Autopromotion 411

Portrait de Benoît Melançon tiré du documentaire I speak français (2019)Karina Marceau a réalisé un documentaire sur la place de la langue française et de la langue anglaise chez les jeunes Québécois (de 18 à 30 ans).

I speak français sera diffusé à Télé-Québec le 20 mars à 20 h (rediffusion : 21 mars à 14 h et à 23 h, 24 mars à 20 h). Il sera présenté en avant-première au Théâtre Outremont le 15 mars à 20 h, en présence de la réalisatrice.

L’Oreille tendue en est, mais elle n’est pas de la bande-annonce qui tourne actuellement sur Facebook. Ses lecteurs ne seront pas étonnés d’apprendre qu’elle ne partage ni les sentiments de Mathieu Bock-Côté ni ceux de Denise Bombardier.

Dans le Journal de Montréal du jour, Karina Marceau rapporte les positions de l’Oreille, défendues notamment dans son livre Le niveau baisse !

P.-S.—Qu’est-ce qui est «circonscrit» ? Il faudra attendre la diffusion du film pour le savoir.

 

[Complément du 17 mars 2019]

Pour en savoir plus sur le documentaire, on peut lire le Devoir ou écouter Radio-Canada.

 

Référence

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Autopromotion 397

Ce soir, Télé-Québec présente à 20 h un documentaire réalisé par Yves Pelletier, sur une idée d’Hugues Bélanger, animé par Fabien Cloutier et produit par Richard Gohier (Zone3). Titre ? Mononcle.

L’Oreille tendue en est et elle s’appuie notamment sur ce texte.

Rediffusions le 10 janvier à 14 h et à 23 h, et le 13 janvier à 20 h.

 

[Complément du 24 juin 2020]

En rediffusion ce soir, à 20 h, à Télé-Québec.

Une tabarnac de maestria

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion de causer jurons, notamment ici, et d’avouer sa longue relation affectueuse avec le mot tabarnac. Elle ne peut donc que s’incliner devant la maestria dont fait preuve Julien Poulin, l’interprète du personne d’Elvis Gratton, quand il se plie aux demandes du réalisateur Pierre Falardeau.

Cela, en effet, mérite applaudissements.

 

[Complément du 27 janvier 2019]

En version hexagonale, avec putain, cela donnerait ceci :

Clémentine Latron, blogue Dessine-moi un expat, Courrier international, 12 octobre 2018Source : Clémentine Latron, blogue Dessine-moi un expat, Courrier international, 12 octobre 2018

Ne quittez (toujours) pas

Michael Bay, Transformers 2 : La Revanche, 2009, couverture

Recette : dans des décors transcontinentaux — de Shanghaï aux pyramides, en passant par Paris et New York —, chorégraphier maints combats de kung-fu entre robots extraterrestres appelés Decepticons (les méchants) et Autobots (les bons); saupoudrer de souvenirs de westerns et de films de guerre; évoquer, explicitement et implicitement, les attentats du 11 septembre 2001; déshabiller — mais pas trop — quelques jeunes personnes, dont les costumes seront inspirés de publicités de bière; mettre le volume sonore au maximum. Résultat ? Le film Transformers 2. La revanche de Michael Bay.

La version française fait se tendre l’oreille.

L’accent des acteurs qui doublent les voix est neutre, ni spécialement français, ni particulièrement québécois.

Le lexique, en revanche, n’hésite pas à avoir recours à quelques québécismes. Sam, le héros, a une «blonde», Mikaela. Celle-ci doit protéger son «chum» des avances d’Alice, qui invite Sam à «avoir du fun» avec elle. La même Mikaela se prend d’affection pour un Decepticon canin, car elle le trouve «cute». Sauf erreur, le mot «poutine» est même prononcé une fois.

Surtout, pendant une visite au Smithsonian National Air and Space Museum de Washington, un agent de sécurité exige d’un visiteur qu’il sorte du Musée. Que lui dit-il ? «Je vous demanderais de quitter.»

L’Oreille tendue se réjouissait, il y a peu, de compter quelques alliés dans sa lutte, perdue d’avance, contre l’emploi intransitif du verbe quitter. Si Hollywood s’en mêle, le combat devient par trop inégal.