Le roman de la puck

[Pour amateurs de littérature et de sport seulement]

Aujourd’hui, dans le cahier Au jeu de la Presse, l’Oreille tendue répond aux questions de Marc Antoine Godin sur la prose de fiction québécoise (roman, nouvelle) et le hockey, d’où la puck. (C’est à la p. 4.)

Complément bibliographique ci-dessous.

N.B. Est laissée de côté la littérature pour la jeunesse. Ne sont conservés que les textes où le hockey est particulièrement présent; il ne s’agissait pas de relever toutes les mentions du hockey dans la fiction écrite québécoise. L’Oreille reste évidemment tendue : les suggestions sont les bienvenues.

April, Jean-Pierre, «Le fantôme du Forum», Imagine…, 7 (vol. 2, no 3), mars 1981, p. 29-47.

Repris dans les Années-lumière. Dix nouvelles de science-fiction réunies et présentées par Jean-Marc Gouanvic, Montréal, VLB éditeur, 1983, p. 31-53 et dans Jean-Pierre April, Chocs baroques. Anthologie de nouvelles de science-fiction, Montréal, BQ, coll. «Littérature», 1991, p. 161-184. Introduction de Michel Lord.

Bérubé, Renald, les Caprices du sport. Roman fragmenté, Montréal, Lévesque éditeur, coll. «Réverbération», 2010, 159 p.

Carrier, Roch, la Guerre, yes sir ! Roman, Montréal, Éditions du jour, coll. «Romanciers du jour», R-28, 1968, 124 p.

Rééditions : Montréal, Stanké, coll. «10/10», 33, 1981, 137 p.; Montréal, Stanké, 1996, 141 p.; dans Presque tout Roch Carrier, Montréal, Stanké, 1996, 431 p.; Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «10/10», 2008, 112 p.

Carrier, Roch, Il est par là, le soleil. Roman, Montréal, Éditions du jour, coll. «Romanciers du jour», R-65, 1970, 142 p.

Rééditions : Montréal, Stanké, coll. «10/10», 35, 1981, 160 p.; dans Presque tout Roch Carrier, Montréal, Stanké, 1996, 431 p.; Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «10/10», 206, 2009, 89 p.

Carrier, Roch, «Une abominable feuille d’érable sur la glace», dans les Enfants du bonhomme dans la lune, Montréal, Stanké, 1979, p. 75-81.

Repris sous le titre le Chandail de hockey, Montréal, Livres Toundra, 1984, [s.p.]. Avec des illustrations de Sheldon Cohen. Repris partiellement dans Chrystian Goyens et Frank Orr, avec Jean-Luc Duguay, Maurice Richard. Héros malgré lui, Toronto et Montréal, Team Power Publishing Inc., 2000, p. 145. Réédition : Montréal, Éditions Petit homme, 2019, 28 p.

Traduction : «The Hockey Sweater», dans The Hockey Sweater and Other Stories, Toronto, Anansi, 1979, p. 75-81. Traduction de Sheila Fischman. Repris dans The Hockey Sweater, Montréal, Tundra Books, 1984, [s.p.]. Avec des illustrations de Sheldon Cohen. Repris dans Doug Beardsley (édit.), Our Game. An All-Star Collection of Hockey Fiction, Victoria, Polestar Book Publishers, 1997, p. 15-17, partiellement, dans Chrys Goyens et Frank Orr, avec Jean-Luc Duguay, Maurice Richard. Reluctant Hero, Toronto et Montréal, Team Power Publishing Inc., 2000, p. 146 et dans Michael P.J. Kennedy (édit.), Words on Ice. A Collection of Hockey Prose, Toronto, Key Porter Books, 2003, p. 47-50.

Adaptation au cinéma : le Chandail / The Sweater, film d’animation de 10 minutes, 1980. Réalisation : Sheldon Cohen. Production : Office national du film du Canada. D’après le conte de Roch Carrier (1979). Disponible sur le site de l’ONF.

Charette, Nicolas, «Ça passe ou ça casse» et «Bébé Lindros», dans Jour de chance. Nouvelles, Montréal, Boréal, 2009, p. 35-40 et 105-116.

Chassay, Jean-François, les Taches solaires. Roman, Montréal, Boréal, 2006, 366 p. Ill.

Cloutier, Eugène, les Inutiles, Montréal, Cercle du livre de France, 1956, 202 p.

Réédition : Montréal, Fides, 1981, 215 p. Présentation d’André Gaulin. Chronologie, bibliographie et jugements critiques d’Aurélien Boivin.

Garneau, Richard, «Donny», dans Vie, rage… dangereux (Abjectus, diabolicus, ridiculus). Nouvelles, Montréal, Stanké, 1993, p. 123-149.

