Une solution gagnant-perdant

Dans les «Manchettes» de l’application Cyberpresse pour iPhone le 12 octobre :

Cyberpresse, 12 octobre 2010

 

 

Ils ont survécu (en l’occurrence, au cancer); cela devrait être bien. Ils sont un fléau (pour leur siècle); ça l’est moins. Les pauvres.

Arrêter ou arrêter ?

En 2004, dans le Dictionnaire québécois instantané, voici la définition que nous proposions, Pierre Popovic et l’Oreille tendue, du fumeur :

Animal d’extérieur. Vit en troupeau au grand air, généralement sur les trottoirs. À défaut d’enfumer ses congénères, aime bien leur bloquer le passage (p. 101).

Rejeté hors les murs, cet animal n’a pas toujours avec lui tout son matériel. Peu importe : s’il n’a pas pris son cendrier, des âmes charitables lui offrent leur soutien.

Cendrier montréalais

 

 

Charitables ? Ce n’est pas sûr. Le fumeur peut lire ce «Cig arrêt» (avec une cigarette à la place du i) comme une invitation : «Fumeur, ne passe pas ton chemin; arrête-toi ici.» Mais n’est-ce pas aussi un conseil : «Fumeur, tu devrais arrêter — de fumer» ?

Il faut arrêter ou arrêter, dit ce (quasi-)panneau routier.

 

Référence

Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.

Benoît Melançon, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, 2004, couverture

Euphémisme délicat (littéralement) du jour

Dépêche de l’Agence France-Presse, publiée dans le Devoir du 4 août 2010 : «Un homme en délicatesse avec ses employeurs a tué huit collègues de travail hier […]» (p. A5).

«Être en délicatesse avec qqn», selon le Petit Robert : «avoir à se plaindre de lui; être dans une situation délicate avec lui».

Heureusement que le meurtrier n’était qu’«en délicatesse». Sinon, cela aurait pu être grave.