Autopromotion 348

Cabinet de traduction, Bangkok, 1er juin 1999

Un segment de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, est consacré à la définition de mots beaucoup présents dans l’espace public.

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion d’y réfléchir à débat, à expert, à authenticité, à porte-parole, à transparence et à mononcle.

Cet après-midi, entre 14 h et 15 h, elle abordera le mot touriste.

Elle se servira notamment d’un texte publié ici le 21 octobre 2011.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 6 février 2018]

L’Oreille doit s’excuser auprès des auditeurs de Radio-Canada. En ondes, elle a parlé de la Semaine anglaise de Jean-Jacques Rutlidge. Elle aurait dû dire, bien sûr, la Quinzaine anglaise. Elle est toute confuse.

 

Référence

La Quinzaine angloise à Paris, ou l’art de s’y ruiner en peu de temps. Ouvrage posthume du Docteur Stearne, traduit de l’Anglois par un Observateur, Londres, 1776, xvi/287 p.; Londres, 1777. Réédition augmentée : Premier et second voyages de Mylord de *** à Paris, Contenant la Quinzaine anglaise; & le retour de Mylord dans cette Capitale après sa majorité. Par le ch. R***, Yverdon, De l’Imprimerie de la Société Litt. & Typ., 1777, 3 vol.; Yverdon, 1779, 3 vol.; Londres, 1782, 3 vol.; Londres, 1786, 3 vol. Édition moderne : la Quinzaine anglaise à Paris, ou l’Art de s’y ruiner en peu de temps, Paris, Honoré Champion, coll. «L’âge des Lumières», série 1, 36, 2007, 208 p. Édition critique par Roland Mortier.

Métier du jour, bis

Les Sept Jours de Simon Labrosse, 2003, couverture

«SIMON (baissant son journal et leur tendant sa carte). Je me présente : Simon Labrosse, finisseur.

LE GARS (LÉO). Simon qui ?

SIMON. Labrosse, finisseur.

LA FILLE (NATHALIE). Comment ça, finisseur ?

SIMON. Finisseur de phrases. C’est ma profession.

LA FILLE (NATHALIE). Vous voulez dire que vous, euh…

SIMON. …que vous finissez les phrases laissées en suspens ?

LA FILLE (NATHALIE). Ouin c’est ça que je voulais dire mais…

SIMON. Vous voyez. Ça marche parfaitement.

LA FILLE (NATHALIE). Non mais là, je comprends pas. Je veux dire, c’est quoi la…

SIMON. C’est quoi l’idée au juste ?

LA FILLE (NATHALIE). Ouin, c’est quoi ?

SIMON. L’idée c’est d’aller au bout.

LE GARS (LÉO). Tu veux dire aller au bout de…

SIMON. …au bout de votre idée. Je vous écoute depuis tout à l’heure. Vous avez des choses à dire, des choses très importantes…

LA FILLE (NATHALIE). Ouin, ça c’est vrai, mais, euh…

SIMON. Malheureusement, c’est pas de votre faute, mais vous êtes incapables d’aller au bout de votre pensée. Moi, si vous voulez, je peux y aller pour vous. “Aller au bout”, c’est ma spécialité. Comprenez-vous ?

LA FILLE (NATHALIE). Je suis pas sûre, là…»

 

Carole Fréchette, les Sept Jours de Simon Labrosse. Si sa vie vous intéresse, Montréal et Arles, Leméac et Actes Sud, coll. «Papiers», 2003, 61 p., p. 30. Édition originale : 1999.

 

P.-S.—Ce métier, l’Oreille tendue l’a découvert en entendant Carole Fréchette au micro de Marie-Louise Arsenault, dans le cadre de l’émission Plus on est de fous, plus on lit ! de la radio de Radio-Canada, le 16 janvier 2018.

P.-P.-S.—Pour un autre métier du jour, voyez ici.

 

[Complément du 18 février]

Dans le 174e épisode de la série télévisée Seinfeld (saison 9, épisode 18), «The Frogger» (1998), Jerry fréquente Lisi, une amie d’Elaine. Sa principale caractéristique ? «She’s a sentence finisher

Autopromotion 344

Article «Molière», Wikipédia

L’Oreille tendue utilise Wikipédia. Elle y collabore. Elle en traite en classe. Elle s’en sert pour ce blogue. Elle donne des conférences sur le sujet, souvent sous le titre «Diderot : de l’Encyclopédie à Wikipédia», et des entrevues, par exemple celle-ci. Elle a publié des articles là-dessus :

Melançon, Benoît, «Journal d’un (modeste) Wikipédien», dans Rainier Grutman et Christian Milat (édit.), Lecture, rêve, hypertexte. Liber amicorum Christian Vandendorpe, Ottawa, Éditions David, coll. «Voix savantes», 32, 2009, p. 225-239. https://doi.org/1866/11380

Melançon, Benoît, «Confessions d’un optimiste (numérique)», dans Transmettre la culture. Enjeux et contenus de l’enseignement secondaire au Québec. À la recherche d’un socle. Synthèse et Actes du colloque d’octobre 2012, Montréal, Académie des lettres du Québec, [2014], p. 54-70. Suivi d’une «Discussion de cet exposé», p. 71-80. https://doi.org/1866/13165

Elle a eu l’occasion d’en parler à la radio, notamment le 18 mars 2012.

