Marivaudage du samedi matin

Portrait de Marivaux, 1743

Sur une île déserte, s’il ne fallait prendre qu’un seul dramaturge du XVIIIe siècle, ce serait évidemment Marivaux. Au Siècle des lumières, personne ne lui arrive à la cheville.

Lui, pourtant si grand, est ramené aujourd’hui, au Québec, à une seule formule (à un seul titre) :

«Le jeu de l’épargne et du hasard» (la Presse, 6 juin 2015, cahier «Affaires», p. 6);

«Le jeu de l’humour et du hasard» (la Presse+, 10 octobre 2015);

«Je connaissais son penchant [celui de Denise Bombardier] pour les jeux de l’amour et du hasard, un pied dans l’eau bénite, l’autre dans le Cream Soda de son enfance» (le Devoir, 30 octobre 2015, p. B10).

Pauvre Marivaux.

 

[Complément du 26 mars 2016]

Livraison du jour :

Madeleine Ouellette-Michalska, Jeux de hasard et de désir, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Romanichels», 2015, 224 p.

«Jeux de l’amour et de la férocité», le Devoir, 26-27 mars 2016, p. E9.

 

[Complément du 20 juin 2019]

Encore une fois, réjouissons-nous, en quelque sorte, de la fortune de Marivaux, qui n’est pas que québécoise.

«Les jeux de hasard et d’argent», site Fabula, 2016.

«L’économie du jeu et du hasard», France Culture, 2017.

«Le jeu de l’amour et du hasard», le Devoir, 1er-2 décembre 2018.

Marie-France Bru et Bernard Bru, les Jeux de l’infini et du hasard, 2019.

Laurent Pujo-Menjouet, le Jeu de l’amour sans le hasard. Mathématiques du couple, 2019.

 

[Complément du 31 mai 2021]

Triplé du jour :

«Dépendance aux jeux de hasard et d’argent» (le Devoir, publireportage, 2-3 novembre 2019, p. A6).

«Loteries royales, les jeux de l’État et du hasard», France Culture, 14 décembre 2020.

«2Fik. Le jeu de l’amour et des avatars» (la Presse+, 31 mai 2021).

Annonce de colloque

Les 12 et 13 mai 2016 se tiendra à l’Université de Montréal un colloque intitulé «L’admiration sous l’Ancien Régime». Il est organisé par Flora Amann et Alex Bellemarre. L’Oreille tendue et son collègue Ugo Dionne font partie du Comité scientifique.

Ça vous intéresse ? L’appel à communications est ici.

Autopromotion 203

Congrès de Vancouver, 2015, affiche

Au cours des prochains jours, l’Oreille sera tendue à Vancouver.

Elle y causera, à la radio de Radio-Canada, de son plus récent livre, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue).

Dans le cadre du congrès annuel de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle, elle présentera une communication intitulée «Voltaire aujourd’hui», qui prendra appui sur un texte d’abord publié ici.

Elle participera enfin à une table ronde, organisée par Joël Castonguay-Bélanger de l’Université de la Colombie-Britannique. Son titre ? «Sade : réflexions à chaud sur un bicentenaire encore tiède

Table ronde sur Sade, Vancouver, 2015, affiche

 

Référence

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Accouplements 33

Voltaire, buste

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux textes d’horizons éloignés.)

Ces jours-ci, l’Oreille tendue progresse (un brin laborieusement, il est vrai) dans la «synthèse admirative» (p. 10) que consacre Marc-François Bernier au chroniqueur journalistique québécois Pierre Foglia.

Elle y lit que «Pierre Foglia est le Français archétypal sorti des écoles de la République, digne héritier des Lumières» (p. 167). Plus loin, Foglia est ramené à l’expression «le voltairien» (p. 185).

Au moment où paraît l’ouvrage de Bernier, l’Oreille publie un court article dans les Cahiers Voltaire : «Pot-pourri. Un chroniqueur voltairien ?» Ce chroniqueur est… Pierre Foglia.

 

[Complément du 11 juin 2020]

L’Oreille a repris ce texte, sous le titre «Pierre Foglia, chroniqueur voltairien ?», dans le livre qu’elle a fait paraître au début de 2020, Nos Lumières.

 

[Complément du 30 décembre 2022]

Il existe aussi une version de ce texte en ligne.

 

Références

Bernier, Marc-François, Foglia l’Insolent, Montréal, Édito, 2015, 383 p.

Melançon, Benoît, «Pot-pourri. Un chroniqueur voltairien ?», Cahiers Voltaire, 14, 2015, p. 284-285; repris, sous le titre «Pierre Foglia, chroniqueur voltairien ?», dans Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, p. 97-99.