L’oreille tendue de… Alain Mabanckou

Image tirée de Refrancisons-nous, 1951, p. 97. Deuxième édition

«Le déclin de la langue française est une obsession inventée par ceux qui pratiquent la politique de la citadelle assiégée — une citadelle dans laquelle je ne me trouve pas car j’ai appris à tendre l’oreille du côté de la rumeur du monde.»

Alain Mabanckou, mai 2023

 

Illustration : J.-F., F. [Frère Jean-Ferdinand], Refrancisons-nous, s.l. [Montmorency, Québec ?], s.é., coll. «Nous», 1951, 143 p., p. 97. Deuxième édition.

L’oreille tendue de… Simenon

Georges Simenon, Félicie est là, éd. de 2011, couverture

«Elle tend l’oreille. Qu’est-ce que c’est ? Il y a quelqu’un dans la cuisine. Elle reconnaît le bruit familier du moulin à café. Elle rêve. Il n’est pas possible que quelqu’un soit occupé à moudre du café.»

Georges Simenon, Félicie est là, dans Tout Simenon 24, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1992, p. 563-646, p. 641. Édition originale : 1944.

L’oreille tendue de… David Lopez

David Lopez, Fief, éd. de 2018, couverture

«Untel, lui, il aime bien entendre les moteurs, parce que souvent il arrive à dire quel genre de modèle c’est. Il a traîné avec les mecs à scooter quand il grattait les plans de Lahuiss. Il en a appris un rayon sur la mécanique. Sucré, Ixe et moi, et puis Lahuiss aussi, ce n’était pas notre délire. On en a surtout retenu une notion de carbu de douze. Pour se foutre de leur gueule, Sucré, quand il entendait un scooter passer, il faisait chut les gars, il tendait l’oreille et l’index, et il disait un truc du genre Kawasaki de couleur verte.»

David Lopez, Fief. Roman, Paris, Seuil, coll. «Points», P4874, 2019, 236 p., p. 77-78. Édition originale : 2017.