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De l’article Tour du chapeau
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Olympiade hivernale oblige, les amis de C’est fou…, à la radio de Radio-Canada, causent sport ce soir. L’Oreille tendue se joindra à eux, pour essayer de distinguer héros, légende et mythe. C’est à partir de 19 h.
Il devrait notamment être question d’un miracle dû à… Maurice Richard («La thérapeutique sportive. Maurice Richard rend la parole à un malade», la Presse, 13 avril 1957, p. 27). Merci au lecteur qui a fait découvrir à l’Oreille les dons de thaumaturge du Rocket.
Cette intervention radiophonique reprendra sans aucun doute des analyses publiées dans les Yeux de Maurice Richard (2006).
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Référence
Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.
[Ce texte s’inscrit dans la série Tombeau d’Ella. On en trouvera la table des matières ici.]
Depuis 2007, février est officiellement, au Québec, le Mois de l’histoire des Noirs. Cette année, février est aussi un mois olympique. Or, en 1968, Ella Fitzgerald assistait, à Grenoble, aux jeux Olympiques d’hiver. Ella Fitzgerald et le sport ? L’association ne va peut-être pas de soi, mais elle existe. Allons-y jeter une oreille.
La chanteuse évoque divers sports dans ses chansons : la boxe («I’m Beginning to See the Light», «The Lady Is a Tramp»), les courses hippiques («You’re the Top»), le ski («Moonlight in Vermont»), la course à pied («Get Out of Town»).
Elle s’intéressait, à la télévision, au boxeur Muhammad Ali ou aux activités des Lakers de Los Angeles — c’est du basket. On l’entend chanter dans Raging Bull, le grand film de Martin Scorcese sur la boxe (1980). En 1972, elle a participé au spectacle de la mi-temps du Super Bowl, le VIe du nom, à la Nouvelle-Orléans.
Bing Crosby, voulant lui rendre hommage au cours de l’émission télévisée The Hollywood Palace (ABC, 18 février 1969), la présente en la comparant à deux grands baseballeurs : «The Sandy Koufax of Song, the Brooks Robinson of Rhythm, the All-Star of Timing — the Peerless One» (cité par Geoffrey Mark Fidelman, p. 178). Ce n’est que justice : Ella Fitzgerald était fan de baseball.
Ce sport est évoqué dans la chanson «The Lady Is a Tramp». À la télévision, on l’a vue avec le gérant des Dodgers de Los Angeles, Tommy Lasorda, l’équipe qu’elle suivait au petit écran. Elle aurait fréquenté Jackie Robinson et Willie Mays. Ainsi que l’a rappelé Marissa Del Toro en 2006, le Smithsonian Institution possède des artefacts liés au baseball ayant appartenu à Ella Fitzgerald, elle qui était souvent invitée à chanter l’hymne national états-unien au début des matchs.
L’Oreille tendue aurait aimé être là.
[Complément du 17 mai 2018]
L’histoire du timbre reproduit ci-dessus est racontée dans cette vidéo :
[Complément du 20 juin 2021]
Steven Jezo-Vannier a publié récemment Ella Fitzgerald. Il était une voix en Amérique. À la page 30, il est question d’Ella jeune, à Yonkers, dans «la cour de recréation» avec des garçons «dont elle partage le goût pour le baseball et le hockey.» Pour le baseball, on ne s’étonnera pas. Pour le hockey, l’Oreille, grande fan d’Ella et de hockey, est un peu plus sceptique, mais elle ne demande qu’à être convaincue.
[Complément du 2 mai 2022]
Kostya Kennedy a publié récemment une nouvelle biographie du baseballeur Jackie Robinson. On y apprend qu’Ella Fitzgerald a chanté dans un des concerts-bénéfice qu’il organisait chez lui, à Stamford au Connecticut («The Afternoon of Jazz Concerts»), pour aider des organismes de défense des droits des Noirs, la Southern Christian Leadership Conference et la National Association for the Advancement of Colored People (p. 213-214).
Une fois encore, l’Oreille tendue aurait aimé être là.
Références
Del Toro, Marissa, «The Queen of Jazz and Her Love of Baseball», blogue O Say Can You See ? Stories from the National Museum of American History, 4 avril 2016.
Fidelman, Geoffrey Mark, First Lady of Song. Ella Fitzgerald. For the Record, New York, A Citadel Press Book, Carol Publishing Group, 1996, xx/379 p. Ill. Édition originale : 1994.
Jezo-Vannier, Steven, Ella Fitzgerald. Il était une voix en Amérique, Marseille, Le mot et le reste, 2021, 367 p. Ill.
Kennedy, Kostya, True. The Four Seasons of Jackie Robinson, New York, St. Martin’s Press, 2022, viii/278 p. Ill.
Les Indians de Cleveland — c’est du baseball — viennent d’annoncer que le logo de l’équipe, jugé offensant voire raciste par plusieurs, sera remplacé par un nouveau à compter de 2019.
L’Oreille tendue, dans le Devoir du jour, répond aux questions de Stéphane Baillargeon à ce sujet.
Les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — affrontent ce soir les Capitals de Washington et leur formidable numéro 8, Alexander Ovechkin.
En 2010, l’Oreille tendue, alors qu’elle rendait hommage à son collègue et ami Pierre Nepveu, a écrit quelques lignes sur le pied (gauche) d’Ovechkin. (On peut les lire ici, en PDF.) Plus largement, le texte porte sur le sport et l’imaginaire du pied.
Référence
Melançon, Benoît, «Hendécasyllabe sportif», dans Marie-Andrée Beaudet et Karim Larose (édit.), le Marcheur des Amériques. Mélanges offerts à Pierre Nepveu, Montréal, Université de Montréal, Département des littératures de langue française, coll. «Paragraphes», 29, 2010, p. 173-180. https://doi.org/1866/19742