coll. «L’univers rhétorique», 4, 2017, 408 p.
Les Cahiers du dictionnaire, 9, 2017, 378 p. Dossier «Les dictionnaires de littérature», sous la direction de Giovanni Dotoli et Francesco Paolo Alexandre Madonia.
Delacomptée, Jean-Michel, Notre langue française, Paris, Fayard, 2018, 220 p.
Laforest, Marty, États d’âme, états de langue. Essai sur le français parlé au Québec, Montréal, Alias, coll. «Alias classique», 4, 2018, 112 p. Préface de Louis Cornellier. Édition originale : 1997.
Moreau, Patrick, Ces mots qui pensent à notre place. Petits échantillons de cette novlangue qui nous aliène, Montréal, Liber, 2017, 274 p.
McCain, Stewart, The Language Question under Napoleon, Basingstoke, Palgrave Macmillan, coll. «War, Culture and Society, 1750-1850», 2018, xv/307 p. Ill
La 339e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 39 376 titres.
Illustration : portrait d’Antoine François Prévost, gravure de Jacob van der Schley, Amsterdam, 1746, Rijksmuseum, Amsterdam
«Raposo, qui contient difficilement un éclat de rire — et depuis déjà quelques minutes —, imagine madame Barbou dans le couloir, châle sur les épaules, en train de tendre l’oreille, guettant le résultat de l’entretien» (p. 361).
«Pendant un long moment, Raposo reste immobile, sur le qui-vive, encore penché sur un paquet de livres. Il tend l’oreille. On n’entend rien d’autre que la voix de la rivière et le frouement soudain d’un oiseau» (p. 480).
Raposo «se tasse pourtant davantage sur lui-même, jusqu’à ce que les feuilles mouillées d’une fougère lui frôlent le visage. Il respire profondément, puis retient son souffle, tend l’oreille aux bruits pour situer l’endroit exact où se tiendra l’adversaire quand il se découvrira» (p. 485).
Arturo Pérez-Reverte, Deux hommes de bien. Roman, Paris, Seuil, 2017, 501 p. Traduction de Gabriel Iaculli. Édition originale : 2015.