Demain, à midi, avec la journaliste Silvia Galipeau et la romancière Morgane Ortin, l’Oreille tendue participera à une discussion intitulée «Les correspondances amoureuses, à l’heure d’Instagram». C’est dans le cadre du Salon du livre de Montréal.
Le niveau baisse ! (1725)
(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)
«From the Civil War to this present Time, I am apt to doubt whether the Corruptions in our Language have not at least equalled the Refinements of it… most of the Books we see now a-days, are full of those Manglings and Abbreviations. Instances of this Abuse are innumerable : What does Your Lordship think of the Words, Drudg’d, Disturb’d, Rebuk’t, Fledg’d, and a thousand others, every where to be met in Prose as well as Verse ?» (lettre de Jonathan Swift à Robert, Earl of Oxford, 1725).
Source : David Shariatmadari, «Why It’s Time to Stop Worrying About the Decline of the English Language», The Guardian, 15 août 2019.
Pour en savoir plus sur cette question :
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
L’oreille tendue de… Gustave Flaubert
«Voilà six semaines que nous attendons de jour en jour la visite des Prussiens. On tend l’oreille, croyant entendre au loin le bruit du canon. Ils entourent la Seine Inférieure dans un rayon de quatorze à vingt lieues. Ils sont même plus près, puisqu’ils occupent le Vexin, qu’ils ont complètement dévasté. Quelles horreurs ! C’est à rougir d’être homme !»
Lettre de Gustave Flaubert à George Sand, 30 octobre 1870, dans Correspondance 1863-1876, Clermont-Ferrand, Éditions Paleo, «La collection de sable», 2011, 439 p., p. 228.
À nos jeunes lecteurs étudiants en lettres
«j’écrivais à toutes mes amies
à quel point j’étais lame
leur envoyais des screenshots
de mes textos incompréhensibles
rédigés sans respecter le schéma
de la communication de Jakobson»
Maude Jarry, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet. Poésie, Montréal, Éditions de ta mère, 2019, 83 p., p. 81.
Mises à jour du mercredi
De l’article Asteur
De l’article Bar
De l’article (Bonne) Chaise
De l’article Deuxième / Second
De l’article Laclos