Plus ça change ?

Journal Vaillant, 870, 14 janvier 1962, couverture

Le 14 janvier 1962, en couverture de sa 870e livraison, Vaillant, «Le journal le plus captivant», annonce : «En page 23 : Les joies du hockey sur glace… Pour un crâne fendu, dix minutes de prison.» À côté de ce texte, une photo, saisie durant un match, de joueurs des Rangers de New York et des Canadiens de Montréal, dont Bernard «Boum-Boum» Geoffrion. Le choix de ce joueur et de ces équipes n’est pas innocent : ledit Geoffrion avait été suspendu, durant la saison 1953-1954, pour avoir frappé un joueur à la tête à coups de bâton, en l’occurrence Ron Murphy des… Rangers.

S’il est vrai que l’on peut parfois n’être envoyé en «prison» (on dirait aujourd’hui au «cachot») que pour dix minutes, même après avoir «fendu» le crâne d’un adversaire, ce n’est, heureusement, pas toujours le cas. Les punitions peuvent être plus sévères. (Elles ne le sont pas toujours.) Ce sont «Les joies du hockey sur glace…»

P.-S. — Du Journal Vaillant est né, en 1969, Pif gadget.

Ali et Richard, bis

Hier, il était question ici même des rapprochements possibles entre le boxeur Mohamed Ali (né Cassius Clay, 1942-2016) et le hockeyeur québécois Maurice Richard (1921-2000). Ci-dessous, un complément iconographique.

Le magazine américain Sport d’avril 1955 comporte une photo de Maurice Richard fort différente de celles qu’on voit habituellement. Une épaule le tirant vers le sol et l’autre vers le ciel, les yeux tournés vers ce ciel, son bâton le protégeant et pointant lui aussi vers le ciel, le visage couvert d’une légère couche de sueur, ce Richard-là a tout du saint Sébastien de Luca Giordano, le peintre baroque du XVIIe siècle. Entre le Richard de Sport et «Le martyre de saint Sébastien», on peut multiplier les points communs : la position des épaules est la même, le cou est en extension dans les deux cas, les yeux sont également à la limite de la révulsion, les deux corps se détachent d’un fond noir, là où l’un a une flèche au flanc, l’autre tient son bâton.

Maurice Richard et saint Sébastien

Treize ans plus, en avril 1968, Ali fait la une du magazine Esquire. Cette photo, prise par Carl Fischer (historique ici), sur une idée de George Lois (explication ), évoque également saint Sébastien, à un moment où Ali est interdit de boxer à cause de son refus de participer à la guerre du Viêt-Nam. Sous la photo, une légende : «The Passion of Muhammad Ali.» La photo est inspirée d’un tableau de Francesco Botticini, «Saint Sébastien», qui se trouve au Metropolitan Museum de New York.

Saint Sébastient et Mohamed Ali, collage

Sébastien aurait été un soldat de l’armée romaine et il aurait vécu à la fin du IIIe siècle; il aurait été transpercé de flèches sur les ordres de l’empereur Dioclétien parce qu’il était chrétien. Comme lui, (le bon catholique) Maurice Richard et (le musulman) Mohamed Ali auraient été des martyrs.

[Ce texte reprend une analyse publiée dans les Yeux de Maurice Richard (2006).]

 

Références

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

Ali et Richard

Mohamed Ali et Maurice Richard sur la couverture de Sports Illustrated, collage

Mohamed Ali (né Cassius Clay, 1942-2016) vient de mourir. On l’a comparé aujourd’hui au hockeyeur québécois Maurice Richard (1921-2000).

Tweet de Gabriel Béland au sujet de Richard et Ali, 2016

Ce n’est pas la première fois. Les journalistes Réjean Tremblay (1993, p. 152) et Bob McKenzie (2000, p. R3), les universitaires Howard Ramos et Kevin Gosine (2001-2002, p. 12), l’écrivain Réjean Bonenfant (2000, p. 109-110) et un admirateur anonyme en 2000 (dans Maurice Richard. Paroles d’un peuple, p. 54) n’ont pas dit autre chose.

Témoignage anonyme tiré de Maurice Richard. Paroles d’un peuple, 2008

Il n’y pas lieu de s’en étonner. La prose sportive raffole de la comparaison. S’agissant de Richard, on l’a comparé — la liste n’est pas exhaustive — à des sportifs de tout poil, à un cardinal, à un saint, à un pape, à des hommes politiques, à une pléthore d’artistes, à des lauréats du prix Nobel, à des masses d’animaux, voire à Jésus-Christ. Pour Ali, c’est plus simple : il aurait été «The Greatest of All Times

La comparaison Ali / Richard est-elle éclairante ? Oui, mais peut-être pas là où on l’attendait. Ali est en effet un excellent révélateur de trois choses qui ont fait défaut à celui qu’on surnommait «Le Rocket».

Ali avait une maîtrise de la langue qui, du moins publiquement, a échappé à Richard. Certains l’ont imaginé en inventeur du rap. D’autres ont souligné son art de la formule choc, réelle ou apocryphe : «Float like a butterfly, sting like a bee. The hands can’t hit what the eyes can’t see»; «I ain’t got no quarrel with the Vietcong… No Vietcong ever called me nigger.» Richard n’est pas passé à la postérité pour son éloquence.

L’ancien champion du monde des poids lourds a aussi compris très tôt comment fonctionnent les médias. Il s’est composé une image parfaitement appropriée pour eux : grande gueule, machine à citations, constamment prêt à répondre, voire à en découdre, à donner des coups et à en recevoir. Richard, en revanche, a toujours été gauche dès qu’un micro ou une caméra s’approchait de lui. À cet égard, ils ont été l’un et l’autre des hommes de leur temps et de leur culture : l’un a grandi en intégrant par avance la place du discours sportif dans l’univers médiatique; l’autre n’y a jamais été à l’aise.

Ce qui distingue encore le boxeur du hockeyeur, c’est la mission que le premier s’était donnée. Comme l’écrivait Yves Boisvert en première page de la Presse le 17 mars 2005, «Au contraire de Muhammad Ali, le champion du monde de boxe qui a milité pour la cause des Noirs américains, Richard transportait sans le savoir sur ses épaules les aspirations des “Canadiens français”. Ce n’était pas son projet. Lui, il jouait au hockey.» L’un avait un «projet», pleinement assumé et clairement annoncé; pas l’autre.

Reste une dernière question : Ali a-t-il occupé, pour les Noirs américains, la même place que Maurice Richard pour les Canadiens français ? Non, et cela pour deux raisons.

Ali a eu un prédécesseur, et tout un : Jackie Robinson. Cela ne revient pas à dire qu’Ali n’a joué aucun rôle dans le combat pour la reconnaissance des droits civiques des Afro-Américains; ce serait ridicule de l’avancer. Il faut cependant rappeler qu’il a été précédé par Robinson à une époque où le racisme institutionnalisé, aux États-Unis, était encore plus virulent qu’au moment où Ali s’est imposé sur la scène publique.

Les Canadiens français ont longtemps été victimes de diverses formes d’oppression (linguistique, économique, sociale, religieuse), mais jamais sur la base d’une infériorité supposée raciale et inscrite dans des textes juridiques ou administratifs. Maurice Richard, comme les Canadiens français de son temps, a été en butte à toutes sortes d’obstacles à cause de ses origines. Mais ces obstacles n’avaient pas le caractère institué du statut inférieur réservé aux Noirs américains. Richard a beau avoir été la cible d’attaques répétées sur la glace, jamais il n’a dû changer de siège dans un autobus ou boire à une fontaine spéciale à cause de sa «race». Robinson, si. Ali, déjà un tout petit peu moins.

Pour qu’une comparaison soit convaincante, tout est affaire de contexte socio-politico-historico-culturel. Sur ce plan, la comparaison Robinson / Richard est probablement plus porteuse de sens que la comparaison Ali / Richard.

[Ce texte reprend des analyses publiées dans les Yeux de Maurice Richard (2006).]

 

Références

Boisvert, Yves, «La révolte en cachait une autre», la Presse, 17 mars 2005, p. A1 et A6.

Bonenfant, Réjean, «Quand la vie a déménagé», Mœbius, 86, automne 2000, p. 107-110. https://id.erudit.org/iderudit/14720ac

Foisy, Michel et Maurice Richard fils, Maurice Richard. Paroles d’un peuple, Montréal, Octave éditions, 2008, 159 p. Ill.

McKenzie, Bob, «Farewell, Rocket», The Hockey News, 53, 38, 30 juin 2000, p. R3-R4.

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Ramos, Howard et Kevin Gosine, «“The Rocket” : Newspaper Coverage of the Death of a Québec Cultural Icon, a Canadian Hockey Player», Journal of Canadian Studies / Revue d’études canadiennes, 36, 4, hiver 2001-2002, p. 9-31.

