Chronique alimentaire

Michel Tremblay, les Vues animées, éd. de 2016, couverture

Soit la phrase suivante, tirée des Vues animées de Michel Tremblay (1990) :

«Si mon frère n’a pas mangé une volée, il a au moins mangé un paquet de bêtises» (éd. de 2016, p. 148).

Explication libre :

Si mon frère n’a pas reçu de raclée, il s’est au moins fait engueuler.

À votre service.

 

[Complément du 18 février 2024]

Manger une volée peut aussi s’employer au sens figuré : «Malgré le fait que mes idéaux féministes mangent une volée à chaque nouveau témoignage confié dans ces salons de banlieue cossues, j’écoute ces femmes et je les trouve fortes» (Hors jeu, p. 46).

 

Références

Dubé-Moreau, Florence-Agathe, Hors Jeu. Chronique culturelle et féministe sur l’industrie du sport professionnel, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2023, 235 p. Ill.

Tremblay, Michel, les Vues animées. Récits, Montréal, Leméac, coll. «Nomades», 2016, 229 p. Édition originale : 1990.

Le zeugme du dimanche matin et de Tonino Benacquista

Tonino Benacquista, Nos gloires secrètes, éd. de 2014, couverture

«Aujourd’hui, devant un express dépourvu du moindre arôme, mais dont la chaleur réveille mes mains engourdies par l’arthrose et l’hiver, je prête l’oreille au brouhaha des bavardages sans y trouver de quoi tromper mon ennui.»

Tonino Benacquista, Nos gloires secrètes, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 5845, 2014, 254 p., p. 132. Édition originale : 2013.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Citation défensive du jour

Louis Hamelin, Cowboy, éd. de 2016, couverture

«Benoît regagna sa chambre et rangea sa carabine contre le mur, entre un empilement de boîtes de cartouches et un dictionnaire qu’il consultait régulièrement dans le cadre de ses fonctions, parce qu’il fallait parfois des mots pour se défendre.»

Louis Hamelin, Cowboy. Roman, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Romanichels», 1992, 417 p., cité dans Patrick Cady, Quelques arpents de lecture. Abécédaire romanesque québécois, Montréal, L’Hexagone, coll. «Itinéraires», 31, 1995, 316 p., p. 153.

Le zeugme du dimanche matin et J.-H. Rosny aîné

J.-H. Rosny aîné, l’Énigme de Givreuse, éd. de 2017, couverture

«C’était une petite chambre blanche et ennuyeuse. Des sièges tristes occupaient les encoignures. Elle était à l’abri des microbes et des rêves.»

J.-H. Rosny aîné, l’Énigme de Givreuse suivi de La haine surnaturelle, Paris, BNF éditions, coll. «Les orpailleurs», 2017, 168 p., p. 31. Présenté par Roger Musnik. (La scène se déroule dans un hôpital.)

 

(Une définition du zeugme ? Par .)