Bernard Dupriez (1933-2025)

Portrait de Bernard Dupriez (1933-2025)

Étudiante à l’Université de Montréal, l’Oreille tendue avait acheté le Gradus des mains de son auteur, Bernard Dupriez. Elle a aussi surveillé des examens dans le cadre du Cours autodidactique de français écrit (CAFÉ) qu’il avait créé.

Jeune professeure à la même université, elle a été sa collègue pendant quelques années.

Blogueuse, elle a beaucoup utilisé le Gradus, notamment pour son «Dictionnaire personnel de rhétorique».

Né en Belgique, Bernard Dupriez était stylisticien. Il est mort le 14 novembre 2025.

 

Référence

Dupriez, Bernard, Gradus. Les procédés littéraires (Dictionnaire), Paris, Union générale d’éditions, coll. «10/18», 1370, 1980, 541 p.

Autopromotion 868

«Machines de théâtre», dixième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1772, première section, planche VII

La 679e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 79 000 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Machines de théâtre», dixième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1772, première section, planche VII

La clinique des phrases (126)

La clinique des phrases, Charles Malo Melançon, logo, 2020

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit la phrase suivante, tirée d’un quotidien montréalais :

Dix ans après son ouverture, la Maison de la littérature de Québec se félicite d’incarner un phare pour le milieu littéraire […].

L’Oreille tendue manque souvent d’imagination. C’est probablement pourquoi elle est incapable de comprendre comment une «Maison de la littérature» pourrait «incarner un phare».

La personne qui a écrit cela fait probablement partie de celles qui croient qu’employer le verbe «être», ce n’est pas bien. (C’est faux.)

Donc :

Dix ans après son ouverture, la Maison de la littérature de Québec se félicite d’être un phare pour le milieu littéraire […].

À votre service.

Des histoires de famille

Victor-Lévy Beaulieu, Ma Chine à moi, 2021, couverture

Soit la phrase suivante, tirée du livre Ma chine à moi (2021), du Québécois Victor-Lévy Beaulieu : «ça sent le roussi, ça sent le lard de cochon oublié sur le rond d’un poêle à bois parti en peur par temps de verglas, ça sent le grand-père gardé trop longtemps dans son brûlant sirop d’érable» (p. 98).

Évoquant ce «grand-père», l’auteur des Grands-pères (1971) parle-t-il d’un aïeul ? Non, ainsi que le rappelle utilement le dictionnaire numérique Usito : le grand-père, en cuisine québécoise, est un «Dessert constitué d’une boule de pâte cuite dans un liquide bouillant (eau, sirop d’érable, bouillon, etc.).»

À votre service.

P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte le 10 novembre 2025.

 

Référence

Beaulieu, Victor-Lévy, Ma Chine à moi. Candiderie, Paroisse Notre-Dame des Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2021, 306 p. Ill.