Autopromotion (brève et indirecte) 321

Il y a quelques années, l’Oreille tendue a eu le plaisir de publier un court livre de Marc Zaffran / Martin Winckler, Profession médecin de famille. Sur ce blogue, elle a abordé le statut du français populaire du Québec dans un de ses romans policiers, les Invisibles. Depuis quelques années, elle et lui se croisent à l’occasion à Montréal.

Quand le romancier lui a demandé de lire quelques passages d’un roman (alors) à paraître, histoire de voir ce qu’il en était du français québécois d’un des personnages, l’Oreille n’allait évidemment pas refuser.

C’est de cela qu’il est brièvement question à la quinzième minute de cette vidéo présentant les Histoires de Franz.

P.S.—Il arrive aussi à MZ / MF de pratiquer le zeugme.

 

Références

Winckler, Martin, les Invisibles, Paris, Fleuve noir, 2011, 277 p.

Winckler, Martin, les Histoires de Franz, Paris, P.O.L, 2017, 528 p.

Zaffran, Marc, Profession médecin de famille, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Profession», 2011, 72 p.

Divergences transatlantiques 049

Soit un véhicule automobile : «Fourgonnette ou minibus servant au transport de personnes», dit le Petit Robert (édition numérique de 2014), qui considère le mot comme un anglicisme.

Pour ce dictionnaire, van est masculin, de même que pour Ian Manook (Yeruldelgger, p. 243) et que pour @iRumeurs.

Ce n’est pas le cas au Québec, où le mot est féminin, par exemple dans cet article préparé par la rédaction d’Urbania pour la Presse+ du 29 juillet 2017.

«Une van» (la Presse+, 29 juillet 2017)

Il est vrai que les Québécois sont souvent troublés par le genre des moyens de locomotion.

 

[Complément du 26 avril 2022]

C’est bien parce que le mot est anglais qu’il plaît tant aux personnages de Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal : «Ils sont dans le van — jamais ils ne disent camionnette, plutôt crever» (éd. de 2020, p. 16).

 

Références

Kerangal, Maylis de, Réparer les vivants, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 5942, 2020, 298 p. Édition originale : 2014.

Manook, Ian, Yeruldelgger. Roman, Paris, Albin Michel, coll. «Le livre de poche. Policier», 33600, 2016, 646 p. Avant-propos inédit de l’auteur. Édition originale : 2013.

L’oreille tendue de… Simenon

Georges Simenon, le Président, 1965, couverture

«Dans son lit, il tressaillit, car il avait entendu du bruit dehors. En tendant l’oreille, il reconnut le pas d’un des inspecteurs qui battait la semelle pour se réchauffer.»

Georges Simenon, le Président, Paris, Presses de la Cité, 1965, 183 p., p. 106. Édition originale : 1958.