Les zeugmes du dimanche matin et de Philippe Claudel

Philippe Claudel, l’Archipel du Chien, 2018, couverture

«Il ôta de son nez ses lunettes épaisses et troubles qui lui faisaient un regard de rouget perdu dans un aquarium aux parois verdies par les algues, puis se mit à les essuyer lentement avec un pan de sa soutane qui sentait le camphre et le long célibat» (p. 35).

«Deux vieilles avaient quitté l’église dans un fracas de chaises. L’une d’elles avait même dénoncé le curé et ses propos sacrilèges à l’évêque dans un courrier encombré de fautes et d’eau bénite» (p. 98).

Philippe Claudel, l’Archipel du Chien, Paris, Stock, coll. «La bleue», 2018, 288 p.

 

[Complément du 7 août 2018]

«Ils voudraient comme d’habitude le retenir pour déjeuner, mais comme d’habitude il refuserait, et transporterait son gros corps jusque chez lui pour se nourrir d’un peu de pain, d’olives et de solitude.»

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du dimanche matin et de Michel Tremblay

Michel Tremblay, les Vues animées, éd. de 2016, couverture

«Pendant une grande partie de mon adolescence le cinéma Princess, aujourd’hui le Parisien, mettait à l’affiche chaque semaine deux films d’horreur ou de science-fiction à petit budget que je dégustais avec un plaisir sans bornes, un sac de chips Maple Leaf et un gros Coke.»

Michel Tremblay, les Vues animées. Récits, Montréal, Leméac, coll. «Nomades», 2016, 229 p., p. 153. Édition originale : 1990.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du dimanche matin et de Tonino Benacquista

Tonino Benacquista, Nos gloires secrètes, éd. de 2014, couverture

«Aujourd’hui, devant un express dépourvu du moindre arôme, mais dont la chaleur réveille mes mains engourdies par l’arthrose et l’hiver, je prête l’oreille au brouhaha des bavardages sans y trouver de quoi tromper mon ennui.»

Tonino Benacquista, Nos gloires secrètes, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 5845, 2014, 254 p., p. 132. Édition originale : 2013.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du dimanche matin et J.-H. Rosny aîné

J.-H. Rosny aîné, l’Énigme de Givreuse, éd. de 2017, couverture

«C’était une petite chambre blanche et ennuyeuse. Des sièges tristes occupaient les encoignures. Elle était à l’abri des microbes et des rêves.»

J.-H. Rosny aîné, l’Énigme de Givreuse suivi de La haine surnaturelle, présenté par Roger Musnik, Paris, BNF éditions, coll. «Les orpailleurs», 2017, 168 p., p. 31. (La scène se déroule dans un hôpital.)

 

(Une définition du zeugme ? Par .)