Tremblay, Réjean, «Maurice et Henri Richard», dans Dan Diamond (édit.), Cent ans de Coupe Stanley. Chroniques officielles de la Ligue nationale de hockey, Montréal, Tormont, 1993, p. 152-156. Version anglaise : «Maurice and Henri Richard», dans Dan Diamond (édit.), The Official National Hockey League Stanley Cup Centennial Book, Montréal, Tormont, 1993, p. 152-156. Édition originale : 1992.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

Autopromotion 244

Pucks en stock, 2016, couverture

Avec son collègue Michel Porret, l’Oreille tendue lance ces jours-ci un ouvrage consacré aux liens de la bande dessinée et du sport :

Pucks en stock. Bande dessinée et sport, ouvrage collectif dirigé par Benoît Melançon et Michel Porret, Chêne-Bourg (Suisse), Georg, coll. «L’Équinoxe. Collection de sciences humaines», 2016, 270 p. Ill. ISBN : 978-2-8257-1041-8. (34 CHF / 30 euros)

Illustration de couverture : Mirjana Farkas, Durand et Durant aux sports d’hiver. Hommage à Hergé, technique mixte

Présentation

Publications périodiques (quotidien, hebdomadaire, mensuel), récits complets de multiples formats, albums souples et cartonnés : dans ces imprimés, la représentation du sport occupe depuis l’aube du XXe siècle nombre de créateurs en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, aux États-Unis, au Japon. Cette représentation, d’abord destinée à la jeunesse, élargit rapidement son public, car c’est tout le monde social qu’elle met en cause : discours sur le corps (avec ou sans uniforme ?), réflexions éthiques (que faire du dopage ?), interrogations politiques (quel sport pour quel régime ?), etc. Pour la toute première fois dans le monde francophone, douze textes essaient de répondre à ces questions.

Table des matières

«Introduction. Ça c’est du sport !», p. 9-16
Benoît Melançon et Michel Porret
https://doi.org/1866/28748

Panoramas

«Mens sana in corpore sano : les corps en mouvement de la bande dessinée», p. 19-37
Philippe Videlier

«Esthétique de la bande dessinée sportive japonaise», p. 39-60
Éric Bouchard

Thèmes

«Veille à ta garde Johnny ! L’imaginaire de la boxe dans la bande dessinée», p. 63-99
Michel Porret

«BDHQ : bande dessinée et hockey au Québec», p. 101-117
Benoît Melançon
https://doi.org/1866/28749

«Tenues sportives et costumes héroïques. Vêtements, performances et corps chez les sportifs et les super-héros», p. 119-138
Sylvain Rimbault

Auteurs et personnages

«Bécassine sportive ?», p. 141-157
Julie Gaucher

«Bicot et le sport. Une vision de l’Amérique de l’entre-deux-guerres offerte aux jeunes lecteurs français», p. 159-189
Denis Jallat

«Astérix gladiateur et Astérix aux Jeux olympiques. Description des pratiques antiques ou dénonciation des dérives du sport moderne ?», p. 191-207
Laurent Grün

«L’aventurier au ballon rond. Éric Castel, transitions et identités européennes», p. 209-226
Sébastien Farré

«Un esprit simple dans un corps sage et vice-versa. Images et discours sportifs chez Goossens», p. 227-246
Laurent Bozard

«Sport et cultures populaires dans l’œuvre d’Hervé Baru», p. 247-263
Vincent Marie

 

Débat

Michel Porret présentera l’ouvrage à Genève, chez Payot Rive gauche, le 2 juin, à 18 h, dans le cadre d’un débat animé par Sébastien Farré.

Débat, Bande dessinée et sport, Genève, 2 juin 2016

 

Comptes rendus

Gabriel Tremblay-Gaudette, «Du stade aux planches», site du magazine culturel Spirale, 12 septembre 2016

 

Complément bibliographique

Aceti, Monica, Jean-François Loudcher et Sébastien Laffage-Cosnier, «La débâcle de l’équipe suisse aux Jeux Olympiques d’Innsbruck (1964) croquée par Pellos dans le journal suisse romand la Semaine sportive», dans Michaël Attali (édit.), Sports et médias. Du XIXe siècle à nos jours, Biarritz, Atlantica et Paris, Musée national du sport, coll. «Sport, mémoire et société», 2010, p. 637-646.

Chante, Alain, «La fonction du sport et du sportif d’après la BD. Évolution dans le journal Tintin», Apollo BD, 2, septembre 1987, p. 3-12.

Fernández Truán, Juan Carlos et José Antonio Aquesolo Vegas, «Évolution du sport dans les bandes dessinées en Espagne», dans Laurent Daniel (édit.), l’Art et le sport. Actes du XIIe colloque international du Comité européen pour l’histoire des sports, Lorient 2007, Biarritz, Atlantica et Paris, Musée national du sport, coll. «Sport, mémoire et société», 2009, tome 1, p. 41-50.

Fournier, Bernard (édit.), Sport & BD, Paris, L’Équipe et Musée olympique de Lausanne, 2001, 96 p. Préface de Jérome Bureau.

Laffage-Cosnier, Sébastien, «Les archives de l’humour : de la jubilation au dégoût», STAPS. The International Journal of Sport Science and Physical Education, 35, 106, 2014, p. 100-101.

Laffage-Cosnier, Sébastien, Christian Vivier et Jean-François Loudcher, «Le corps sportif dans la presse illustrée pour la jeunesse. L’exemple de la série dessinée Jean-Jacques Ardent Athlète dans le journal Junior (1938-1939)», le Temps des médias, 19, 2012, p. 187-204.

Laffage-Cosnier, Sébastien, Christian Vivier et Michel Thiébaut, «Les Jeux olympiques célébrés par Bibi Fricotin, les Pieds Nickelés, Astérix et les Schtroumpfs», European Studies in Sports History, 7, 2014, p. 197-221.

Laffage-Cosnier, Sébastien, Jean-François Loudcher et Christian Vivier, «La guerre et ses représentations dans la bande dessinée : la destinée du héros sportif chez Pellos dans le journal Junior (1938-1940)», Modern & Contemporary France, 20, 3, 2012, p. 287-305.

Laffage-Cosnier, Sébastien, Jean-François Loudcher et Monica Aceti, «Un héros de bandes dessinées à la guerre : entre mythologies antiques et superpouvoirs sportifs», dans Luc Robène (dir.), le Sport et la guerre. XIXe-XXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 171-179.

Linari, Enzo (dir.), I fumetti e lo sport, Florence, Centro stampa Giunta Regione Toscana, coll. «Toscana Beni Culturali», 11, 2009, 123 p. Ill.

Loudcher, Jean-François, «Marcel Cerdan, la construction d’un mythe : analyse de sa représentation dans la bande dessinée de l’Équipe-Junior (1951) illustrée par Pellos et commentée par Robert Colombini», les Cahiers de l’INSEP, 46, 2000, p. 95-104.

Vivier, Christian, Sébastien Laffage-Cosnier et Michel Thiébaut, «Los Juegos olímpicos de Astérix y de los Pitufos : una nueva visión del deporte transmitida a juventud», dans Materiales para la historia del deporte. Suplemento Especial II. Congreso Internacional de Historia del Olimpismo. «Conrado Durántez», Séville, Universidad Pablo de Olavide de Sevilla et Asociacio?n Andaluza de Historia del Deporte, 2015, p. 46-62.

Vivier, Christian, Sébastien Laffage-Cosnier, Noemí García-Arjona, Teresa González Aja et Michel Thiébaut, «¿ Estaba dopado el pitufo debilucho ? Otra mirada sobre el atletismo olímpico de los años 80», Materiales para la historia del deporte, 12, octobre 2014, p. 41-51.

 

P.-S. — L’Oreille tendue est un brin marrie. C’est Michel Porret qui a trouvé le titre de l’ouvrage, et pas elle.

Fil de presse 020

Logo, Charles Malo Melançon, mars 2021

De nouveaux livres sur la langue ? À votre service (géographique).

Au Québec

Belleau, André, Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, 237 p. Précédé d’une «Note de l’éditeur». Réédition d’un livre capital. Édition originale : 1986.

Cassivi, Marc, Mauvaise langue, Montréal, Somme toute, 2016, 101 p. L’Oreille tendue en parle ici.

Cloutier, Fabien, Trouve-toi une vie. Chroniques et sautes d’humeur, Montréal, Lux éditeur, 2016, 140 p. Dessins de Samuel Cantin. L’Oreille en parle là.

Cornellier, Louis, le Point sur la langue. Cinquante essais sur le français en situation, Montréal, VLB éditeur, 2016, 192 p.

LaRue, Monique, la Leçon de Jérusalem, Montréal, Boréal, 2015, 297 p.

Verboczy, Akos, Rhapsodie québécoise. Itinéraire d’un enfant de la loi 101, Montréal, Boréal, 2016, 240 p.

En France

Académie française, Dire, ne pas dire. Du bon usage de la langue française. Volume 2, Paris, Philippe Rey, 2015, 192 p.

Albalat, Antoine, Comment il ne faut pas écrire, Paris, Mille et une nuits, 2015, 128 p. Édition abrégée, établie et annotée par Yannis Constantinidès.

Audisio, Gabriel et Isabelle Rambaud, Lire le français d’hier. Manuel de paléographie moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, coll. «U Lettres», 2016, 304 p. Cinquième édition.

Brun, Auguste, la Langue française en Provence, de Louis XIV au Felibrige, Genève, Slatkine reprints, 2016, 174 p. Réimpression de l’édition de Paris, 1927.

Cannone, Belinda et Christian Doumet (édit.), Dictionnaire des mots manquants, Vincennes, Éditions Thierry Marchaisse, 2016, 216 p.

Courouau, Jean-François (édit.), la Langue partagée. Écrits et paroles d’oc 1700-1789, Genève, Droz, coll. «Bibliothèque des Lumières», 2015, 553 p.

Critique, 827, avril 2016. Numéro «Langue française : le chagrin et la passion».

Galderisi, Claudio et Jean-Jacques Vincensini (édit.), De l’ancien français au français moderne. Théories, pratiques et impasses de la traduction intralinguale, Turnhout, Brepols, coll. «Bibliothèque de Transmédie», 2, 2015, 210 p.

Gourmont, Rémy de, Esthétique de la langue française. La déformation, la métaphore, le cliché, le vers libre, le vers populaire, Paris, Classiques Garnier, coll. «Bibliothèque de littérature du XXe siècle», 16, 2016, 254 p. Édition d’Emmanuelle Kaës.

Grazzini, Maria, Complètement idiome ! Dictionnaire des expressions imagées d’ici et d’ailleurs, Paris, L’Express, coll. «Bibliomnibus», 2016, 208 p.

Ibrahim, Annie, le Vocabulaire de Diderot, Paris, Ellipses marketing, coll. «Le vocabulaire», 2016, 72 p.

Kozul, Mladen, les Lumières imaginaires. Holbach et la traduction, Oxford, Voltaire Foundation, coll. «Oxford University Studies in the Enlightenment», 5, 2016, xii/282 p.

Rault, Julien, Poétique du point de suspension. Essai sur le signe du latent, Nantes, Éditions Cécile Defaut, 2015, 222 p.

Rey, Alain, Pourvu qu’on ait l’ivresse. De l’alcool à l’extase : un voyage à travers les arts et les lettres, Paris, Robert Laffont, 2015, 352 p. Calligraphies de Lassaâd Metoui.

Roos, Alexandre, Dictionnaire du cyclisme, Paris, Honoré Champion, coll. «Champion les dictionnaires», 2015, 312 p. Préface de Jean Pruvost.

Stoll, Jacques, Haut mot faux nids, Paris, Éditions Éditions, 2015, 68 p. Voir de ce côté.

Dans la francophonie

Allard, Cecilia et Sara De Balsi (édit.), le Choix d’écrire en français. Études sur la francophonie translingue, Amiens, Encrage, coll. «Agora», 2016, 122 p.

À Rome

Biondo, Flavio, Leonardo Bruni, Le Pogge et Lorenzo Valla, Débats humanistes sur la langue parlée dans l’Antiquité, Paris, Les Belles Lettres, coll. «Classiques de l’humanisme», 2015, 306 p. Textes édités, traduits, présentés, annotés et commentés par Anne Raffarin.

En Asie

Lefèvre, Corinne, Ines G. Zupanov et Jorge Flores (édit.), Cosmopolitismes en Asie du Sud. Sources, itinéraires, langues (XVIe-XVIIIe siècle), Paris, Éditions de l’EHESS, coll. «Purushartha», 33, 2015, 368 p.

Partout

Argotica, 1(4), 2015.

Blanchet, Philippe, Discriminations : combattre la glottophobie, Paris, Textuel, coll. «Petite encyclopédie critique», 2016, 192 p.

Casanova, Pascale, la Langue mondiale : traduction et domination, Paris, Seuil, 2015, 144 p.

Ferraro, Alessandra et Rainier Grutman (édit.), l’Autotraduction littéraire. Perspectives théoriques, Paris, Classiques Garnier, coll. «Rencontres», série «Théorie littéraire», 5, 2016, 260 p.

Masson, Céline (édit.), l’Accent, traces de l’exil, Paris, Hermann, 2016, 194 p.

Chez les anglochtones

Crystal, David, Making a Point : The Persnickety Story of English Punctuation, St. Martin’s Press, 2015, 400 p.

Green, Jonathan, Slang. A Very Short Introduction, Oxford, Oxford University Press, 2016, 144 p.

Philippe, Gilles, French Style. L’accent français de la prose anglaise, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, coll. «Réflexions faites», 2016, 256 p.

Auprès des Slaves

Gauthier, Cécile, l’Imaginaire du mot «slave» dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et roman, La Plaine Saint Denis, Éditions Pétra, coll. «Sociétés et cultures post soviétiques en mouvement», 2015, 522 p.