(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Hey Scotty Bowman
Où est-ce que t’es ?
Où c’est qu’t’es don rendu ?
Tu es celui que j’ai choisi
J’ai besoin d’toé pour coacher ma vie
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
J’pense qu’j’vas r’tourner dins mineures
J’shoote à gauche
Pis j’shoote à drette
Pis j’sais même pus où c’qui est l’câlisse de net
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Comment c’qu’on fait pour faire d’l’argent ?
Avec toé derrière le banc
Le cash rentrerait en sacrement
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Pourtant j’ai du cœur au ventre
J’donne mon 110 %
Mais j’pense mon temps à me d’mander
Pourquoé la puck a roule pas pour moé
Hey Scotty Bowman
Comment c’qu’on fait pour pogner des femmes ?
Avec toé pour me coacher
C’est sûr et certain que je vas scorer
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Hey Scotty Bowman
Pour moé j’f’rai pas les séries c’t’année
J’espère qu’ton nom y est dans l’bottin
Pasque sinon j’accroche mes patins
Pourtant j’ai du cœur au ventre
J’donne mon 110 %
Mais j’pense mon temps à me d’mander
Pourquoé la puck a roule pas pour moé
L’arrêt de Roy, rebond Butch Bouchard à Savard vers Béliveau
Qui esquive un joueur
Passe à Lafleur, Lafleur accélère, remet au Rocket Richard
Deux hommes sur le dos rien de trop gros
[Commentateur]
C’est le but !
Jérôme Charlebois, avec Annie Roy et la participation de Pierre Houde, «On va jouer au hockey», Petits mots pour grands enfants, 2023
[Pierre Houde]
C’est Guy Lafleur dans son territoire
Lafleur qui aperçoit Maurice Richard
Lui refile le disque
À Jean Béliveau maintenant
Béliveau vers Marie-Philip Poulin
Ô superbe passe vers Cole Caufield
Qui s’échappe seul devant l’gardien
Le tir et le buuuuuuuuuuuuuut
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
C’était dans le train
Qui ramenait le Canadien
Après une défaite
Aux mains des Pingouins
Il avait coupé la bière
Les joueurs étaient en colère
Et chantaient en chœur
[Chœur] Scotty chante-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty chante-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty chante-nous ton Blues
Scotty a dit «Non
J’chanterai pas ma chanson
À moins que demain
On ramasse deux points
Ne soyez pas ridicules
J’veux pas avoir un match nul»
Et les joueurs chantaient
[Chœur] Scotty chante-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty chante-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty chante-nous ton Blues
Scotty fut déçu
Le Canadien a perdu
Y a pas été fin
En changeant d’gardien
Y laisse les meilleurs su’l’banc
Y change ses lignes trop souvent
Pis après la game y pleure
[Chœur] Scotty pleure-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty pleure-nous ton Blues
Saint-Louis Blues
Scotty pleure-nous ton Blues
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Gravel, François, le Match des étoiles, Montréal, Québec/Amérique jeunesse, coll. «Gulliver», 66, 1996, 93 p. Préface de Maurice Richard.
«S’il avait eu cinquante ans de moins, Maurice Richard aurait fait à ces jeunes blancs-becs de retentissantes mises en échec, il se serait ensuite emparé de la rondelle et personne n’aurait pu la lui enlever. Il aurait filé tout droit vers le but, comme une locomotive…» (p. 9-10).
L’ancien arbitre Red Storey déclare au réseau de télévision CTV, le 15 mars 1996, que Maurice Richard était «a runaway train with black headlights» (un train fou avec des phares noirs).
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Mes Aïeux, «Le fantôme du Forum», la Ligne orange, 2008
[Bruit de glas]
Le mois de janvier 1937
Marqua la fin d’une grande carrière Howie Morenz le fameux numéro sept
Quitta le match sur une civière
Consternation dans les gradins
Branle-bas d’combat dans la chambre des joueurs
«C’est une fracture», dit le médecin
«App’lez l’ambulance», dit le ramancheur
À l’hôpital Saint-Luc
Un peu avant minuit
La jambe dans l’plâtre
L’œil un peu triste
Le Lightning Man déclare aux journalistes
«I will be back for the series»
Mais la vie réservait un autre sort
À la superstar du tricolore
Une embolie cérébrale fatale
Mort d’un héros deuil national
Un cercueil au centre de la glace
Le Forum converti en cathédrale
Tous les éléments étaient en place
Pour un phénomène paranormal
L’esprit de Morenz en son tombeau glorieux
Sentait l’odeur reconnaissait les lieux
Il entendait dans un lointain écho
Comme une clameur qui criait «Go Habs go»
Go Habs go
Go Habs go-o-o-o-o
Go Habs go
Go Habs go-o-o-o-o
Le spectre revêtit l’uniforme
Et sauta par-dessus la bande
Planta ses lames dans la légende Celle du fantôme du Forum
Howie ! On a un septième homme su’a glace
Howie ! Un vrai de vrai d’l’époque pas d’casque
Howie ! L’adversaire shake dans ces culottes
Howie ! Tout le monde a peur de sa méchante garnotte
De coupe Stanley en dynastie
Le fantôme a bien su jouer son rôle
Le cœur gros comme la Zamboni
Il transportait l’équipe sur ses épaules
Le bras de Morenz et le flambeau glorieux
Guidaient les joueurs investissaient les lieux
Motivé par sa [sic] lointain écho
Toujours cette clameur qui criait «Go Habs go»
Go Habs go
Go Habs go-o-o-o-o
Go Habs go
Go Habs go-o-o-o-o
Le feu dans les yeux du Rocket
Les feintes savantes du Gros Bill
Toute la fougue du Pocket Rocket Jacques Plante et son p’tit nez fragile
La grâce artistique de Ti-Guy Dryden, le gardien du Barreau
La force tranquille du Big Three Casseau qui jase avec ses poteaux
Les mauvais bonds, les buts chanceux
Quand la puck roulait pour nous autres
Pis quand l’arbitre fermait les yeux
C’était Howie Morenz qui d’autre
Howie ! On a un septième homme su’a glace
Howie ! Un vrai de vrai d’l’époque pas d’casque
C’t’un gros facteur parapsychologique
De jouer en avantage ésotérique
Au nom du dollar tout-puissant
Au nom de la modernité Le deuxième étage tramait des plans
Pour déménager le temple du hockey
Puis vint la descente aux enfers
Mais peut-on blâmer la malchance
Quand du vieux Forum au Centre Bell
Pour un fantôme c’est un longue-distance
Combien de temps sera-t-il condamné
À hanter le Cinéplex Pepsi AMC
How many season [sic] before it ends
The curse of the Lightning Man, Howie Morenz
Howie Morenz
Howie ! Y a une rumeur qui flotte dans l’air
Howie ! Il aurait quitté son repaire
Paraît qu’y’aurait erré une couple d’hiver
Avant de trouver la rue de la Gauchetière
Howie ! Le hockey c’est not’religion
Howie ! Prions allumons des lampions
Howie ! Peuple à genoux dans nos salons
Pour que le Saint-Graal revienne à la maison