Autopromotion 224

Ouvrage collectif, Journalisme sportif, 2015, couverture

L’Oreille tendue s’intéresse aux discours sur le sport. Elle s’intéresse donc aux discours médiatiques sur le sport. Voilà pourquoi elle a collaboré au volume collectif ci-dessous. Elle y cause de Maurice Richard — c’est du hockey — et de journalisme sportif.

Derèze, Gérard, Jean-François Diana et Olivier Standaert (édit.), Journalisme sportif. Méthodes d’analyse des productions médiatiques, Bruxelles, De Beck supérieur, coll. «Info&Com», 2015, 247 p. ISBN : 978-2-8041-6403-4.

Derèze, Gérard, «Introduction», p. 7-8.

Diana, Jean-François, «Le sport : de l’objet de passion au sujet d’étude», p. 9-23.

Wille, Fabien, «Les mutations du journalisme sportif : la légitimation et la responsabilité sociale», p. 25-41.

Lochard, Guy, «Les programmes de plateau», p. 43-59.

Wille, Fabien, «Analyser le direct télévisuel», p. 61-79.

Birot, Ludovic et Damien Féménias, «Analyser des flux médiatiques d’information», p. 81-100.

Bonnet, Valérie, «Analyser des productions radio», p. 101-115.

Standaert, Olivier, «La pratique d’entretiens de recherche avec des journalistes», p. 117-133.

Papa, Françoise, «Analyser l’espace web. De la constitution du corpus à l’analyse du fragment», p. 135-161.

Pécout, Christophe, «Analyser une affiche», p. 163-178.

Papa, Françoise, «Analyser un événement sportif dans sa diversité médiatique», p. 179-194.

Tétart, Philippe, «La presse sportive au regard de l’historien. Question, méthodes et sources», p. 195-210.

Melançon, Benoît, «Maurice Richard : le récit journalistique de la mort d’un mythe sportif», p. 211-225. https://doi.org/1866/28752

Pauvres amateurs

Bernard Arcand, Abolissons l’hiver !, 1999, couverture

En 1999, l’anthropologue et essayiste Bernard Arcand publiait Abolissons l’hiver ! Son objectif : que ses lecteurs québécois réfléchissent à la saison froide et, par voie de conséquence, aux autres.

À un moment, il fait une liste des inconvénients de l’hiver :

Pendant cinq mois, il faut se méfier également des accidents. Glisser d’un toit qu’on déglace. Perdre pied sur un trottoir et se fracturer un os. Connaître l’infarctus qui suit une séance de pelletage déraisonnable; l’infarctus du citoyen moyen, grassouillet, fumeur aux taux de cholestérol élevé ou diabétique inconscient, qui, devant tant de neige, pique une sainte colère, puis s’éteint et monte au ciel. Être frappé par un camion de déneigement conduit par un chauffard. Être décapité par un câble d’acier au cours d’une promenade en motoneige. Culbuter sur la piste de descente quasi olympique du mont Sainte-Anne. Être englouti sous la glace trop mince d’un lac. Se lancer dans l’escalade d’un glacier escarpé. Jouer au hockey. Se faire happer par une souffleuse. Être kidnappé par le Yéti. Recevoir sur la tête un bloc de glace qui tombe du toit. Voir son pare-brise fracassé par un autre bloc qui se détache, sur la route, du camion qui vous précède. Recevoir une boule de neige derrière la tête. Un glaçon en plein cœur. Être aveuglé par la neige. Ne plus pouvoir détacher sa langue d’un barreau de métal. Se couvrir de ridicule en essayant de construire un igloo (p. 29-30).

«Jouer au hockey» serait un «accident» dont il faudrait «se méfier», au même titre que «Se faire happer par une souffleuse». Voilà qui est dur pour les amateurs de ce sport bien hivernal.

P.-S.—C’est en écoutant la livraison du 12 décembre 2015 de l’émission de radio C’est fou… (Radio-Canada) que l’Oreille s’est promis de lire Abolissons l’hiver !

P.-P.-S.—Dans une version préliminaire d’un article consacré au duo Bernard Arcand / Serge Bouchard, un vieil ami de l’Oreille, Laurent Mailhot, s’amusait du fait que le livre d’Arcand ait été publié aux éditions du… Boréal.

 

Références

Arcand, Bernard, Abolissons l’hiver ! Livre (très) pratique, Montréal, Boréal, 1999, 112 p.

