Le zeugme du dimanche matin et de Simenon

Simenon, le Suspect, éd. de 1938, couverture

«Chave osait à peine le regarder. Ce n’était plus le Robert qu’il connaissait, mais un Robert qu’on avait soûlé de méfiance et de haine en même temps que d’alcool. Il était là, en bretelles, assis sur son lit défait et ses yeux avaient une telle expression que Chave était forcé de détourner la tête.»

Georges Simenon, le Suspect, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 89-174, p. 161. Édition originale : 1938.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Simenon

Simenon, les Sœurs Lacroix, édition néerlandaise, couverture

«Quant à tante Poldine, il n’était pas difficile de savoir à quoi elle s’occupait : elle faisait des comptes ! Elle était assise devant des piles de calepins noirs, à couverture de toile cirée et aux pages couvertes de chiffres au crayon. Au milieu du bureau, elle avait posé sa montre et, à sept heures exactement, elle se lèverait, entrouvrirait la porte, tendrait l’oreille, attendant le coup de sonnette qui devait annoncer le dîner et qui avait parfois quelques secondes de retard.»

Georges Simenon, les Sœurs Lacroix, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 175-271, p. 181. Édition originale : 1938.

Les zeugmes du dimanche matin et de Simenon

Simenon, les Trois Crimes de mes amis, 1938, couverture

«Il y a quelques semaines, loin de Liège et de notre jeunesse, la police de Nantes était avisée par une lettre anonyme que des faits étranges se passaient dans une cave» (p. 34).

«Et je m’achetai un chapeau melon. Je n’avais jamais porté de chapeau melon, mais je considérais que cela s’harmonisait avec ma nouvelle dignité et avec mes guêtres» (p. 41).

«Enivré de printemps et de gloire, je vivais une grisante période d’ongles propres, de cosmétique et de guêtres gris souris» (p. 42).

Georges Simenon, les Trois Crimes de mes amis, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 7-88. Édition originale : 1938.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Simenon

Simenon, le Suspect, éd. de 1938, couverture

«Marie Chave repassait des chemises, dans la cuisine. Elle pensait sans penser, comme quand on repasse, et le temps étant scandé par les coups de fer sur la table. Parfois elle s’arrêtait, prenait un autre fer sur le feu, l’approchait de sa joue puis, machinalement, tendait l’oreille à la respiration du gamin qui dormait dans la chambre voisine.»

Georges Simenon, le Suspect, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 89-174, p. 96. Édition originale : 1938.

Les zeugmes du dimanche matin et de Simenon

Simenon, les Sœurs Lacroix, édition néerlandaise, couverture

«Tel était le nouvel événement, qui venait de se dérouler par un des rares matins de soleil, à l’heure où la maison, d’habitude, faisait, avec sa toilette, relâche de méchanceté» (p. 214-215).

«C’était tout. Le Féroce ne pouvait pas comprendre. Il mâchait toujours du vide — ou sa mauvaise humeur —, se levait, poussait un soupir et allait rejoindre les deux autres, le docteur Jules et un médecin du Havre, dans le bureau de tante Poldine qu’on avait mis à leur disposition pour la consultation» (p. 243).

Georges Simenon, les Sœurs Lacroix, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 175-271. Édition originale : 1938.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)