Autopromotion 860

Gant de baseball du joueur de hockey Maurice Richard

Vers 6 h 20 ce matin, l’Oreille tendue causera baseball et identité nationale dans le cadre de l’émission radiophonique les Matins d’ici (Radio-Canada, Ottawa-Gatineau).

P.-S.—Oui, en effet, c’est dans le prolongement de ceci.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien de ce côté.

L’Oreille a évoqué un texte de George Bowering intitulé «Baseball and the Canadian Imagination» (1986). On peut le lire ici en anglais, en français.

La vidéo des célébrations torontoises peut être vue sur Bluesky.

Vaut mieux l’avoir que pas

«Les Jays ont encore le numéro des Yankees», RDS, 21 juillet 2025

En français populaire du Québec, vraisemblablement sous l’influence de l’anglais, quand une équipe sportive (A) domine régulièrement un adversaire en particulier (B), on dit : «A a le numéro de B.»

Il n’est pas sûr que la chose s’explique, mais elle se vérifie.

À votre service.

P.-S.—Il est d’autres choses qu’il vaut mieux avoir que pas : ceci, par exemple.

Chantons le hockey avec La Famille Larin

La Famille Larin, «La chanson des sports», 1956, 45 tours

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

La Famille Larin, «La chanson des sports», 1956

 

Cette chanson qu’j’vas vous chanter
La mélodie vous connaissez
Les mots je les ai tout changés
C’est pour créer d’la nouveauté
Espérant que cette chansonnette
En bonne humeur va vous mettre
Mais si ça prend un p’tit flacon
Pour vous donner plus de vigueur
Faites donc partir le bouchon
Et mouillez-vous le gorgoton

[Chœur]
Espérant qu’cette chansonnette
En bonne humeur va vous mettre
Mais si ça prend un p’tit flacon
Pour vous donner plus de vigueur
Faites donc partir le bouchon
Et mouillez-vous le gorgoton

Le Canada comme vous l’savez
Est un pays très renommé
Avec tant de fervents du sport
Une [sic] bonne exemple est le baseball
On supporte tout le Royal
Nos champions de Montréal
Mais il faut le voir en action
Voir comment ils frappent cette balle
Et pour apprécier c’qu’ils font
Au stadium nous irons

[Chœur]
On supporte tout le Royal
Nos champions de Montréal
Mais il faut les voir en action
Voir comment ils frappent cette balle
Et pour apprécier c’qu’ils font
Au stadium nous irons

Notre grand sport même si on frissonne
Est le football quand vient l’automne
Quand nos bons joueurs robustes mais francs
Sont presque toujours triomphants
Alouette gentille alouette
On n’chante pas cette chansonnette
Car tu es trop dure à plumer
Qui sera ton adversaire
Après la saison terminée
On veut pas céder la coupe Grey

[Chœur]
Alouette gentille alouette
On n’chante pas cette chansonnette
Car tu es trop dure à plumer
Qui sera ton adversaire
Après la saison terminée
On veut pas céder la coupe Grey

Dans le domaine du hockey
On a t’une équipe distinguée
Et ce n’importe où l’on va
On sent qu’les Canadiens sont là
Ils sont vraiment tout des étouèles
Qui savent conduire leur rondelle
Leur jeu d’ensemble est excellent
C’est cela comme une victoère
On sait qu’ils sont déterminés
À retenir la coupe Stanley

[Chœur]
Ils sont vraiment tous des étoiles
Qui savent conduire cette rondelle
Leur jeu d’ensemble est excellent
C’est cela comme une victoire
On sait qu’ils sont déterminés
À retenir la coupe Stanley

Voilà ma chanson terminée
J’espère que vous l’avez aimée
Si des noms j’n’ai pas mentionnés
Voulez-vous bien me pardonner
Je sais qu’il y en a qui excellent
Dans divers sports annuels
C’est pour pas causer d’jalousie
Parmi tous les clubs qu’on supporte
Qui auront tout hourra hourra
Vive vive le Canada

[Chœur]
Dieu sait qu’il y en a qui excellent
Dans divers sports annuels
C’est pour pas causer d’jalousie
Parmi tous les clubs qu’on support
Qui auront tous hourra hourra
Vive vive le Canada

 

Sound Icon / Icône du son

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Faiblesse brachiale

Ballon de football abandonné sur un trottoir, Montréal, 2018

L’Oreille tendue, peut-être le savez-vous, s’intéresse au hockey, et particulièrement à la langue de puck. Cela étant, elle n’est pas insensible au vocabulaire du baseball et du football (américain donc canadien).

La plupart des joueurs de ce dernier sport ont deux bras. On n’y a pas noté récemment de pénurie de personnel. Que signifie alors l’expression «manquer de bras» ?

C’est ne pas avoir la force pour lancer le ballon aussi loin qu’on l’aurait souhaité. C’est généralement embêtant.

À votre service.

Les zeugmes du dimanche matin de Tyler Kepner

Tyler Kepner, K, 2020, couverture

«Tom Ricketts owns the Cubs, so he got the curse-breaking curveball. [Mike] Montgomery got a ring, a memory, and the certainty that his job is the best there is» (p. 73).

«He [Roy Halladay] left behind a wife, two sons, and a legacy as a dedicated cratfsman who strove constantly to improve» (p. 256).

«The cutter lends itself to such excitement. It is meant to be thrown aggressively, and to act out the verb in its name. It aims to inflict damage, to take something whole and chop it up : the wood in the hitter’s hands, yes, but also his confidence» (p. 260).

Tyler Kepner, K. A History of Baseball in Ten Pitches, New York, Anchor Books, 2020, xiv/302 p. Édition originale : 2019.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)