En première page du cahier des sports de la Presse le 14 août : «Boxe. Un gros combat, ce soir, au Centre Bell ? Mettez-en !»
En page quatre : «Un gros combat ? Sans l’ombre d’un doute.»
Le mystère du mettez-en élégamment résolu.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
En première page du cahier des sports de la Presse le 14 août : «Boxe. Un gros combat, ce soir, au Centre Bell ? Mettez-en !»
En page quatre : «Un gros combat ? Sans l’ombre d’un doute.»
Le mystère du mettez-en élégamment résolu.
Soit la Presse du 31 juillet 2010.
En page A21 : «Policiers, oui, poulets, non.» Des agents de la paix, en France, sont froissés par une publicité les désignant comme poulets.
En page 2 du cahier Cinéma : «Après les cochons, les “bœufs”.» L’article porte sur le film québécois Filière 13 : ses trois principaux comédiens jouent aujourd’hui le rôle de policiers (de bœufs), eux qui apparaissaient auparavant dans un film intitulé les 3 P’tits Cochons.
Poulets et bœufs sont bel et bien de la même espèce.
Dépêche de l’Agence France-Presse, publiée dans le Devoir du 4 août 2010 : «Un homme en délicatesse avec ses employeurs a tué huit collègues de travail hier […]» (p. A5).
«Être en délicatesse avec qqn», selon le Petit Robert : «avoir à se plaindre de lui; être dans une situation délicate avec lui».
Heureusement que le meurtrier n’était qu’«en délicatesse». Sinon, cela aurait pu être grave.
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Deux citations pour clore (temporairement ?) le cycle du tabarnac/k.
La première — une fois ne sera pas coutume — de Lynda Lemay, de sa chanson «Les maudits Français» (Du coq à l’âme, 2000).
Et quand ils arrivent chez nous
I s’prennent une tuque et un Kanuk
Se mettent à chercher des igloos
Finissent dans une cabane à sucre
I tombent en amour sur le coup
Avec nos forêts et nos lacs
Et i s’mettent à parler comme nous
Apprennent à dire «tabarnac»
La seconde de Richard Dubois, dans son essai Un Québec si lointain. Histoire d’un désamour. En sept points, sur deux pages, il évoque ce qu’est le mot «Tabarnak» pour un Québécois vivant, lui, chez «Les maudits Français». Deuxième point :
Peut-être le mot le plus ému, le plus émouvant, le plus riche en émotions du vocabulaire québécois (p. 212).
Référence
Dubois, Richard, Un Québec si lointain. Histoire d’un désamour, Montréal, Fides, 2009, 213 p.