Les zeugmes du dimanche matin et de Jacques Ferron

Jacques Ferron, le Saint-Élias, 1972, couverture

«Des États-Unis il avait rapporté en même temps que son diplôme un esprit d’indépendance qui, n’eussent été son rang et les bons services qu’il rendait, aurait pu lui causer des ennuis au début de sa carrière» (p. 28).

Monseigneur Antoniotti «relevait de Pie XII qui ne pouvait pas concevoir de politique sans coups bas, bien fourrés, bénissant les crimes et les petits oiseaux» (p. 155).

Jacques Ferron, le Saint-Élias. Roman, Montréal, Éditions du Jour, coll. «Les romanciers du jour», R-85, 1972, 186 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’autre fanal

Photo d’Olivier Rioux

Nous avons déjà croisé un fanal accompagné de sa brique.

Dans le français populaire du Québec, il est cependant un autre fanal, la personne de haute taille.

Exemple : «Après celles de Connor Clifton et de Robby Fabbri lundi, c’était au tour de Cade Webber, un grand fanal de 6 pi 7 po, de frapper avec force le joyau du Canadien» (la Presse+, 26 septembre 2025).

À votre service.

P.-S.—En effet, le grand fanal peut aussi être un grand jack, tel Olivier Rioux.

Égalitarisme animal

Panneau «Attention chien bizarre», avenue Oxford, Montréal, 2013

Au Québec, dans la langue populaire, le pitou est un chien. (La pitoune, c’est une autre affaire.) Comme ailleurs, le minou est un chat. (La minoune, c’est une autre affaire.)

Certains préfèrent le canidé au félin, et vice versa.

Il est cependant des situations où l’un et l’autre ne doivent pas être distingués. Un proverbe de souche le dit clairement : «Ce qui vaut pour pitou vaut pour minou.» Ne l’oubliez jamais.

À votre service.

P.-S.—L’Oreille tendue a redécouvert récemment cette expression chez Yves-François Blanchet.

Le zeugme du dimanche matin et de Kafka

Franz Kafka, la Métamorphose, éd. de 1980, couverture

«[…] perché sur une jambe, le corps en avant, il épiait en même temps la musique du couteau sur sa botte et la rue traversière d’où devait déboucher le destin.»

Franz Kafka, «Un fratricide», dans la Métamorphose, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 74, 1980, 189 p., p. 165-168, p. 166. Édition originale : 1955. Traduction d’Alexandre Vialatte.

 

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Les zeugmes du dimanche matin et de Marie-Andrée Gill

Marie-Andrée Gill, Uashtenamu, 2025, couverture

«où scintillent les mouettes et une notification oubliée» (p. 18)

«et tu m’attendras avec une soupe à l’oignon gratinée et la simplicité de tes beaux yeux qui me font revenir de n’importe quoi» (p. 21)

«On chante comme des geais bleus et des weedeaters» (p. 79)

Marie-Andrée Gill, Uashtenamu. Allumer quelque chose, Saguenay, La Peuplade, 2025, 102 p.

 

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