Il est arrivé à l’Oreille tendue d’écrire à propos de Wikipédia (ici et là).
L’autre jour, sur ce sujet, elle a répondu aux questions de Michel Hersir du journal étudiant le Quartier libre de l’Université de Montréal. On peut lire l’entretien de ce côté.
L’Oreille tendue mène toute une série de batailles qu’elle sait perdues d’avance : contre l’emploi absolu du verbe quitter, contre la problématique et contre l’euphémisation de la mort (les gens meurent; dans la langue courante, ils ne décèdent pas).
Elle vient cependant de se trouver une alliée inattendue en Wikipédia, à l’article «Mort vs décédé», rubrique «Style encyclopédique». On y lit notamment ceci : «Dans une rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la “mort” de quelqu’un que de son “décès”. En effet, le mot “décès” est un terme juridique et administratif (acte de décès) […].» Suivent quelques exemples assez réjouissants, où décéder ne peut pas remplacer mourir, par exemple celui-ci : «Le roman de Colleen McCullough paru en 1977 a pour titre Les oiseaux se cachent pour mourir et non pas Les oiseaux se cachent pour décéder.»
Ne nous réjouissons pas trop vite : «N’étant pas une règle ou une recommandation, cette page ne représente pas forcément l’opinion de la communauté, mais avant tout celle de ses auteurs.»
Plus tôt aujourd’hui, l’Oreille tendue donnait une conférence intitulée «Diderot : de l’Encyclopédie à Wikipédia». Elle y glissait un mot des positions religieuses de Diderot, de Voltaire, du baron d’Holbach, de l’abbé de Prades, du père Berthier.
La conférence avait lieu dans un séminaire. Au mur, on lisait ceci :
Samedi, toujours en après-midi, à Québec cette fois-là, elle interviendra lors de la journée sur la nordicité qui se tiendra au Musée de la civilisation. Sujet ? «Notre sport national ? Parler de hockey !»