Garneau, Richard, Train de nuit pour la gloire ou 45 jours à la conquête de la coupe Stanley. Roman, Montréal, Stanké, 1995, 239 p.

Gélinas, Marc F., Chien vivant, Montréal, VLB éditeur, coll. «Roman», 2000, 375 p.

Gélinas, Pierre, les Vivants, les morts et les autres, Montréal, Cercle du livre de France, 1959, 314 p.

Réédition : Notre-Dame-des-Neiges (Québec), Éditions Trois-Pistoles, 2010, 324 p. Préface de Jacques Pelletier.

Messier, William S., «Cowansville vs. Waterloo», dans Townships. Récits d’origine, Montréal, Marchand de feuilles, 2009, p. 75-81.

Poulin, Jacques, L’anglais n’est pas une langue magique. Roman, Montréal, Leméac / Actes Sud, 2009, 155 p. Ill.

Poulin, Jacques, le Cœur de la baleine bleue. Roman, Montréal, Éditions du jour, coll. «Romanciers du jour», R-66, 1970, 200 p.

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver, avec des rues, des écoles et du hockey. Récit, Montréal, VLB éditeur, 1987, 142 p. Ill.

Adaptation au cinéma : Histoires d’hiver / Winter Stories, film de fiction de 105 minutes, 1998. Réalisation : François Bouvier. Production : Aska Film.

Nouvelle édition : Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.

Roy, Patrick, la Ballade de Nicolas Jones. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 01, 2010, 220 p.

Simard, Matthieu, Ça sent la coupe. Roman, Montréal, Stanké, 2004, 270 p. Rééd. : Montréal, 10/10, 2008, 256 p.

Tremblay, G., Les Nordiques sont disparus, Éditions Proteau inc., coll. «Première chance», 1983.

Tremblay, Renald, Lance et compte, Montréal, Éditions la Presse, 1986, 536 p.

L’art du portrait, version télécommunication

Christian Gailly, les Évadés, 2010, couverture

«Premier producteur de malentendus. Grand dispensateur de proximités fausses, d’illusoires présences. Un instrument de torture. De formes rondes ou longues. Une matière douce, caressante à l’oreille. De plus en plus léger.

Le principal intérêt du téléphone moderne, à vrai dire le seul, est de mettre immédiatement en rapport l’une avec l’autre deux personnes, à condition que la deuxième personne, celle qu’on appelle, réponde immédiatement.»

Christian Gailly, les Évadés, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Double», 65, 2010, 234 p., p. 39. Édition originale : 1997.

Enfant de la balle

Patrick Roy, la Ballade de Nicolas Jones, 2010, couverture

Pour comprendre certains romans, il faut avoir un vocabulaire sportif étendu.

Ainsi, il faut maîtriser l’idiome du baseball si l’on veut saisir ce qu’est l’«aura de neuvième manche» qui entoure Roger, un des personnages de la Ballade de Nicolas Jones de Parick Roy, ou si l’on veut se représenter «l’ambiance trois balles deux prises» dans laquelle il baigne (p. 144).

Traduction libre : Roger va mourir (la neuvième manche annonce la fin du match; à trois balles deux prises, on risque de tout perdre).

P.-S. — De même, une phrase comme «le gros 61 loge un boulet sous le biscuit du gardien» (p. 187) — il vient de marquer — et un passage sur la nécessité de «tourner le coin» (p. 190) — s’échapper — exigent une connaissance fine des lexiques du hockey et du football.

 

[Complément du 1er décembre 2021]

Même mauvais présage dans Morel (2021) de Maxime Raymond Bock  : «Après quatre enfants bien portants, leur dernière était née avec une prise au bâton» (p. 132).

 

[Complément du 24 mars 2022]

Dans la langue de Bill Lee, cela donne, chez Louis-Karl Picard-Sioui : «Partir dans vie avec deux strikes, j’souhaite pas ça à personne» (p. 13).

 

Références

Picard-Sioui, Louis-Karl, Chroniques de Kitchike. La grande débarque. Nouvelles, Wendake, Éditions Hannenorak, 2021, 173 p. Édition originale : 2017.

Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.

Roy, Patrick, la Ballade de Nicolas Jones. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 01, 2010, 220 p.

Défense et illustration de la minuscule

Christian Gailly, les Évadés, 2010, couverture

Soit la phrase suivante de Christian Gailly : «c’était assez beau de voir cette grosse américaine s’engouffrer comme une folle chez ces gens» (p. 12).

Avec la minuscule, entendons : «la grosse voiture américaine».

Avec la majuscule, c’aurait été plus délicat : une «Américaine» peut préférer que l’on ne parle pas de son poids.

 

Référence

Gailly, Christian, les Évadés, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Double», 65, 2010, 234 p. Édition originale : 1997.