(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Dans la livraison du 6 mars 2016 de l’émission Des Papous dans la tête de France Culture («Tous papoupoétiques»), on a pu entendre Patrice Delbourg déclarer ceci : «La poésie, on ne sait pas toujours ce que c’est, mais on la reconnaît tout de suite quand on la rencontre, disait Jean L’Anselme […].»
En 1964, la Cour suprême des États-Unis devait statuer sur le caractère obscène, ou pas, du film les Amants de Louis Malle. Un des juges, Potter Stewart, affirma alors ceci : «I shall not today attempt further to define the kinds of material I understand to be embraced within that shorthand description [hard-core pornography]; and perhaps I could never succeed in intelligibly doing so. But I know it when I see it […].» Autrement dit, la pornographie, on ne sait pas toujours ce que c’est, mais on la reconnaît tout de suite quand on la rencontre.
Tout est affaire d’œil / d’oreille.
[Complément du 4 octobre 2016]
Variation canine sur le même thème.
City's lawyer says when it comes to identifying a #pitbull: "It's like pornography, you know it when you see it." #polmtl
— Jaela Bernstien (@jbernstien) October 3, 2016