De l’article Boire Maurice Richard
De l’article Ella Fitzgerald et le sport
De l’article Flambeau
De l’article Mots en
De l’article Multipoqué
De l’article Niaiser avec la puck
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Boire Maurice Richard
De l’article Ella Fitzgerald et le sport
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De l’article Niaiser avec la puck
Au hockey, en règle générale, une équipe préfère jouer en zone adverse (la zone offensive) plutôt que dans sa propre zone (la zone défensive). Si elle ne peut quitter son territoire en possession du disque, elle peut choisir de le dégager. On peut lui refuser ce dégagement.
Éric Bélanger est devenu cette semaine l’entraîneur des Lions de Trois-Rivières de la East Coast Hockey League. En entrevue à la Presse+, Marc-André Bergeron, qui l’a recuté, déclare ceci : «C’est un gars qui dégage, qui a du leadership, qui fait sentir sa présence et je pense que ce sont tous des éléments importants pour un entraîneur-chef.»
On aura compris que le mot dégager peut avoir plusieurs sens. Bergeron n’a pas engagé Bélanger parce qu’il lui est déjà arrivé, à titre de joueur, de dégager la rondelle, mais parce qu’il a une aura particulière — si particulière qu’il n’est pas nécessaire de définir sa nature.
Pour résumer : dégager, ce n’est pas bien; dégager, c’est bien.
P.-S.—Oui, c’est de la langue de puck.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
L’Oreille tendue ne comprend pas que l’on présente, avant les matchs des Canadiens de Montréal — c’est du hockey —, des images de bagarres. Elle s’en ouvre aujourd’hui au président de l’équipe, Geoff Molson, dans une lettre ouverte publiée dans la Presse+.
P.-S.—Non, vous ne rêvez pas : ce n’est pas la première fois que l’Oreille s’en prend à la violence au hockey. C’était ici.
Sauf rarissime exception, les joueurs de hockey ont tous leurs membres.
Comment expliquer alors ceci, tiré de la Presse+ du 29 mai 2021 ? «Qu’il était rafraîchissant de voir un jeune homme de 20 ans avec des mains repasser la rondelle à un autre jeune homme de 21 ans avec des mains pour le but gagnant en prolongation.» Pourquoi noter que Cole Caufield et Nick Suzuki, tous les deux des Canadiens de Montréal, ont «des mains» ?
C’est qu’il fallait entendre autre chose que le simple mot «mains». Certains athlètes ont beaucoup de dextérité manuelle, que ce soit au hockey (pour tirer) ou au football (pour attraper); ils ont «de bonnes mains». D’autres sont nuls, sur la glace ou sur le terrain; ils n’ont «pas de mains». Ceux-là sont à plaindre.
Oui, c’est de la langue de puck.
P.-S.—Citation, de mémoire, de John Irving : «I had great hands», se souvient Roberta Muldoon, un ancien joueur de football ayant changé de sexe (The World According to Garp, 1978).
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
Contrairement à la plupart des professeurs d’université, les sportifs ont très souvent droit à un surnom. Au hockey, Maurice Richard était Le Rocket; Jean Béliveau, Le Gros Bill; Georges Vézina, Le Concombre de Chicoutimi.
Une publicité lancée il y a deux jours évoque deux de ces surnoms.
https://www.youtube.com/watch?v=RAFMwULqBsQ
Patrick Roy parle d’un petit contenant de frites ? Bien sûr : Casseau est son surnom. Mario Tremblay se délecte par avance d’une tarte aux bleuets ? Qu’attendre de plus du Bleuet bionique ?
P.-S.—Pourquoi rassembler ces deux joueurs ? Parce que.
[Complément du 25 décembre 2021]
Version romanesque, chez Maxime Raymond Bock : «Morel a perdu son intérêt pour le hockey l’an dernier quand Peanut a échangé Casseau contre une caisse de pucks, lequel Casseau s’est empressé d’aller gagner la coupe dans les Rocheuses, avec feu les Nordiques par-dessus le marché. Un beau duo de perdants, Peanut et son Bleuet de coach» (2021, p. 281). Peanut est, bien sûr, Réjean Houle.
Référence
Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.