Accouplements 263

Enfants montréalais d’origine thaïlandaise sur une patinoire maison, 2009

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Nepveu, Pierre, Géographies du pays proche. Poète et citoyen dans un Québec pluriel, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 2022, 249 p.

À Montréal, au parc Kent : «Certaines expériences étaient nouvelles — jouer au hockey sur une patinoire hivernale avec d’habiles joueurs vietnamiens, tamouls et haïtiens […]» (p. 182).

Fortier, Mark, Mélancolies identitaires. Une année à lire Mathieu Bock-Côté, Montréal, Lux éditeur, coll. «Lettres libres», 2019, 168 p.

À Montréal, près de l’église de la Visitation : «Ce dimanche-là, sur la patinoire, il y avait deux Anglos, qui parlaient français, le jeune qui m’a accueilli en se lamentant de la défaite des Canadiens de Montréal, la veille, était d’origine haïtienne, et le petit malin qui m’enlevait sans cesse la rondelle s’appelait Sharif» (p. 123).

P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte le 30 décembre 2019.

Verboczy, Akos, la Maison de mon père. Roman, Montréal, Boréal, 2023, 327 p.

À Montréal, dans le quartier Snowdon : «on avait une ruelle derrière la maison où je jouais au hockey — en bottines ! — avec mes voisins arabes» (p. 96).

L’oreille tendue de… Mark Fortier

Mark Fortier, Devenir fasciste. Ma thérapie de conversion, 2025, couverture

«Et ça fonctionne. Lisez vos journaux, tendez l’oreille, regardez les médias sociaux, partout sur le globe la démagogie sonne l’hallali. La chasse est ouverte. Les réactionnaires le clament sur tous les tons, sur toutes les tribunes, tous les jours, à toute heure. Ils sentent l’odeur du sang. Ils vont la prendre, leur Bastille. Il n’y a plus que des ennemis et des intérêts communs. Et l’exécution de leurs adversaires est imminente» (p. 22).

Mark Fortier, Devenir fasciste. Ma thérapie de conversion, Montréal, Lux éditeur, coll. «Lettres libres», 2025, 137 p.

Accouplements 260

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Simard, Matthieu, Ça sent la coupe. Roman, Montréal, Stanké, 2004, 270 p. Rééd. : Montréal, 10/10, 2008, 256 p.

Simard, Matthieu, Ça sent la coupe, 2004, quatrième de couverture

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, 2024, quatrième de couverture

«Pattiner sur la bottine» ? À votre service.

Le zeugme du dimanche matin et de Catherine D’Amours

Catherine d’Amours, les Paysages intérieurs, 2024, couverture

«La descente qui nous permettait de voir l’horizon de la Côte-Nord et qui me semblait autrefois si familière, teintée de couchers de soleil et d’ecchymoses, avait cédé la place à un nouveau chemin, légèrement décalé sur la gauche.»

Catherine D’amours, les Paysages intérieurs. Solastalgie, mémoire et territoire, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 29, 80 p., p. 21. Préface d’Anaïs Barbeau-Lavalette.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Curiosités voltairiennes (et godboutesques)

François Hébert, Pour orienter les flèches, 2002, couverture

«Jacques Godbout était dans la salle et l’apercevant, je lui ai trouvé le profil de Voltaire, le regard métallique, les lèvres pincées, l’applaudissement prudent. Je ne sais pas si c’est empiéter sur sa vie privée que de décrire ici sa silhouette entrevue dans un lieu public. On ne sait plus sur quel pied danser dans nos droits et libertés, qui sont en train de devenir des corsets. Je me demande à quelle espèce marine, fluviale ou lacustre, appartient l’auteur de L’Aquarium et de L’Isle Verte.

[…]

Tout récemment, la statue de Voltaire, à Paris, a eu le nez fracassé».

Voltaire est toujours bien vivant.

François Hébert, Pour orienter les flèches. Notes sur la guerre, la langue et la forêt, Montréal, Trait d’union, coll. «Échappées», 2002, 221 p., p. 32.