Crise de genre du jour

L’Oreille tendue blogue en ces lieux depuis le 14 juin 2009. Cette enseigne est féminine, mais l’auteur des textes est un homme. Rien de plus facile à découvrir : il suffit de cliquer, en haut à gauche, sur le bouton «À propos». Cela paraît clair. Pourtant…

L’Oreille est citée dans un mémoire de master de 2018 d’une façon qui la trouble dans son genre, pour paraphraser boiteusement Judith Butler.

Mémoire de master, Paris, 2018

Dans le texte, il est question d’une «[C]anadienne francophone» qui tiendrait «apparemment» le «blog» que vous êtes en train de lire. En note, cette «[C]anadienne francophone» devient un homme.

L’Oreille ne sait plus où elle en est. Devra-t-elle avoir recours au pronom iel, ainsi que le lui suggère @machinaecrire ? Il y a certain chroniqueur du Devoir que cela pourrait irriter.

Autopromotion 601

Maison de campagne, Québec, été 2021

L’été dernier, entre deux coups de pinceau, l’Oreille tendue a donné un long entretien à Emmanuelle Lescouët. Ça vient de paraître, sur le Carnet de la Fabrique du numérique, sous le titre «Penser publiquement la recherche». Ça se lit ici.

Il y est question de préhistoire du Web, de WordPress, du blogue, de recherche universitaire, d’enseignement, de vulgarisation, de Wikipédia, de Tumblr, de Twitter, de médias, de Word et même de TikTok — entre autres choses.

Autopromotion 576

«Anatomie», gravure de Prevost, premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762

L’Oreille tendue est née il y a pile-poil douze ans. Avec ses bénéficiaires, elle célèbre donc aujourd’hui ses noces de soie.

En chiffres, cela donne 4575 articles (plus 3 à paraître), dont 682 contiennent un complément (ou plusieurs), pour 2 786 081 vues.

«Depuis la Création» (majuscule de WordPress certifiée d’origine), sa meilleure journée reste le 29 avril 2012, avec 6 094 vues. Ce jour-là, l’Oreille débordait de swag.

Merci.

 

Illustration : «Anatomie», gravure de Prevost, premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762