Rebelote cet après-midi, à l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, au micro de Marie-Louise Arsenault, à la radio de Radio-Canada, entre 14 h et 15 h.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Les langues du hockey

Olivier Niquet, Dans mon livre à moi, 2017, couverture

«Lorsqu’il est question de tout ce qui se passe sur une patinoire,
la syntaxe mange souvent une claque.»

L’Oreille tendue et Olivier Niquet aiment entendre parler de hockey. La première a consacré un livre aux mots du hockey, Langue de puck (2014). Le second a rassemblé, sous le titre Dans mon livre à moi, 436 citations, de 122 commentateurs, citations véridiques toutes plus boiteuses les unes que les autres. Elles sont datées (de 2004 à 2017), regroupées thématiquement et indexées. Parmi les «commentateurs», il y a beaucoup de joueurnalistes, mais on entend aussi des joueurs, des entraîneurs et des administrateurs; quelques-uns ont droit à leur carte, avec photo, présentation et statistiques. Le hockey domine, mais d’autres sports sont convoqués à l’occasion. Des quiz permettent au lecteur de vérifier ses connaissances.

Chacun choisira sa citation favorite. Voici quelques-unes de celles que chérit l’Oreille : «Il en a vu des roses et des pas mûres» (Benoît Brunet, p. 35); «On ne peut pas jouer à la chaise roulante continuellement» (Michel Bergeron, p. 41); «Pis je trouve que Shaw, c’t’un gars qui a beaucoup plus de chien» (Vincent Damphousse, p. 61); «Les partisans du Canadien, ils veulent le beurre et le pain du beurre» (Michel Villeneuve, p. 174); «Quand t’as un jeune défenseur là, ta lèche est courte» (Marc Bergevin, p. 196); «Les drapeaux viennent d’érecter d’eux-mêmes» (Jean-Charles Lajoie, p. 214); «La rondelle est restée coincée dans les airs» (Pierre Houde, p. 255).

Toute la section «Le sixième sens des experts sportifs» (p. 144-155) est une merveille. Un exemple ? «Je pense qu’il faut le voir du bon pied» (Guillaume Latendresse, p. 152).

Morale de cette histoire ? «Souvent on parle pour absolument rien, mais ça fait partie du sujet» (Rodger Brulotte, p. 11).

Des heures de plaisir.

P.-S.—Les amateurs de l’émission de radio La soirée est encore jeune, à laquelle participe Olivier Niquet, apprécieront un des choix de réponse proposé à la p. 266 : «C’était un Mongol de Québec.»

P.-P.-S.—La section finale, «Un peu d’inspiration» (p. 268-273), rassemble des citations édifiantes. Que vient-elle faire là ?

P.-P.-P.-S.—Gabriel Grégoire n’a pas été «défenseur» pour les Alouettes de Montréal — c’est du football —, mais joueur de ligne défensive (p. 183).

P.-P.-P.-P.-S.—Si les réviseurs de l’ouvrage ne connaissent pas une meilleure saison en 2018, ils risquent de se retrouver dans les mineures : ils ont laissé plusieurs fois «parlé» au lieu de «parler» (p. 4-6); ils n’ont pas relevé des constructions fautives (deux à la p. 9, une à la p. 176); ils ne semblent pas toujours savoir quand utiliser l’italique (p. 5, p. 185, p. 186); des coquilles leur ont échappé (p. 17, p. 111, p. 129, p. 183, p. 193, p. 195, p. 216, p. 219, p. 221, p. 223, p. 226, p. 263, p. 267, p. 270, p. 271, p. 272, p. 277, p. 279, p. 281). Peut-être n’ont-ils pas donné leur 110 %.

 

Références

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Niquet, Olivier, Dans mon livre à moi, Montréal, Duchesne et du Rêve, 2017, 295 p. Ill. Mot de l’éditeur (Patrice Duchesne). Préface de Jean-René Dufort.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

 

 

Éphéméride vilarienne

Jean-François Vilar, Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués, 1993, couverture

Vous le savez : l’Oreille tendue est une lectrice de l’œuvre de Jean-François Vilar.

Elle se réjouit donc que France Culture ait décidé d’adapter pour la radio, en trois livraisons, le roman Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués (1993).

La première livraison, dans le cadre de Fictions / Samedi noir, a été diffusée le 6 janvier 2018. On y entend le personnage de Victor Blainville lire le journal intime d’Alfred Katz que lui a mystérieusement remis Abigail Stern, la maîtresse d’Alex Katz, le fils d’Alfred. Qu’y trouve-t-on en date du 12 janvier (1938) ?

Café de la Boule d’or, place Saint-Michel, 16 h 15.
Je n’ai pas dormi de la nuit. À l’atelier, j’ai eu l’impression que la matinée n’en finirait pas. J’espère qu’on ne regardera pas mon travail de trop près. À la sortie, un copain m’attendait. Il m’a remis un paquet de tracts à diffuser pour ce soir — encore et toujours l’Espagne ! J’ai juste eu le temps de passer chez moi pour le déposer et me changer.
C’est ensuite, en marchant le Quartier latin, que l’impatience a fait place à l’affolement. Qu’est-ce qui m’a donc pris ? Comment ai-je pu être assez idiot pour croire que mes petits poèmes pourraient intéresser André Breton ? Maintenant je suis piégé. Dans moins de trois quarts d’heure, ce sera le verdict. Tant pis pour moi, je n’aurai pas volé la leçon (p. 106).

La suite demain soir.

 

Référence

Vilar, Jean-François, Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués. Roman noir, Paris, Seuil, coll. «Fiction & Cie», 1993, 475 p.