De l’article Ayoye
De l’article André Belleau (bibliographie)
De l’article Chapleau et le XVIIIe siècle
De l’article Gabriel García Márquez et la titraille
De l’article Jean M. Goulemot
De l’article NDG
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Ayoye
De l’article André Belleau (bibliographie)
De l’article Chapleau et le XVIIIe siècle
De l’article Gabriel García Márquez et la titraille
De l’article Jean M. Goulemot
De l’article NDG
Serge Chapleau est caricaturiste au quotidien montréalais la Presse depuis 1996, après avoir travaillé pour plusieurs autres publications. La plupart de ses caricatures sont des dessins, mais, depuis quelques années, il s’inspire à l’occasion de la peinture.
Il s’en explique dans son ouvrage Chapleau. Depuis mes débuts (2020).
Je me suis donc servi de cette quincaillerie-là [l’ordinateur, le logiciel Photoshop] pour faire des photomontages, mais aussi pour retravailler mes dessins en repositionnant ou en ajoutant des éléments.
Mais le plus beau, c’est que ça m’a permis de réunir deux passions : la caricature, bien sûr, et la peinture classique, héritage de mon passage à l’École des beaux-arts.
Je me suis donc fait un malin plaisir à insérer nos politiciens dans des tableaux de grands maîtres comme Hyacinthe Rigaud, Jacques-Louis David, Philippe de Champaigne, Jean-Auguste-Dominique Ingres (p. 198).
Parmi ces «grands maîtres», Chapleau se sert à l’occasion de peintres d’une période chère au cœur de l’Oreille tendue, le XVIIIe siècle.
En 2017, Michaëlle Jean, alors secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, apparaît dans un décor emprunté à François Boucher (Chapleau 2017, p. 114). Goya est mis à contribution pour une réunion du Parti québécois (Depuis mes débuts, p. 205) et pour la relation entre Donald Trump et Steve Bannon (Depuis mes débuts, p. 207).
Le peintre des Lumières vers lequel Chapleau se tourne le plus volontiers dans la Presse est Jacques-Louis David. Il s’en inspire pour le couronnement de Pauline Marois (Depuis mes débuts, p. 204) et pour les interventions du président de l’Assemblée nationale du Québec de Jacques Chagnon (Chapleau 2018, p. 19).
Dans l’œuvre de David, Chapleau a un faible pour le tableau «La mort de Marat» (1793). Il a remplacé la tête du révolutionnaire français par celles de l’ancien premier ministre canadien Paul Martin («Je n’ai rien à voir avec le scandale des commandites», Depuis mes débuts, p. 202), de Luc Ferrandez («Fuck you / Nous autres !», la Presse+, 16 mai 2019) et, hier, de Bernard Drainville («Je m’excuse / Je m’excuse / Je m’excuse / Je m’excuse / Je m’excuse / Je m’excuse / Je m’excuse / », la Presse+, 23 avril 2023).
Le Siècle des lumières est bien vivant.
P.-S.—En effet : ce n’est pas la première fois qu’il est question ici d’un caricaturiste de la Presse. En 2018, il s’agissait de Jean-Pierre Girerd.
[Complément du 14 mai 2023]
Autre recours à Goya, en 2009, au sujet du Bye bye, spectacle télévisuel annuel (l’Année Chapleau 2009, p. 29).
Références
Chapleau, Serge, l’Année Chapleau 2009, Montréal, Boréal, 2009, 118 p.
Chapleau, Serge, Chapleau 2017, Montréal, Éditions La Presse, 2017, 127 p.
Chapleau, Serge, Chapleau 2018, Montréal, Éditions La Presse, 2018, 109 p.
Chapleau, Serge, Chapleau. Depuis mes débuts, Montréal, Éditions La Presse, 2020, 303 p. Textes d’Yves Boisvert, Jean-René Dufort, Lucien Bouchard, Guy A. Lepage, Pauline Marois, Jean Chrétien, Justin Trudeau, Jean Charest, François Cardinal, François Legault et Gilles Duceppe.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Il y a plusieurs années, le magazine The New Yorker publiait ce dessin d’humour :
Phil, parti à la recherche de son âme, était revenu les mains vides.
En 2022, Le Quartanier fait paraître le roman le Poids des choses de Marianne Fritz. Le personnage de Berta y déclare ceci : «Je manque d’intériorité» (p. 52).
L’Oreille tendue se sent très proche de Phil et de Berta.
[Complément du 2 décembre 2022]
Question de la taupe québecquoise de l’Oreille : «Vous cherchez votre Oreille interne ?» C’est fort bien vu.
Référence
Fritz, Marianne, le Poids des choses. Roman, Montréal, Le Quartanier, «Série QR», 173, 2022, 143 p. Traduction de Stéphanie Lux. Suivi de «Marianne Fritz» par Adrian Nathan West.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Comment faire pour s’y retrouver dans les mesures sanitaires en temps de pandémie ? Plusieurs réponses ont été offertes récemment à cette question. En voici trois, deux pour le Québec, l’autre pour la France.
Celle de @garneaus :
Voici les nouvelles consignes sanitaires: pic.twitter.com/By7nrU8YDi
— Stéphane Garneau (@garneaus) January 5, 2022
Celle du caricaturiste André-Philippe Côté :
Celle de @neguentropique :
y a un protocole et on me dit rien!!! pic.twitter.com/Qpr6wR0Aow
— Percolation (@neguentropique) January 5, 2022
À votre service.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Rue Sherbrooke, Montréal :
The New Yorker, 14 juin 2021 :
Il n’y a pas que la pomme dans la vie.