Autopromotion 780

Continuum, Université de Montréal, logo, août 2024

Il a déjà été question en ces lieux d’écriture inclusive (voir ici ou ).

Il en sera de nouveau question le 24 septembre, à 17 h, à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Une table ronde y réunira quatre personnes, dont l’Oreille tendue (renseignements de ce côté).

Au plaisir de vous y voir.

 

[Complément du 2 octobre 2024]

Recommandation de lecture sur cette question : Vincent, Nadine, «La langue comme champ de bataille», Nouveau projet, 27, automne 2024, p. 68-77.

 

[Complément du 4 octobre 2024]

On peut lire un compte rendu de la table ronde ici.

Hockey, bibliographie et écriture inclusive

Marc Beaudet et Luc Boily, Tour du chapeau, 2022, couverture

Marc Beaudet et Luc Boily, après «Gangs de rues», lancent une nouvelle série de bandes dessinées sur le hockey avec deux titres : Tour du chapeau et le Grand Dégagement. (Il a déjà été question ici d’un des albums de la première série.)

Cette nouvelle série pose un intéressant problème bibliographique. En couverture des albums, on lit «Tatouées hockey !» tout en blanc, sauf pour le e, en orange. En écriture inclusive, on aurait pu, par exemple, écrire «Tatoué(e)s» ou «Tatoué.e.s». (L’écriture inclusive ? Par .)

Dans son catalogue (il faut cliquer sur «Détails»), Bibliothèque et Archives nationales du Québec a choisi «Tatouées».

Bibliothèque et Archives nationales du Québec, données de catalogage, 28 novembre 2022

L’éditeur a fait le même choix dans ses URL : https://www.ada-inc.com/?s=tatouées.

N’est-ce pas se priver d’une des dimensions du nom de la série ?

Tant de questions (bibliographiques), si peu d’heures.

P.-S.—L’Oreille tendue a opté pour «Tatoué.e.s hockey !»

 

[Complément du 6 août 2023]

Depuis la rédaction de ceci, l’éditeur a changé d’idée : https://www.ada-inc.com/livres?collections%5B%5D=19.

 

 

Références

Beaudet, Marc et Luc Boily, Tour du chapeau, Varennes, AdA, coll. «ScaraB», série «Tatoué.e.s hockey !», 2022.

Beaudet, Marc et Luc Boily, le Grand Dégagement, Varennes, AdA, coll. «ScaraB», série «Tatoué.e.s hockey !», 2022.

La clinique des phrases (cc)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

On a déjà eu l’occasion de le constater : en français, le féminin de certains noms peut avoir des connotations sexistes.

Prenons l’exemple du mot entraîneuse, dont il a été question dans les médias montréalais récemment. Au masculin : «Personne qui entraîne» (le Petit Robert, édition numérique de 2014). Au féminin : «Personne qui entraîne» (bis), mais aussi «Jeune femme employée dans les bars, les dancings pour engager les clients à danser […], à consommer» (ter), voire prostituée.

Soit ces deux tweets :

«Notre invitée @VirgiTremblay servait d’entraîneuse à la Canadienne @Bandreescu_ au tournoi d’Auckland en Nouvelle-Zélande.»

«Elle continue de suivre Bianca Andreescu dans son beau parcours en Océanie. Nous avons parlé en direct d’Australie à celle qui est devenue son entraîneure d’une semaine à Auckland la semaine passée.»

Entraîneuse, avec le risque des connotations évoquées ci-dessus ? Entraîneure, pour les éviter ?

Faisons plus simple :

«Notre invitée @VirgiTremblay a entraîné la Canadienne @Bandreescu_ au tournoi d’Auckland en Nouvelle-Zélande.»

«Elle continue de suivre Bianca Andreescu dans son beau parcours en Océanie. Nous avons parlé en direct d’Australie à celle qui l’a entraînée à Auckland la semaine passée.»

À votre service.