De l’article Agace
De l’article Conséquence
De l’article Hiver de force
De l’article Néologie bibliothéconomique
De l’article Petite gêne
De l’article Phobies (du jour)
De l’article Tiguidou
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Dans les écoles québécoises, mais pas seulement dans les écoles, qui est mis à l’écart est un rejet ou un reject (à prononcer ridjekt). Cela va de soi : l’ortho a quelque chose à voir avec le reje(c)t.
Dans l’échelle des reje(c)ts, il y aurait une catégorie à part, supérieure, le reje(c)t de la vie. Exemple d’utilisation selon une jeune Montréalaise : «ayoye, lui c’est vraiment un reject de la vie». Suivant un autre Montréalais, un brin moins jeune, on peut ainsi distinguer les catégories : «Le rejet est contextuel. Le rejet de la vie est transversal.»
Si tout le monde — façon de parler — s’entend sur le sens de reje(c)t de la vie, l’unanimité est moins nette quant au moment de son apparition. @PimpetteDunoyer penche pour une éclosion récente. @meme_aimee et @maxdenoncourt croient à une histoire un peu plus ancienne.
Quoi qu’il en soit, @meme_aimee a raison quand elle écrit «Le triste de l’expression me prend, tout à coup.»
En français, on parle (rarement) de cours en ligne ouvert et massif (CLOM). L’acronyme anglais est plus fréquent : MOOC (pour Massive Open Online Course).
Mais pourquoi se contenter de ces deux acronymes quand tant d’autres peuvent être créés ?
Les mauvaises langues, qui doutent du succès réel de ce type d’enseignement assisté par ordinateur, gardent MOOC, mais lui donnent un autre sens : Massively Overrated Online Courses (@AcademicsSay).
Le MOOC ne vous paraît pas suffisamment ouvert ? Pratiquez, comme on le fait à Saskatoon, le TOOC, le Truly Open Online Course.
Vous préférez le local au mondial ? Le LOOC (Local Open Online Course) est pour vous, dit-on à Vancouver.
Vous n’aimez ni les grandes structures ni le libre accès ? Optez pour un SPOC (Small Private Online Course). Ça se pratique à Harvard.
Ce n’est pas assez avancé pour vous ? Rassurez-vous : on parle parfois de MOOR (Massive Open Online Research).
On n’arrête pas le progrès.
[Complément du 28 août 2015]
Vous voulez rester en groupe ? L’Université McGill vous propose un GROOC, «a MOOC for groups».
[Complément du 30 novembre 2015]
Variation sur un même thème, chez @AcademicsSay, qui passe de Massively Overrated Online Courses à Massively Overhyped Online Courses.
[Complément du 15 juillet 2016]
Faisons plus simple, moins massif.
I’m ooced already! | RT @wscholger: @dariahTeach coining the term "OOC" – not massive, but still open and online. Love it! 🙂 #DH2016
— Aurélien Berra (@aurelberra) July 15, 2016
Illustration : Elliot Lepers, «MOOC – Massive Open Online Course logo», 2013, logo déposé sur Wikimedia Commons
L’Oreille tendue fait colloque ces jours-ci. Elle voit donc défiler des PowerPoint.
Elle constate que les diapos, quand elles traversent l’Atlantique, deviennent des slides, au féminin, voire au masculin. C’est comme ça.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux textes d’horizons éloignés.)
Paul Gérin-Lajoie occupe les médias ces jours-ci. Celui qui, au début des années 1960, a convaincu les membres du gouvernement libéral de Jean Lesage de créer un ministère de l’Éducation du Québec et de lui confier ce ministère était à la télévision vendredi dernier (série «Grands reportages personnalités» de RDI) et en première page du Devoir hier, pile-poil pour son 95e anniversaire. Dans les deux cas, il rappelait la lutte qu’il a dû mener pour que le gouvernement du Québec devienne maître d’œuvre de ses politiques en éducation.
La loi qui créait le ministère de l’Éducation et le Conseil supérieur de l’éducation était la loi 100 (on disait le bill 100). Elle a donné lieu à des masses d’écrits, dont le livre Un bill 60 du tonnerre (1964).
Sous la signature d’Éloi de Grandmont, Louis-Martin Tard et Normand Hudon, ce petit livre engagé en faveur de la création du ministère est un collage de citations et d’illustrations. (À la fin du livre, on peut lire une entrevue de Gérin-Lajoie.)
On y trouve notamment un court texte attribué au hockeyeur Maurice Richard, dans lequel il dit regretter de ne pas avoir fréquenté suffisamment l’école, cela à côté d’une manchette de journal reprenant le même propos (Photo journal, 21-28 octobre 1964). Normand Hudon oblige, il y a aussi une caricature du Rocket (et sa signature).
Paul Gérin-Lajoie et Maurice Richard, même combat. Cela peut étonner.
Référence
Grandmont, Éloi de, Louis-Martin Tard et Normand Hudon, Un bill 60 du tonnerre, Montréal, Leméac, 1964, [128 p.] Ill.