Mailhot, Laurent, «Arcand et Bouchard : deux anthropologues dans les lieux dits communs», dans Plaisirs de la prose, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2005, p. 267-291.

Né le 31 janvier 1919

Dessin de Jackie Robinson par John Collins, The Gazette, 4 juin 1946

 

«Nobody’s Jackie Robinson.»
Robert B. Parker, Hush Money, 1999

L’Oreille tendue n’a jamais caché son admiration pour le baseballeur Jackie Robinson (1919-1972). Celui-ci étant né un 31 janvier, ci-dessous, pour rappel, les textes qu’elle lui a consacrés.

Sur le livre numérique «augmenté» ou «enrichi» — texte, photos, vidéos, liens — de Lyle Spencer, Fortitude. The Exemplary Life of Jackie Robinson, le 22 avril 2013.

Sur le film biographique 42 de Brian Helgeland, le 25 avril 2013.

Sur Robinson et Maurice Richard — c’est du hockey —, le 15 avril 2015.

 

[Complément du 31 janvier 2019]

Sur le documentaire consacré à Robinson par Ken Burns, le 11 avril 2016.

Sur Mohamed Ali et Robinson, le 4 juin 2016.

Sur l’exposition The Color Line. Les artistes africains-américains et la ségrégation, le 23 novembre 2016.

Sur la présence de Robinson à UCLA, le 25 mai 2017.

Sur Ella Fitzgerald et Robinson, le 2 février 2018.

Sur Robinson et Olympe de Gouges, le 13 décembre 2018.

L’Oreille a aussi été invitée à présenter Robinson aux auditeurs de l’émission de radio Aujourd’hui l’histoire (Radio-Canada), le 17 janvier 2019.

 

[Complément du 31 janvier 2021]

Chez l’ami Laurent Turcot :

 

[Complément du 28 juillet 2023]

Sur la biographie True. The Four Seasons of Jackie Robinson, le 5 mai 2022.

Sur l’ouvrage collectif 42 Today. Jackie Robinson and His Legacy, le 9 janvier 2023.

 

[Complément du 31 janvier 2025]

Sur la correspondance reçue par Robinson, le 3 mai 2022.

Sur un surnom de Branch Rickey, le 2 mai 2022.

Sur le Jackie Robinson Day, le 15 avril 2014.

 

Illustration : John Collins, «The Colored Comet», The Gazette, Montréal, 4 juin 1946.

 

Référence

Parker, Robert B., Hush Money. A Spenser Novel, New York, G. P. Putnam’s Sons, 1999, 309 p.

Les zeugmes du sport et du dimanche matin

Au sujet de Mike Condon et de Ben Scrivens, les deux gardiens des Canadiens de Montréal — c’est du hockey —, l’un et l’autre venus d’universités de la Ivy League, Princeton et Cornell : «deux gardiens qui pourraient défendre une thèse tout aussi bien que le filet» (la Presse+, 5 janvier 2016).

Au sujet du défenseur Andrei Markov des mêmes Canadiens : «Peut-on à la fois ménager son corps et ses susceptibilités ?» (la Presse+, 8 janvier 2016)

Au sujet de Max Domi : «Tour de force et du chapeau de Domi» (site de RDS).

Au sujet des gardiens des Canadiens : «Arrêter les rondelles… et les commentaires» (la Presse+, 23 janvier 2016).

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le hockey, sport maritime

Dans son livre sur le lexique du hockey, Langue de puck (2014), l’Oreille tendue signalait que ce sport a une forte dimension liquide : on peut faire prendre une tasse de café à un adversaire, l’embouteiller dans sa zone, même si son coup de patin est fluide, sans avoir besoin de se paqueter un club.

Le hockey a aussi une dimension maritime.

L’équipe perdante baisse pavillon. Le filet du gardien de but pourrait sortir de ses amarres (mais c’est un contresens : le filet n’est pas retenu par un cordage). D’un cerbère qui s’agite, étendu, généralement à l’embouchure de sa cage, on dit qu’il nage. Bien qu’il ne soit pas possible de faire une passe dans le courant, on peut en faire une à contre-courant; il ne faut cependant pas qu’elle soit flottante. On s’attend à un effort constant de tous les membres de l’équipe : pas de passager, décrète-t-on.

Tout cela sur la glace, ce qui est un brin paradoxal.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture