Blake T. Hanna (1927-2016)

Blake Thompson Hanna est mort le 6 avril (notice nécrologique ici). Longtemps professeur au Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal (1957-1992), il a publié plusieurs travaux sur la littérature du Siècle des lumières, et notamment sur Diderot, dont il a beaucoup étudié les années de formation.

Quelques travaux dix-huitiémistes de Blake Hanna :

Vandeul, madame de, «Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de M. Diderot par Mme de Vandeul, sa fille», dans Diderot, Œuvres complètes, Paris, Hermann, 1975, vol. I. Texte présenté, établi et commenté par Arthur M. Wilson et Blake T. Hanna.

Hanna, Blake T., «Diderot théologien», Revue d’histoire littéraire de la France, 78, 1, janvier-février 1978, p. 19-35.

Hanna, Blake T., «Mather Flint et la prononciation de l’anglais vers 1750», dans Guy Rondeau, Gilles Bibeau, Gilles Gagné, Gilbert Taggart et Jean Darbelnet (édit.), Vingt-cinq ans de linguistique au Canada. Hommage à Jean-Paul Vinay par ses anciens élèves, Montréal, Centre éducatif et culturel, 1979, p. 363-375.

Hanna, Blake T., «Le Frère Ange, Carme déchaussé, et Denis Diderot», Revue d’histoire littéraire de la France, 84, 3, 1984, p. 373-389.

Hanna, Blake T., «Denis Diderot : formation traditionnelle et formation moderne», Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 5, octobre 1988, p. 3-18.

Hanna, Blake T., «Denis Diderot : formation traditionnelle et formation moderne», Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 264, 1989, p. 719-721.

Hanna, Blake T., «Jean-Gilbert DeLisle, le Samuel Pepys français», Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 304, 1992, p. 885-888.

Hanna, Blake T., «D’Alembert à l’université», dans Ulla Kölving et Irène Passeron (édit.), Sciences, musiques, Lumières. Mélanges offerts à Anne-Marie Chouillet, Ferney-Voltaire, Centre international d’étude du XVIIIe siècle, coll. «Publications du Centre international d’étude du XVIIIe siècle», 11, 2002, p. 37-45.

Hanna, Blake, «Les archives Wilson», Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 36, avril 2004, p. 159-163.

Hanna, Blake T., «Glane. “Coup de boule” à Langres en 1730», Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 43, 2008, p. 159-160.

Accouplements 50

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Hier, sous la plume d’André Rivest, la quotidien la Presse+ consacrait un dossier à l’histoire de la (défunte) Ligue de hockey sénior du Québec. Parmi les joueurs qui y ont joué, le futur gardien des Canadiens de Montréal Charlie Hodge.

Photo de Charlie Hodge, la Presse+, 16 avril 2016

Hier, Charlie Hodge est mort à 82 ans.

En 2013, Marc Robitaille lui consacrait un texte, «La badloque de Charlie Hodge» (p. 120-123), dans Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Il y dressait la liste des malchances («bad lucks») du gardien :

Quand le genou de Gump [Worsley] s’est blessé avant Noël, Charlie Hodge a repris sa place et ses affaires ont recommencé à bien aller. Mais la semaine passée, quand Canadien jouait à Chicago, Charlie s’est fait passer un sapin par Stan Mikita et il a commencé à être très nerveux, surtout quand c’est devenu 5-0 Chicago. Ça fait que la partie d’après, Toe Blake a décidé de rembarquer Worsley contre Boston même si son genou était pas encore bien guéri (p. 121).

La suite n’a pas été heureuse.

 

Référence

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.

Chronique nécrologique du jour

Chercheur reconnu localement, le professeur X a mené une carrière résolument monodisciplinaire. Il a peu publié, mais toujours dans des revues mal cotées, voire pas cotées du tout. Il a occupé des postes dans diverses universités, aucune n’ayant jamais figuré dans quelque classement international que ce soit. Enseignant apprécié, dit-on, il n’a laissé aucune empreinte sur les générations d’étudiants qui ont assisté à ses cours. De même, ses collègues au sein des rares comités où il a été nommé ne gardent pas de souvenir de lui. Cet intellectuel plus petit que nature a été, et restera, ignoré des médias. Sa contribution au monde des savoirs a été rapidement oubliée, de son vivant même.

Il nous manquera.

 

[Complément du 16 juin 2022]

Cette chronique nécrologique a mené à la rédaction d’un petit livre :

Melançon, Benoît, la Vie et l’œuvre du professeur P. Sotie, Montréal, À l’enseigne de l’Oreille tendue, 2022, 56 p.

Les sons de la famille Boulay

Le compositeur Pierre Boulez vient de mourir. Annonçant la nouvelle, le quotidien la Presse+ du jour commet toute une boulette.

«Boulay» pour «Boulez», la Presse+, 7 janvier 2015

La boulette est évidemment orthographique : Boulay pour Boulez.

Elle est cependant intéressante, en quelque déprimante sorte, sur le plan phonétique. Selon la Presse+, on ne dirait pas Boulaize, mais Boulai, voire Boulé.

Comme pour Les sœurs Boulay, auteures-compositrices-interprètes québécoises de leur état.

P.-S. — L’Oreille tendue s’en veut de ne pas avoir pensé à boulette quand elle a annoncé icelle sur Twitter. Sa collègue @LucieBourassa a eu l’oreille plus fine. Il est vrai qu’elle est mélomane, elle.

 

[Complément du 8 janvier 2015]

«Précision» parue dans la Presse+ du 8 janvier 2015

Cette «Précision», publiée dans la Presse+ du jour, devrait être, évidemment, un «Rectificatif».